❤ « Toutes les choses de notre vie » de Hwang Sok-yong (Picquier poche, 2018)

Si tous les autres romans que j’ai lus de Hwang Sok-yong concernent des vies d’adultes ou des adultes repensant à leur enfance et leur jeunesse, ici nous suivons des enfants qui décryptent le monde à hauteur de leurs yeux et de leurs expériences. Et que j’aime ça ! Un mélange de candeur et de clairvoyance (un peu inquiétante) sur le monde des adultes.

Quatrième de couverture : « Gros-Yeux a quatorze ans lorsqu’il arrive avec sa mère dans l’immense décharge à ciel ouvert de Séoul. Là vivent pas moins de deux mille foyers, en une société fortement hiérarchisée dont le moindre aspect – travail, vêtements, nourriture, logement – provient des rebuts du monde extérieur.

Gros-Yeux se lie d’amitié avec un garçon disgracié, un peu simple d’esprit, qui lui fait découvrir les anciens habitants du site, ou plutôt leurs esprits bienveillants, lorsque l’île de la décharge était encore une terre vouée aux cultures agricoles et aux cultes chamaniques. Car ce sont les êtres démunis, abandonnés des hommes, enfants, marginaux, infirmes, qui entretiennent l’étincelle du vivant et communiquent avec l’invisible.

Hwang Sok-yong ne donne pas de leçons, non, il donne à voir. A l’opposé d’une logique marchande où les choses sont destinées à une rapide destruction, les images qu’il suscite ne s’altèrent pas, continuent à briller dans notre imaginaire. »

Gros-yeux est un garçon de quatorze ans élevé seul par sa mère depuis que son père a été arrêté et envoyé dans un camp de rééducation. Un jour, un ami de son père leur rend visite et fait une proposition à la mère de Gros-yeux : un nouveau travail financièrement intéressant qui implique un déménagement sur l’Ile aux fleurs. Un joli nom pour une réalité inversement moins douce : une décharge à ciel ouvert dans laquelle des milliers de personnes trient au quotidien les déchets qui viennent de la ville.

C’est dans ce contexte que nous allons découvrir une communauté discriminée, cachée et pourtant bien réelle. A la fois une analyse du consumérisme induit par l’explosion de l’industrialisation des biens, une fable métaphysique liant le passé des lieux au présent tout en explorant les croyances chamaniques ancrées dans la culture coréenne, une critique sociale visant à rendre visibles les laissés pour compte, les foyers pauvres toujours repoussés plus loin à la périphérie des villes et les empois invisibles à risque tout en dénonçant certaines hypocrisies, une observation de ce que l’homme fait à la nature… Pour faire court, ce roman m’a brisé le coeur autant qu’il m’a passionnée.

Des aventures de deux jeunes garçons infiniment attachants c’est un monde très particulier qui se dessine dans notre esprit et nous amène à nous interroger sur beaucoup de choses : des pratiques politiques de la Corée du Sud jusqu’à ce que nous achetons puis jetons dans nos poubelles. Contextualisé et basé sur des faits réels, ce roman n’en perd pour autant pas sa portée universelle. Il nous interroge sur la notion de jetable et sur l’invisibilisation ou la marginalisation de certaines populations, sur notre rapport aux humains, aux animaux et aux objets et sur les choses de notre vie.

J’ai maintenant lu tous les livres de Hwang Sok-yong en ma possession, il va donc falloir que je refasse le plein au cours du mois de mai (parce que pour avril, j’ai bien explosé mon budget) ! Une chose est sûre : le Challenge coréen 2021-2022 verra fleurir de nouvelles chroniques consacrées à cet auteur et à son oeuvre, avec comme objectif ultime de découvrir son autobiographie Le Prisonnier parue au début de l’année.

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Et vous, si vous deviez citer quelques objets auxquels vous êtes sincèrement attachés, lesquels seraient-ils ?

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« Au soleil couchant » de Hwang Sok-yong (Picquier poche, 2019)

Je continue ma découverte de Hwang Sok-yong dans un mélange de passion et de fébrilité. La passion car je trouve qu’il est difficile de se détacher de ses romans, fébrilité car je redoute la déception. Pas de coup de coeur cette fois-ci, mais une belle lecture malgré tout, riche en sujets de société.

Quatrième de couverture : « Au soir de sa vie, un homme riche et comblé se demande s’il n’est pas passé à côté de l’essentiel.

Park Minwoo, directeur d’une grande agence d’architecture, a la satisfaction d’avoir réussi sa vie et contribué efficacement à la modernisation de son pays. Né dans un quartier misérable de Séoul, il s’est, grâce à ses talents, arraché à son milieu. L’homme célèbre et sûr de lui qu’il est devenu reçoit un jour un message d’une amie d’enfance qui l’a aimé. Les souvenirs du passé ressurgissent, l’invitant à replonger dans un monde qu’il avait oublié, peut-être renié, et à redécouvrir ce que la vie des gens dont il s’était détourné avait de dur mais aussi de chaleureux. C’est l’occasion pour lui de s’interroger sur son métier, sur la corruption qui règne dans la construction immobilière, sur sa responsabilité dans l’enlaidissement du paysage urbain, sur la violence faite aux expropriés. »

Alors que Park Minwoo termine une conférence sur l’architecture, il est abordé par une jeune femme qui lui tend un morceau de papier. Sur celui-ci, le nom et le contact d’une de ses anciennes connaissances : Cha Soona. Cette jeune fille qui hante ses souvenirs d’enfance et d’adolescence va se réancrer dans les pensées de l’homme mûr qu’il est devenu, au mariage qui n’a de mariage que le nom. En parallèle, Jeong Uhee est une jeune femme qui travaille dans le milieu théâtral sans pouvoir en vivre et se retrouve ainsi forcée d’enchaîner les petits boulots de nuit. Que peut bien lier ces deux personnages ?

