Mars • Les réflexions

Le printemps des poétesses

Entre le challenge #marsaufeminin et le printemps des poètes, je me suis organisé un printemps des poétesses et j’en ai été ravie même si je n’ai pas lu autant de recueils que ce que j’aurais aimé et souhaité. Mais je me félicite d’avoir mis en avant cette idée car plusieurs personnes sont revenues vers moi, réalisant qu’elles n’avaient aucune poétesse dans leur bibliothèque alors que plusieurs poètes y trônaient. Comme un angle mort dans la valorisation des femmes en littérature.

Lisant plus de poétesses que de poètes depuis que je me suis réconciliée avec la poésie il y a quelques années, je vais poursuivre mes découvertes et je vais prévoir un mois de mars 2023 plus complet et plus animé.

Et vous, lisez-vous des poétesses ?


Les autrices de BD

Julie Doucet a reçu le Grand Prix du festival international de la bande-dessinée d’Angoulême de cette année. Ce fut l’occasion de nous interroger sur la place faite aux autrices d’œuvres graphiques et la reconnaissance accordée à celles-ci. Ce même festival, par exemple, avait déclenché une polémique en 2016 pour le manque total d’autrices dans sa première sélection. Et c’est loin d’être le seul grief qu’il est possible de relever concernant le sexisme de ce milieu.

Si ce prix est un signe encourageant, la vigilance est toujours de mise et du chemin est encore à parcourir pour déconstruire la misogynie du milieu et des lecteur·ice·s du genre. A nous, aujourd’hui, de mettre en avant les autrices de bandes-dessinées et œuvres graphiques. En mars et tout au long de l’année.

Je travaille à rassembler les oeuvres graphiques d’autrices, ensemble que je vous partagerai dans l’année, et je mettrai régulièrement en avant des autrices de BD.

Mars fut un mois décidément militant mais on ne milite pas qu’un mois par an.

Et vous, quelle·s autrice·s de BD aimez-vous ?


L’impact de l’actualité

En mars, au regard de l’actualité, le challenge @autricesdumonde nous a invité·e·s à découvrir des autrices ukrainiennes. On ne peut pas dire que le choix fut infini mais je me suis orientée vers trois autrices de différentes périodes : 19e, 20e et 21e siècles. Etant à la ramasse niveau concentration, je n’ai lu qu’un de ces romans : « Une ville à coeur ouvert » de Żanna Słoniowska, traduit du polonais par Caroline Raszka-Dewez (La Croisée, 2018 ; Points, 2019).

Ce livre – dans son format poche – a été annoncé en rupture de stock début mars. Des ventes dues à la guerre en Ukraine qui en disent long et qui, selon moi, soulignent l’importance des traductions d’auteur·ice·s dont les langues ne sont pas dominantes (merci d’avance) et confirme les rapprochements possibles des individus et des cultures par la littérature. Mais une rupture de stock qui dit aussi l’impact de l’actualité sur les lecteur·ice·s.

Mais, vu que j’aime chatouiller un peu, je ne peux que regretter que nous ne mettions pas davantage en avant les littératures internationales avant que les tragédies contemporaines ne les frappent. Evidemment, mieux vaut valoriser des auteur·ice·s tard que jamais, mais je trouve cela toujours dommage (et je ne me considère pas du tout irréprochable sur ce point). J’ai un peu le sentiment qu’en même temps qu’une guerre terrible se déclarait, nombreuses furent les personnes à découvrir l’existence de l’Ukraine.

Et toi, as-tu lu l’Ukraine ?


Les littératures étrangères
à double vitesse

Cette réflexion se bouscule dans ma tête depuis un bon moment mais différents échanges me donnent envie d’en parler aujourd’hui, en partie en suite logique de la réflexion précédente. J’ai le sentiment que les littératures américaines puis anglophones de façon générale écrasent les traductions de langues moins usitées dans le monde.

Pour moi, lire de la littérature étrangère ne consiste pas à lire uniquement des littératures américaines ou britanniques (pour caricaturer un peu, encore que). J’aime que des langues difficiles d’accès soient traduites, ces traductions étant à mes yeux encore plus précieuses. J’aime aussi que des cultures peu connues et non dominantes soient ainsi accessibles, car la littérature est aussi là pour rapprocher.