A travers des vies croisées, Hwang Sok-yong fait le portrait en même temps que la critique d’une société coréenne qui a vu exploser les plans d’urbanisation, les construction éclairs (ne respectant, pour la plupart, que peu de normes), les magouilles en tous genres et la perte d’idéaux et de morale là où argent et pouvoir dictent les lois. Un modèle de modernité repoussant toujours plus loin les populations les plus pauvres, défigurant des quartiers, détruisant murs, fondations et êtres.

Avec Park Minwoo, il construit un personnage qui a gravi les échelons et a atteint une très confortable situation. Alors qu’il venait des quartiers pauvres, il a peu à peu changé pour finir par ne plus avoir de lien avec son milieu d’origine, de la même manière que son village d’enfance n’est désormais plus reconnaissable. Que reste-t-il ? Qu’est-ce qui s’efface et n’existe plus que dans nos souvenirs comme si cela n’avait jamais existé ? J’ai aimé la psychologie de ce personnage qui voulait fuir la misère et qui, en même temps, s’est un peu perdu lui-même. Il représente l’ironie de la société et un visage de son impassible violence.

Avec Cha Soona, l’auteur évoque une femme qui s’est battue toute sa vie pour survivre, qui a fait des choix et a fait face aux drames qui se sont imposés à elle. Il aborde également – bien que rapidement – le sujet des violences faites aux femmes ainsi que l’existence des camps de rééducation mis en place sous la dictature de Park Chung-hee.

Avec Jeong Uhee, c’est l’histoire d’une jeunesse qui n’arrive pas à se sortir de la pauvreté, qui a du mal à avancer dans une solitude qui ronge au quotidien. C’est une auteure de théâtre qui a décidé de donner de la voix à celles et ceux qui n’en ont plus, pour ne pas se noyer dans ses remords ou ses regrets.

Enfin, avec Kim Minwoo, Hwang Sok-yong parle des vies brisées, des destins frappés par la violence d’un monde parfois difficile à affronter. Des êtres au coeur doux, inadaptés à un monde de loups. Un personnage présent-absent fort.

Hwang Sok-yong a réussi à me perdre et à me faire poser des tonnes de questions sur le lien possible entre les deux narrateurs, j’ai formulé beaucoup d’hypothèses comme si, à l’image de Jeong Uhee, j’étais en train d’élaborer un feuilleton. Petit à petit l’auteur égraine des indices et la révélation se fait à la fois avec émotion et douceur.

La seule chose qui n’a pas fait basculer ce beau roman dans mes coups de cœur est la fin que j’ai trouvée intéressante mais abrupte. Je ne cours pas après les fins heureuses, car j’estime que ça manque souvent de crédibilité (mais je suis une personne optimiste, je vous le jure) malgré ça, j’ai trouvé qu’il manquait quand même un petit dénouement, ou du moins une installation un peu plus longue de la finalisation du récit.

Une nouvelle fois j’ai apprécié la façon qu’à Hwang Sok-yong de travailler des personnages qui ont de l’épaisseur et une réelle histoire, les histoires personnelles s’inscrivant dans l’histoire de la Corée du Sud, soulevant des sujets de société passionnants.

Il est désormais impossible de m’arrêter dans ma découverte de Hwang Sok-yong : j’ai commencé Toutes les choses de notre de vie (Picquier poche, 2018). Il m’a déjà brisé le cœur, j’attends de voir comment il recollera les morceaux.

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Et vous, quel(s) sujet(s) de société vous intéresse(nt) en particulier ?

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❤ « Monsieur Han » de Hwang Sok-yong (Zulma, 2002 ; Z/A poche, 2017)

Roman incontournable de la littérature coréenne contemporaine, Hwang Sok-yong raconte, au regard de sa propre expérience, la Guerre de Corée, la séparation entre le Nord et le Sud au 38e parallèle, la déchirure des foyers, des familles, et la suspicion tenace pour espionnage et loyauté au Nord envers les personnes l’ayant fuit. L’histoire de Monsieur Han c’est le drame d’un pays dont les stigmates sont toujours à vif, c’est aussi l’histoire d’un homme fidèle à ses principes et sa morale – parfois perçu comme naïf – alors que les personnes qui l’entourent ne lui veulent pas forcément du bien.

Quatrième de couverture : « À travers la descente aux enfers d’un homme écartelé par la division de son pays, brutalement séparé de sa famille, socialement déclassé, renié par le Nord et suspecté au Sud, partout indésirable, Hwang Sok-yong dit toute la cruauté d’une époque en folie qui pousse les êtres dans des voies sans issue. D’où l’émouvante beauté de son personnage, devenu emblématique.

Récit poignant, fulgurant, de l’existence d’un Candide pris malgré lui dans l’engrenage de l’Histoire, Monsieur Han est une œuvre majeure de la littérature coréenne contemporaine. »

Le roman s’ouvre sur la description de la vie quotidienne dans une maison divisée en plusieurs habitations, pour différentes familles. Parmi elles, un vieil homme peu commode (du moins avec les adultes) loue une petite chambre et ne s’attire que peu de sympathie de la part de son voisinage. C’est un homme fatigué, renfermé, secret. Un homme qui termine son chemin dans la pauvreté et la solitude. Mais qui est-il vraiment ?

C’est à cette question que l’auteur va apporter des réponses, montrant que derrière un mutisme se cache une vie composée d’injustices et d’épreuves qui représentent en même temps les épreuves de la Corée et d’une part importante de ses habitants.

Médecin-enseignant au Nord de la Corée, Monsieur Han a une famille, une bonne situation. Mais avec la fin de la Seconde Guerre mondiale et la fin de la colonisation par le Japon est arrivée une division du pays entre deux grandes puissances : l’URSS et les États-Unis. Le Nord se transforme pour répondre à l’idéologie communiste, le Sud se veut ennemi de celle-ci. Entre les deux puissances et les tensions politiques : les civils.

Monsieur Han va subir les pressions idéologiques et décider de quitter seul le Nord, dans l’idée de s’y protéger de la menace de mort qui pèse sur lui. Dans son esprit, il s’agit d’un exil temporaire avant de retrouver sa famille. Ce qui l’attend est bien différent de ce qu’il s’était imaginé.

Entre roman réaliste, texte politique, portrait littéraire et presque thriller historique, Hwang Sok-yong attrape son lectorat et ne le lâche pas, même après que la dernière page soit tournée, tant cette histoire reste en mémoire et habite son•sa lecteur•trice. J’avais apprécié ma découverte de l’auteur avec le recueil La route de Sampo, j’ai retrouvé ce que j’avais aimé de son style et plus encore.

Une chose est sûre à la sortie de cette lecture bouleversante : je vais poursuivre ma découverte de Hwang Sok-yong et vais sévèrement soûler mon entourage.

Sur ce sujet, j’attends avec impatience de découvrir le nouveau roman graphique de Keum Suk Gendry-kim, annoncé chez Futuropolis pour début mai : L’attente. Une famille coréenne brisée par la partition du pays. Une auteure que je vous recommande également.

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Et vous, quelle est votre dernière découverte d’auteur•e marquante ?

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« La route de Sampo » de Hwang Sok-yong (Picquier, 2017)

Ce recueil de nouvelles en partie autobiographiques fut ma première rencontre avec Hwang Sok-yong, écrivain coréen remarquable par ses expériences de vie, ses engagements et son style littéraire extrêmement réaliste. Si toutes les nouvelles de ce recueil ne m’ont pas émues avec la même intensité, je leur reconnais un ton auquel je suis très sensible ainsi qu’un certain fatalisme, malgré tout teinté d’espoir.

Quatrième de couverture : « Deux ouvriers se déplaçant de chantier en chantier et une prostituée en fuite font un bout de chemin ensemble. Une amitié se crée entre eux qui étaient des inconnus et qui le redeviendront bientôt. Leurs espoirs et leur nostalgie auréolent ce voyage d’une poésie et d’une humanité profondes.

Les trois histoires qui complètent ce livre évoquent des épisodes clés de l’histoire de la Corée, avec une tonalité parfois autobiographique : un enfant pris dans la tourmente de la guerre civile entre le Sud et le Nord dans les années 1950 ; la désespérance d’un soldat coréen enrôlé dans la guerre du Viêtnam ; les désillusions d’un paysan parmi les milliers de ceux qui, dans les années 1970, désertèrent les campagnes pour les mirages de la ville. »

Pour ne rien vous cacher, je me suis immédiatement lancée dans la lecture de Monsieur Han après avoir terminé La route de Sampo. Ce fut donc une très belle découverte même si toutes les nouvelles n’ont pas cogné à mon coeur avec la même force.

Le recueil s’ouvre sur Herbes folles qui va évoquer la guerre de Corée du point de vue d’un adulte qui se remémore son enfance, qui se rappelle la vie de la jeune fille qui le gardait et à qui il s’était fortement attaché : Taegeum. Le pays s’entredéchire, la guerre ravage les villes et les villages, des listes ne cessent de grossir des noms des victimes, la folie menace de toucher certaines personnes par désespoir et traumatisme. J’ai été touchée par cette nouvelle car je suis toujours émue par les souvenirs d’enfances et ce texte est particulièrement autobiographique.