Et vous, quelle est votre vision
de la littérature étrangère ?


Chacun de ces points sera développé dans un article distinct au cours des prochains mois.
Cela me permettra de pousser plus loin ma réflexion et de penser plus concrètement ce que je pourrai éventuellement proposer.


Quoi de prévu pour avril ?

J’espère retrouver mes capacités de concentration en avril afin de poursuivre mon exploration des littératures qui traitent – de près ou de loin – de l’histoire de la Shoah. Parce qu’il y a du boulot pour un paquet d’années. J’ai prévu moins de sorties culturelles et je vais avoir quelques jours de congés, j’espère que cela me permettra d’avancer un peu.

Le mois d’avril accueillera la première session du club de lecture que nous organisons entre quelques blogueuses-bookstagrammeuses lyonnaises. Le thème du mois : les littératures polonaises. Autant vous dire que je suis ravie.

Commencer à structurer les contenus du podcast que je souhaite lancer au cours de l’année. J’ai le matériel, j’ai les idées. Avril sera consacré à la structuration de plusieurs épisodes et à leur planification. Ainsi, en mai, je pourrai commencer à enregistrer et monter sereinement.

Et vous, quelles sont vos réflexions relatives au monde littéraire ?

Que prévoyez-vous de faire prochainement ?

Février • Le bilan

Que ce mois a été long malgré ses 28 petits jours ! Un mois surtout marqué par un arrêt maladie et la mise en place d’un traitement pour un an, avant de décider de la suite. J’ai aussi attrapé une bonne angine qui m’a mise hors d’état de lire pendant une semaine. Bref, espérons que mars soit moins chaotique…


Les chroniques


Book haul & PAL

Alors que je voulais être raisonnable cette année, le fait d’être arrêtée (et donc d’avoir beaucoup de temps pour penser à ce que j’aimerais lire) ne m’a pas aidée… Du coup ça a été une orgie d’achats et mars suivra ce chemin vu tout ce que j’ai réservé et précommandé dans mes librairies préférées…

Cependant, je me réjouis des livres qui rejoignent ma bibliothèque, dont une partie concerne des parutions anciennes et des textes oubliés en lien avec la Shoah, mon sujet d’étude depuis plusieurs années. J’ai hâte de les découvrir et de vous en parler. J’ai également acheté des recueils de poésie écrits par des femmes pour le Printemps des poétesse que je m’organiserai à l’occasion de #marsaufeminin et de la fête de poésie qui se déroule au cours du mois.

Je vous proposerai une vue plus concrète de mes acquisitions le mois prochain.


Les challenges

Ma fatigue et mes soucis de santé ont directement impacté ma capacité à lire et donc à tenir les challenges du mois. C’est un échec total – parce que je ne suis pas du genre à faire les choses à moitié – mais je compte rattraper ces lectures dans les mois à venir.


Quoi de prévu pour mars ?

Un changement de cap pour le blog. Comme vous l’avez peut-être vu, le blog ne sera plus alimenté de la même façon que depuis sa création, en 2018. Il verra davantage d’articles de recherche et thématiques, les chroniques étant désormais partagées sur Instagram. Chaque fin de mois sera l’occasion de le remettre en avant ici à l’occasion d’un bilan.

En mars je me consacrerai aux autrices et, notamment, aux poétesses. Mes recherches m’ont notamment permis d’identifier plusieurs autrices – tombées dans l’oubli pour certaines – qui ont écrit sur la Shoah. Evidemment, je vais les découvrir pour alimenter mes recherches et vous les présenter.

Du repos et le début des révisions en vue de passer le CAPES de documentation en 2023. Un projet qui m’enthousiasme beaucoup. Quand j’ai commencé des études en documentation c’était dans l’idée de devenir enseignante. Des opportunités dans différents musées ont changé mes plans – et j’en suis très heureuse – mais je constate, après plus d’un an de réflexion, qu’il est temps de renouer avec cette envie initiale.

Et vous, quel est votre bilan ?
Que prévoyez-vous de faire prochainement ?

Bilan de l’année 2021 (5/5)

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Poursuivons ensemble le bilan de l’année écoulée ! Le sujet du jour est : les objectifs visés en 2022.