Il y a dans plusieurs nouvelles un rapport particulier à la sexualité qui m’a parfois mise mal à l’aise et auquel je n’ai pas été sensible. C’est notamment le cas dans la deuxième nouvelle du recueil, Oeils-de-biche, mélange de rapport cru à la sexualité – et à ses violences – et de désillusions patriotiques. J’ai apprécié la critique faite au militarisme, l’auteur ayant lui-même fait l’expérience de l’engagement dans la guerre du Vietnam et en étant sorti atteint et très critique.

La sexualité est également présente dans Les ambitions d’un champion de ssireum mais d’une façon que j’ai sentie moins frontale alors même que nous suivons le narrateur dans sa courte mais intense carrière d’acteur de films pornographiques, entre autre. Un personnage principal par ailleurs attachant dans sa naïveté et confronté, à nouveau, à des désillusions. Un personnage qui illustre les migrations vers les villes, les bagages pleins de rêves et d’espoirs, la réalité qui frappe. Il nous interroge au regard de son histoire sur les routes empruntées et celles, au contraire, délaissées.

La route de Sampo, nouvelle éponyme, est sans aucun doute celle que j’ai préférée de ce recueil. Elle fut tellement appréciée en Corée que le village de Sampo, qui n’existe pas dans la réalité, est pourtant devenu un symbole. A nouveau les personnages vont déchanter dans ce texte mais il est malgré tout emprunt d’un grand humanisme dans la rencontre des trois personnages principaux qui vont parcourir la nouvelle. C’est un texte qui montre une situation économique et industrielle particulière dans le pays et qui exprime, d’une certaine façon, un soupçon d’espoir en l’avenir. Un espoir qui se construit dans le rapport à l’autre et la naissance de sentiments. Une très belle nouvelle.

Tout au long du recueil, c’est le réalisme et le style (peut-être un peu froid pour certains•es lecteurs•trices) de l’auteur qui m’a vraiment séduite. Je ne suis pas grande amatrice des fioritures et j’apprécie les tranches de vies, d’autant plus quand elles expriment des situations sociales ou des moments de l’histoire contemporaine. Si tous les textes ne m’ont pas convaincue de la même façon, j’en suis sortie certaine de me lancer dans l’exploration de l’oeuvre de Hwang Sok-yong, et ça, c’est pas rien.

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Et vous, quelle oeuvre de l’auteur conseillez-vous de découvrir absolument ?

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Bilan de l’année 2021 (4/5)

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Poursuivons ensemble le bilan de l’année écoulée ! Le sujet du jour est : le bilan de mes lectures et les auteur·ice·s que je souhaite suivre de près (dans le respect de la loi).


208 livres lus

Comme pour les années précédentes, ce chiffre est à relativiser car je lis beaucoup de formes courtes et de romans graphiques. Sur ces 208 livres, 131 ont été chroniqués. C’est à peu près le même rythme que l’année précédente, ce qui m’étonne positivement considérant mon état physique. Un paquet de chroniques est ainsi en attente de rédaction.


Les auteur·ice·s marquant·e·s

Comme chaque année, mon cœur a vibré.

Ibrahim Aslân : Très touchée par la lecture de Deux chambres avec séjour, j’ai acquis les autres romans traduits de cet auteur culte égyptien. J’ai vraiment apprécié sa façon de traiter le deuil et les relations humaines.

Kaho Nashiki : Quelles émotions nous avons été nombreuses et nombreux à ressentir à la lecture de L’été de la sorcière ! En attendant une autre traduction de l’autrice japonaise, nous pouvons nous tourner vers sa précédente publication, Les mensonges de la mer (2017). Si vous n’avez pas encore découvert la belle relation complice qui habite son roman paru en français cette année, je ne peux que vous inviter à vous accorder quelques heures pour le lire.

Hwang Sok-yong (1943-) : Voici sans aucun doute l’auteur dont j’ai lu le plus de romans et nouvelles cette année et qui me marquera longtemps (un intérêt que je partage avec plaisir avec Alain du blog Bibliofeel). Cet auteur coréen possède une réelle sensibilité face à l’injustice qui lui a valu des années de prison pour son opposition à la dictature.

Thomas Bernhard (1931-1989) : Enfant terrible des lettres autrichiennes, voici un auteur qui a su me faire rire amèrement autant que m’attendrir et me serrer le coeur. Je pense que lorsqu’on aime la critique sociale réalisée par le prisme de l’autofiction – de fait il a une vie qui se prête à la littérature – on aime Thomas Bernhard.

Han Kang (1970-) : Après l’abandon d’un de ses romans, je suis tombée à la renverse à la lecture du difficile – émotionnellement parlant – roman Celui qui revient. Un traitement incroyablement maîtrisé et efficace de son sujet : les massacres qui eurent lieu lors du soulèvement démocratique de Gwangju.

Abdellatif Laâbi (1942-) : Un poète remarquable, qui exprime l’amour autant que la résistance à l’oppression et le refus de la violence. Poète de l’humanisme. Je n’ai pas fini de le lire ni de vous en parler.

Christian Robinson (1986) : S’il y a un album jeunesse paru en 2021 que je retiens c’est bien Toi aussi, tu comptes. Un livre plein de bienveillance à l’égard de chaque enfant, qui regarde avec tendresse les soit-disant forces et faiblesse. Un potentiel support pédagogique.

Yamen Manai (1980) : J’ai été secouée par le court mais non moins marquant Bel abîme, paru cette année. Ce qui me donne envie de poursuivre ma découverte de cet auteur : sa sensibilité, son sens de la formule et de la phrase qui te met une petite claque.

Chi Zijian (1964) : Cette autrie chinoise m’interroge. J’ai beaucoup aimé Toutes les nuits du monde. J’ai été extrêmement déçue par Bonsoir, la rose. Résultat des courses : un point partout, la balle au centre. Il faudra une troisième lecture pour dire si oui ou non, je poursuivrai davantage ma découverte de son oeuvre.

Yasushi Inoue (1907-1991) : Rares sont les auteur·ice·s capables de saisir et de transmettre avec une telle précision la complexité des émotions humaines. Yasushi Inoue dépeint également la société japonaise de telle façon que nous avons presque l’impression d’y être. L’art de la justesse. Je me suis procuré l’un de ses romans autobiographique, je vous en reparlerai donc prochainement.

Souad Labbize (1965) : Ma découverte de Souad Labbize remonte à plusieurs années mais j’ai l’impression de l’avoir vraiment rencontrée cette année. Deux lectures aux tons différents qui m’ont émue, d’autres lectures prévues.

Ascanio Celestini (1972) : L’un de mes gros coups de coeur revient à cet auteur et dramaturge italien. Avec La brebis galeuse, il m’a secouée, m’a fait passer du rire aux larmes en un claquement de doigts. Je n’ai déjà plus ce livre, offert à Thomas VDB lors d’une rencontre-dédicaces à l’automne, mais je sais que je le rachèterai. Pour à nouveau l’offrir, sans aucun doute.

Ernest J. Gaines (1933-2019) : Je voulais lire plusieurs des romans de cet important auteur américain en 2021, après avoir adoré son recueil de nouvelles Mozart est un joueur de blues. La suite aura prouvé que j’ai manqué à cette promesse que je m’étais faite. Mais je ne l’oublie pas et j’espère vous en reparler avec émotion en 2022 !

William Gardner Smith (1927-1974) : Ce journaliste afo-américain s’est installé en France au début des années 1950, il y a assisté au racisme envers les Algérien·ne·s et au tragique 17 octobre 1961. Ce jour où la police française tabassa sans retenue et noya des Algériens dans la Seine. Roman remarquable dans lequel la voix journalistique rend factuels et proches de nous ce drame. Le visage de pierre était le dernier livre non traduit de l’auteur. Véritable coup de coeur, je regrette désormais que ses autres traductions ne soient plus disponibles…

Richard Bausch (1945-) : Ma lecture du roman Paix, qui parle de guerre, m’a rapidement fait faire un rapprochement stylistique entre Richard Bausch et Hubert Mingarelli. Si vous connaissez mon amour pour ce dernier, vous comprendrez mon intérêt nouveau pour le premier.

Leïla Sebbar (1941-) : Cette autrice m’émeut par son approche de l’exil et des origines, par son regard sur la (non) transmission culturelle et les ruptures générationnelles. Elle parle également de racisme et de discriminations. Je vous en parlerai davantage en 2022.

Albert Cohen (1895-1981) : J’ai enfin pris le temps de découvrir cet auteur culte des lettres françaises. Et quelle découverte ! C’est la rencontre de l’intelligence et du style. J’ai dans ma bibliothèque un deuxième livre de l’auteur, des chroniques fleuriront en cette nouvelle année.

Hala Mohammad (1959-) : Cette poétesse syrienne nous parle d’exil, de la maison familiale qui détient le secret de souvenirs au coeur de ses ruines, de la perte, de la reconstruction, de ce qui est impossible de reconstruire. Une très belle poésie. Trois recueils sont disponibles en français.

Max Lobe (1986) :  Moi qui aime les langues imagées j’ai été plus que servie ! Impossible de ne pas succomber au charme de cet auteur Camerounais qui nous en fait voir de toutes les couleurs pour, finalement, nous parler de sujets sociaux et sociétaux. J’ai adoré et j’espère adorer encore longtemps.

Et vous, quel·le·s auteur·ice·s ont marqué votre année 2021 ?

Bilan janvier-avril 2021

Déjà quatre mois écoulés alors que j’ai l’impression que nous venons seulement de commencer l’année ! Il faut dire qu’à rester chez soi et ne pouvoir sortir que pour travailler, le rapport au temps est devenu assez particulier. Qu’à cela ne tienne, avec des livres, nous avons une infinité de voyages à faire et de temporalités à explorer !


58 chroniques publiées
& 82 livres lus

Je commence ainsi l’année avec du retard dans ma rédaction de chroniques. Mais je ne m’en formalise pas. Certaines ne paraîtront jamais, je le sais déjà, laissant leur place à des livres qui m’auront davantage marquée. D’autres lectures m’ont tellement secouée que la chronique n’arrive pas à aboutir, mais il va bien falloir que je parvienne à vous en parler.

Lors de mon précédent bilan, je me lançais le défi de trouver un équilibre dans mes lectures entre les parutions de l’année en cours et des publications antérieures, je me suis donc amusée à faire le point fin avril.