Les objectifs de 2022

Je crois que le mieux est de ne pas revenir sur les objectifs de 2021 tant ils ont peu été atteints. Mais poser des objectifs c’est avant tout se proposer des directions à suivre. C’est vrai, parfois le chemin est un peu plus long que prévu, mais ça ne m’empêhche pas de m’orienter à nouveau pour l’année. Voici donc mes objectifs annuels :

❥ Mieux gérer mes achats de livres neufs

❥ Profiter des médiathèques lyonnaises

❥ Lire quelques pavés et classiques

❥ Découvrir de nouvelles maisons d’édition indépendantes

❥ Poursuivre ma découverte des littératures du monde

❥ Oser lancer mon podcast littéraire

Et vous, quels sont vos objectifs et/ou projets littéraires pour cette année ?

Bilan de l’année 2021 (4/5)

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Poursuivons ensemble le bilan de l’année écoulée ! Le sujet du jour est : le bilan de mes lectures et les auteur·ice·s que je souhaite suivre de près (dans le respect de la loi).


208 livres lus

Comme pour les années précédentes, ce chiffre est à relativiser car je lis beaucoup de formes courtes et de romans graphiques. Sur ces 208 livres, 131 ont été chroniqués. C’est à peu près le même rythme que l’année précédente, ce qui m’étonne positivement considérant mon état physique. Un paquet de chroniques est ainsi en attente de rédaction.


Les auteur·ice·s marquant·e·s

Comme chaque année, mon cœur a vibré.

Ibrahim Aslân : Très touchée par la lecture de Deux chambres avec séjour, j’ai acquis les autres romans traduits de cet auteur culte égyptien. J’ai vraiment apprécié sa façon de traiter le deuil et les relations humaines.

Kaho Nashiki : Quelles émotions nous avons été nombreuses et nombreux à ressentir à la lecture de L’été de la sorcière ! En attendant une autre traduction de l’autrice japonaise, nous pouvons nous tourner vers sa précédente publication, Les mensonges de la mer (2017). Si vous n’avez pas encore découvert la belle relation complice qui habite son roman paru en français cette année, je ne peux que vous inviter à vous accorder quelques heures pour le lire.

Hwang Sok-yong (1943-) : Voici sans aucun doute l’auteur dont j’ai lu le plus de romans et nouvelles cette année et qui me marquera longtemps (un intérêt que je partage avec plaisir avec Alain du blog Bibliofeel). Cet auteur coréen possède une réelle sensibilité face à l’injustice qui lui a valu des années de prison pour son opposition à la dictature.

Thomas Bernhard (1931-1989) : Enfant terrible des lettres autrichiennes, voici un auteur qui a su me faire rire amèrement autant que m’attendrir et me serrer le coeur. Je pense que lorsqu’on aime la critique sociale réalisée par le prisme de l’autofiction – de fait il a une vie qui se prête à la littérature – on aime Thomas Bernhard.

Han Kang (1970-) : Après l’abandon d’un de ses romans, je suis tombée à la renverse à la lecture du difficile – émotionnellement parlant – roman Celui qui revient. Un traitement incroyablement maîtrisé et efficace de son sujet : les massacres qui eurent lieu lors du soulèvement démocratique de Gwangju.

Abdellatif Laâbi (1942-) : Un poète remarquable, qui exprime l’amour autant que la résistance à l’oppression et le refus de la violence. Poète de l’humanisme. Je n’ai pas fini de le lire ni de vous en parler.

Christian Robinson (1986) : S’il y a un album jeunesse paru en 2021 que je retiens c’est bien Toi aussi, tu comptes. Un livre plein de bienveillance à l’égard de chaque enfant, qui regarde avec tendresse les soit-disant forces et faiblesse. Un potentiel support pédagogique.

Yamen Manai (1980) : J’ai été secouée par le court mais non moins marquant Bel abîme, paru cette année. Ce qui me donne envie de poursuivre ma découverte de cet auteur : sa sensibilité, son sens de la formule et de la phrase qui te met une petite claque.

Chi Zijian (1964) : Cette autrie chinoise m’interroge. J’ai beaucoup aimé Toutes les nuits du monde. J’ai été extrêmement déçue par Bonsoir, la rose. Résultat des courses : un point partout, la balle au centre. Il faudra une troisième lecture pour dire si oui ou non, je poursuivrai davantage ma découverte de son oeuvre.

Yasushi Inoue (1907-1991) : Rares sont les auteur·ice·s capables de saisir et de transmettre avec une telle précision la complexité des émotions humaines. Yasushi Inoue dépeint également la société japonaise de telle façon que nous avons presque l’impression d’y être. L’art de la justesse. Je me suis procuré l’un de ses romans autobiographique, je vous en reparlerai donc prochainement.

Souad Labbize (1965) : Ma découverte de Souad Labbize remonte à plusieurs années mais j’ai l’impression de l’avoir vraiment rencontrée cette année. Deux lectures aux tons différents qui m’ont émue, d’autres lectures prévues.

Ascanio Celestini (1972) : L’un de mes gros coups de coeur revient à cet auteur et dramaturge italien. Avec La brebis galeuse, il m’a secouée, m’a fait passer du rire aux larmes en un claquement de doigts. Je n’ai déjà plus ce livre, offert à Thomas VDB lors d’une rencontre-dédicaces à l’automne, mais je sais que je le rachèterai. Pour à nouveau l’offrir, sans aucun doute.

Ernest J. Gaines (1933-2019) : Je voulais lire plusieurs des romans de cet important auteur américain en 2021, après avoir adoré son recueil de nouvelles Mozart est un joueur de blues. La suite aura prouvé que j’ai manqué à cette promesse que je m’étais faite. Mais je ne l’oublie pas et j’espère vous en reparler avec émotion en 2022 !

William Gardner Smith (1927-1974) : Ce journaliste afo-américain s’est installé en France au début des années 1950, il y a assisté au racisme envers les Algérien·ne·s et au tragique 17 octobre 1961. Ce jour où la police française tabassa sans retenue et noya des Algériens dans la Seine. Roman remarquable dans lequel la voix journalistique rend factuels et proches de nous ce drame. Le visage de pierre était le dernier livre non traduit de l’auteur. Véritable coup de coeur, je regrette désormais que ses autres traductions ne soient plus disponibles…

Richard Bausch (1945-) : Ma lecture du roman Paix, qui parle de guerre, m’a rapidement fait faire un rapprochement stylistique entre Richard Bausch et Hubert Mingarelli. Si vous connaissez mon amour pour ce dernier, vous comprendrez mon intérêt nouveau pour le premier.

Leïla Sebbar (1941-) : Cette autrice m’émeut par son approche de l’exil et des origines, par son regard sur la (non) transmission culturelle et les ruptures générationnelles. Elle parle également de racisme et de discriminations. Je vous en parlerai davantage en 2022.

Albert Cohen (1895-1981) : J’ai enfin pris le temps de découvrir cet auteur culte des lettres françaises. Et quelle découverte ! C’est la rencontre de l’intelligence et du style. J’ai dans ma bibliothèque un deuxième livre de l’auteur, des chroniques fleuriront en cette nouvelle année.

Hala Mohammad (1959-) : Cette poétesse syrienne nous parle d’exil, de la maison familiale qui détient le secret de souvenirs au coeur de ses ruines, de la perte, de la reconstruction, de ce qui est impossible de reconstruire. Une très belle poésie. Trois recueils sont disponibles en français.

Max Lobe (1986) :  Moi qui aime les langues imagées j’ai été plus que servie ! Impossible de ne pas succomber au charme de cet auteur Camerounais qui nous en fait voir de toutes les couleurs pour, finalement, nous parler de sujets sociaux et sociétaux. J’ai adoré et j’espère adorer encore longtemps.

Et vous, quel·le·s auteur·ice·s ont marqué votre année 2021 ?

Bilan de l’année 2021 (3/5)

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Poursuivons ensemble le bilan de l’année écoulée ! Le sujet du jour est : la vie de ma bibliothèque.