Livres de 2021 : 39
Livres de 2020
* : 13
Livres antérieurs : 31

*J’isole 2020 car certains livres peuvent avoir moins d’un an, je les considère encore comme des nouveautés même s’ils ne font plus forcément partie de l’actualité éditoriale.

Je suis très contente de constater que j’ai naturellement papillonné entre différentes années. C’est avec Aimé Césaire et l’auteur yiddishophone Isaïe Spiegel que je suis remontée jusque dans les années 1960-70.

Je ne fais pas attention au fait de lire des femmes ou des hommes : je lis des idées sur des sujets précis. Mais, comprenant et partageant certaines considérations quant à la longue invisibilisation des femmes en littérature, j’ai aussi souhaité faire le point sur cet aspect de mes lectures.

Autrices lues : 50
Auteurs lus : 52

Pour des lectures choisies à l’instinct, sans me poser la question du genre, ce sont des chiffres que je trouve intéressants. Je ne pensais pas frôler autant la parité. J’en suis ravie dans le sens où, vraiment, ce n’était pas du tout pensé ou calculé.

Autour de ce questionnement, je vais inaugurer en mai ma première participation au challenge Instagram #autricesdumonde avec pour destination le Liban. Je vous donne donc rendez-vous très vite avec des livres qui, j’espère, m’auront conquise.
Ce qui est amusant – je trouve – c’est qu’en faisant mes recherches pour choisir des livres à commander je n’ai pas pû m’empêcher de noter des titres écrits par des hommes afin de les lire un peu plus tard. Parce que je suis tout simplement incapable de ne lire que des autrices de la même manière que je suis incapable de ne lire que des auteurs – et c’est la première fois il me semble que je cherche des livres avec un critère de genre, ce qui a été un exercice assez particulier.


Book haul & PAL

J’ai pris beaucoup de plaisir en ce début d’année à explorer de nombreuses bibliographies, à élaborer les miennes et à enrichir ma bibliothèque de nouveautés comme de parutions plus anciennes.

C’est d’ailleurs cette focalisation rétrospective qui m’a un peu fait dépasser mon horreur des livres de poche (les grands formats n’étant plus disponibles et trop chers en occasion). J’ai toujours du mal avec ce format pour les romans longs (je trouve que le confort de lecture est complètement mis de côté) mais pour les romans allant jusqu’à un peu moins de 300 pages, mes yeux semblent désormais l’accepter. Cependant, je reste une amoureuse des grands formats, de préférence brochés.

Après d’innombrables tentatives, je me suis à nouveau lancé le défi d’inventorier l’intégralité de ma bibliothèque (ma semaine de vacances confinées a été passionnante). Je suis désormais à jour dans mes comptes ! Enfin presque, car je dois encore ajouter manuellement 176 livres à Livraddict… Ou comment avoir le sentiment de lire des livres qui n’intéressent que moi…

J’arrive à un joli résultat de 1223 livres. Prochaine étape : faire un petit tri, dénicher ceux que je veux offrir à mes proches, donner à des associations et vous faire gagner.

Pour découvrir ma bibliothèque, vous pouvez parcourir mon profil Livraddict.

Concernant ma PAL, elle est bien dodue et le restera car c’est comme cela que je l’aime : j’ai besoin d’avoir beaucoup de choix. Sans compter que je fonctionne beaucoup par rebonds et thématiques, donc j’aime avoir des livres qui répondent à d’autres livres en permanence.


Les challenges

J’ai commencé l’année en lançant le mois des nouvelles, challenge auquel j’ai été heureuse de voir plusieurs d’entre vous participer et je vous en remercie de tout coeur ! La nouvelle étant un genre assez peu lu – j’ai l’impression que ça change un peu, comme pour la poésie – j’ai voulu la mettre en avant car j’aime les histoire courtes qui sont souvent bien plus difficiles à écrire que les romans. C’est tout un art de faire court, de réduire à l’essentiel un récit et les auteurs•trices qui parviennent à nous embarquer dans leurs univers en peu de pages sont vraiment doué•e•s. Je vous donne rendez-vous en janvier prochain pour sa reconduction !

J’ai terminé le Challenge coréen avec de nombreuses belles lectures et j’ai signé pour une nouvelle participation sur 2021-2022. J’ai déjà quelques lectures programmées et je suis impatiente de faire de nouvelles découvertes ! Un grand merci à Cristie pour ce projet qui m’a permis d’avoir de gros coups de coeur pour des auteurs et des autrices !


Les auteur•e•s marquant•e•s

J’ai été récemment subjuguée par la poésie humaniste d’Abdellatif Laâbi et c’est excitée comme une puce que j’attends la parution d’une anthologie de ses oeuvres en mai.

J’étais déjà amatrice du travail de Keum Suk Gendry-kim et mes lectures de cette autrice de début d’année confirment que je vais continuer à la suivre de près, de très près même (mais sans que ce soit flippant pour autant, je vous rassure). Et ça tombe bien, la semaine prochaine paraît son dernier roman graphique ! Un travail littéraire et graphique qui explore avec talent l’histoire contemporaine de la Corée.

J’ai découvert avec émotions plusieurs romans de Hwang Sok-yong et j’ai bien l’intention de lire l’intégralité de son oeuvre à la sensibilité humaine et sociale. Son engagement lui a dailleurs valu d’être longtemps emprisonné. Une commande de livres d’occasion est en cours d’élaboration, ça va faire mal à mes mètres carrés.

Difficile de passer à côté de Waka Hirako en ce début d’année si on apprécie les mangas, qui plus est engagés. My Broken Mariko est son seul livre traduit en français pour le moment – il me semble qu’elle a peu d’oeuvres publiées pour le moment au Japon – et je suis impatiente de découvrir ses prochains ouvrages.

J’ai souhaité poursuivre ma découverte d’auteurs•trices yiddishophones cette année et mon choix s’est notamment porté sur Isaïe Spiegel. Seuls deux de ses romans sont disponibles et, après avoir fini le premier – Les flammes de la terre -, j’ai commandé le second. Impossible de faire autrement.

J’ai un rapport particulier à Birgit Weyhe : ses livres ne sont jamais des coups de coeur pour moi et pourtant j’aime la suivre et l’annonce d’une traduction me met automatiquement en joie. Sa façon d’aborder l’histoire m’intéresse, son engagement me plaît, ce qui fonctionne moins c’est son style graphique qui ne parvient pas à me séduire. Pour autant, je suis au rendez-vous.

Enfant terrible des lettres autrichiennes, j’ai été émue par Thomas Bernhard, notamment sa façon de dire ses blessures d’enfance et son regard sans concession sur le monde. Une lecture, un coup de coeur, et d’autres lectures en vue pour la suite de l’année !

J’ai beaucoup apprécié la plume de Claire Keegan et le regard humain qu’elle porte tout au long de son dernier roman paru. Ses précédentes oeuvres feront partie de mes achats rétrospectifs. Elle a beaucoup travaillé le genre de la nouvelle, raison de plus de la découvrir à nouveau.

J’ai commencé l’année avec un court roman et un recueil de nouvelles d’Ernest J. Gaines et j’ai été sous le charme. Pour mes 30 ans j’avais reçu plusieurs de ses livres, de prochaines lectures seront donc facilement réalisables.

Comme prévu fin 2020, j’ai lu un autre roman de Gertrud Kolmar, le très beau Susanna, et j’ai à nouveau été hypnotisée par son style et l’ambiance un peu étrange qu’elle y installe. Je vais prochainement me plonger dans la correspondance qu’elle a tenue avec sa soeur avant d’être déportée et assassinée début 1943. Viendront ensuite ses recueils de poésie. C’est une autrice dont je n’avais jamais entendu parler et que j’ai découverte à force de recherches, j’espère que les petits espaces que je lui aménage sur ce blog vous donneront envie de la découvrir.

Pour retrouver tous mes coups de coeur, vous pouvez cliquer sur le symbole présent dans les tags des articles concernés. Ou directement >>> ici <<<.


Mon challenge personnel :
1 pavé par mois

Je suis intimidée par les gros livres, j’aime tellement varier les univers et les auteurs•trices que devoir tenir plusieurs semaines sur un seul livre me frustre avant même de le commencer. Je me suis donc lancée courant mars un petit challenge personnel : essayer de lire chaque mois un pavé afin de ne plus tourner le dos à certains textes sur un critère aussi idiot qu’un nombre de pages.

Mon choix pour le mois de mars s’est porté sur le roman A pas aveugles de par le monde de Leïb Rochman (Folio Gallimard, 2013). Il ne s’agit pas d’un texte facile, loin, très loin de là. Je pense qu’il s’agit du livre le plus difficile à lire que j’aie pu croiser jusqu’à présent. Par son sujet, la Shoah et l’immédiat après guerre. Par son style qui demande une extrême concentration. C’est donc une lecture que je n’arrive à avancer que petit bout par petit bout. Je suis dessus depuis deux mois, je ne sais pas s’il sera terminé dans six mois mais je poursuis mes petits bouts. Le pavé mensuel… j’en suis loin ! Mais pour découvrir un monument de la littérature de l’anéantissement, je suis prête à y passer l’année s’il le faut.


Et pour la suite ?

Je vous concocte un mois thématique pour juin. J’y travaille déjà depuis un petit moment pour vous proposer un mois totalement consacré à la thématique choisie. J’ai hâte de vous dévoiler les chroniques car le sujet me tient fort à coeur et me semble très important : l’exil, les migrations et l’accueil des réfugiés, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés du 20 juin organisée par les Nations Unies.

Un autre mois thématique est en cours de préparation pour novembre. Je m’y prends dès maintenant pour bien organiser mes recherches d’auteurs•trices ainsi que pour répartir le budget de commandes de livres à lire. Il s’agira d’un mois consacré aux écrivain•e•s emprisonné•e•s, assassiné•e•s, menacé•e•s ou poussé•e•s à l’exil à l’occasion de la Journée de l’écrivain en prison organisée par le PEN International, le 15 novembre. Ce mois sera consacré à des auteurs•trices d’hier et d’aujourd’hui, vivant•e•s ou disparu•e•s, dont la volonté de dire a été l’un des combats de leur vie. Ce sera également un mois pour rappeler que la liberté d’expression n’est pas un droit acquis partout et pour tout le monde mais est un droit nécessaire pour l’humanité.

Je souhaite également vous proposer des chroniques qui approchent des romans adaptés en films et explorent les deux : la lecture et le visionnage. Cela me permettra à la fois de parler de livres et films, récents ou non. Malheureusement, les premiers titres que je voulais vous proposer n’ont pas leur adaptation disponible en VOD… Je vais donc voir si les DVD sont disponibles dans mes médiathèques ou s’il est pertinent de les acheter.

Comme vous l’avez peut-être vu dernièrement, j’ai lancé un nouvel article hebdomadaire : Un mot, trois livres. Ce format me permet à la fois de remettre en avant un livre lu, de retrouver chaque semaine un oublié de ma PAL et – encore et toujours – de découvrir des livres qui rejoindront un jour où l’autre mes bibliothèques. Vous pouvez sans problème le reprendre si l’idée et le format vous plaisent ou proposer des titres en commentaire.

J’espère que les prochaines chroniques vous plairont et que vous avez aussi fait de magnifiques découvertes littéraires au cours de ces quatre derniers mois !

Et vous, quel est votre bilan ?
Que prévoyez-vous de faire prochainement ?

Challenge coréen | L’heure du bilan… et de la reconduction !

En avril 2020 je me suis engagée dans le Challenge coréen (2020-2021) organisé par Cristie du blog Depuis le cadre de ma fenêtre. Après un démarrage plutôt lent (je me ménage moi-même) j’ai accéléré le rythme afin de vous proposer 18 lectures d’auteurs•trices coréens•nes et si je devais exprimer mon sentiment alors que ce challenge annuel est terminé ce serait que j’ai fait des découvertes inoubliables qui vont impacter mes futures habitudes de lectures.

Les livres lus et chroniqués

« L’oiseau » d’Oh Jung-hi

« Jiseul » de Keum Suk Gendry-Kim d’après O Muel

« Chasseurs de dents » de Cho Won-hee

« Le chant de mon père » de Keum Suk Gendry-Kim

❤ « Les mauvaises herbes » de Keum Suk Gendry-Kim

« La route de Sampo » de Hwang Sok-yong

❤ « Monsieur Han » de Hwang Sok-yong

❤ « Celui qui revient » de Han Kang

❤ « Là-bas, sans bruit, tombe un pétale » de Ch’oe Yun

« Ma vie en prison. Le récit d’un cri pour la démocratie ! » de Kim Hong-mo

« Au soleil couchant » de Hwang Sok-yong

« L’arbre nu » de Keum Suk Gendry-kim d’après Park Wan-seo

« Chat Chelou » de Baek Heena

❤ « Toutes les choses de notre vie » de Hwang Sok-yong

« L’homme de la mer » de Jang Deok-hyun

« Kim Jiyoung, née en 1982 » de Cho Nam-joo

« Les enfants du silence » de Gong Ji-young

❤ « Sur mon île » de Lee Myung-ae

Le petit bonus cinéma

« A Taxi Driver » de Jang Hoon (2018)

Le challenge est reconduit du 21 avril 2021 au 21 avril 2022, autant dire que je re-signe ! Je suis impatiente de vous partager mes prochaines découvertes littéraires coréennes !

Découvrir le challenge

Et vous, participez-vous à la nouvelle édition du challenge ?

Bilan de l’année 2021 (1/5)

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Je vous souhaite une excellente nouvelle année, qu’elle fasse éclore de beaux moments – moins déterminés par l’actualité que depuis presque deux ans – et mette sur votre chemin de belles lectures !

Je ne vous cacherai pas que 2021 n’a pas été simple pour moi et que 2022 va débuter avec une succession de rendez-vous médicaux.

  • Points positifs : j’ai réussi à arrêter de fumer et j’en suis très chiante fière, et je suis devenue maman d’une charmante chatte – Agatha, 6 ans et toutes ses dents – qui, après avoir été abandonnée, est totalement gâtée.
  • Point négatif : il semblerait que je n’aie pas une maladie autoimmune, mais deux. J’espère donc que l’expression jamais deux sans trois ne s’appliquera pas dans mon cas. Merci d’avance à la déesse des santés merdiques.

Je dévoile cet aspect de ma vie pour vous prévenir de possibles absences ponctuelles, étant très fatiguée dans l’attente d’un traitement adapté. Cependant, je vais essayer de laisser le moins de place possible à la maladie.

Mais démarrons cette nouvelle année bloguesque avec un petit bilan de l’année écoulée ! Le sujet du jour est : les coups de cœur de 2021.

Les livres coups de cœur de 2021 :


Je profite de ce bilan pour remettre en avant mes coups de cœur de l’année, que ces livres aient été publiés en 2021 ou qu’ils soient antérieurs. J’ai le coeur tendre, le nombre de livres m’ayant fait chavirer le prouve :

☛ Pour trouver directement mes coups de cœur quand vous le souhaitez, vous pouvez cliquer ici.

Et vous, quels livres ont marqué votre année ?