Malgré un désherbage estival, ma bibliothèque a bien grossi de quelques piles cette année. Je suis clairement tombée dans un nouveau piège : jusqu’à récemment j’étais attirée par les nouveautés mais depuis un peu plus d’un an je flâne beaucoup dans les parutions antérieures et il y a de quoi faire ! De fait, en conjuguant cet enthousiasme à ma déformation professionnelle de documentaliste, on en arrive à des achats qui défient l’entendement. Mais je me suis mise aux livres de poche (ceci est un argument bien réel).


Emprunter au lieu de craquer

Après un an et demi de Covid et presqu’autant de tensions (pour ne pas dire fermeture) dans les établissements culturels, je suis enfin retournée à la bibliothèque. Je me suis installée sur Lyon fin 2019 alors vous imaginez facilement la frustration qui était la mienne…

J’essaie de changer mon comportement impulsif quand il s’agit d’acheter des livres pour favoriser l’emprunt. Sauf, bien sûr quand il s’agit d’une de mes collections, de thématiques qui me passionnent ou d’auteur·ice·s que j’adore. Ou quand le livre n’est pas dans le catalogue du réseau. Ou encore quand le prix en occasion ne se refuse sous aucun prétexte…

En une phrase : changer mon comportement d’achat est un résolution importante que je souhaite tenir cette année et à l’avenir.

Et vous, quel rapport entretenez-vous avec les achats et/ou les emprunt en bibliothèque ?


Les éditeurs découverts en 2021 :

Cette année j’ai découvert quelques maisons d’édition, notamment spécialisées en poésie et/ou littératures de la Méditerranée. ♥

Cliquez et, si vous ne les connaissez pas déjà, découvrez-les : Les lisières, Interférences, Belleville, Warum, Ypsilon, Atelier EXB, Le Soupirail, Elyzad, Alifbata, Blast, Caractères, Al Manar, MeMo, La reine blanche.

Et vous, quelle a été la vie de votre bibliothèque en 2021 ?
Avez-vous découvert de nouveaux éditeurs ?

Bilan de l’année 2021 (2/5)

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Poursuivons ensemble le bilan de l’année écoulée ! Le sujet du jour est : le bilan des thématiques mensuelles et des challenges.


Les mois thématiques

Ma fatigue chronique et mes douleurs ne m’ont pas aidée cette année à organiser, alimenter et animer des mois thématiques comme je l’aurais souhaité. Deux thématiques ont ainsi été proposées cette année :

Juin
Exil et migrations

Cette thématique revient tous les ans sur le blog et elle reviendra sans surprise cette année. Rien ne m’empêchera de vous parler d’histoires d’exil et de migrations, ces histoires qui ont façonné le monde depuis toujours, ces vies auxquelles certain·e·s personnes aux idées courtes mais à la haine généreuse attribuent tous les maux et travers de l’humanité aujourd’hui. Préparer ce mois thématique relève d’un engagement humain et politique clair pour moi. Il sera ainsi de nouveau proposé au printemps 2022, durant la campagne présidentielle.

Novembre
Auteur·ice·s menacé·e·s ou assassiné·e·s

Un autre sujet qui me paraissait essentiel à évoquer au moins une fois sur le blog est celui de la menace qui pèse sur des auteur·ice·s à l’international et depuis longtemps. En France nous vivons dans un contexte exceptionnel de liberté d’opinion et d’expression qu’il est important de considérer. Cette liberté de pensée doit être liée aussi à la laïcité et à la liberté de croire comme de ne pas croire. Ainsi, il me semblait nécessaire de mettre en avant des auteurs et des autrices menacé·e·s, emprisonné·e·s, poussé·e·s à l’exil ou encore assassiné·e·s du fait de leurs écrits et de leurs opinions (sociales, politiques, religieuses, etc.). Je n’ai pas lu tous les livres que je souhaitais lire, novembre 2022 pourra donc à nouveau accueillir cette thématique qui, malheureusement, possède une longue bibliographie.


Les challenges

J’ai été plus sélective dans les challenges au cours de l’année 2021 et si je dois les résumer en une courte phrase ce serait celle-ci : je me suis régalée.

Challenge coréen | 2021-2022

Je n’ai pas trop mal terminée la session précédente de ce challenge passionnant organisé par Cristie du blog Depuis le cadre de ma fenêtre. J’ai donc signé pour une nouvelle session qui se déroule du 21 avril 2021 au 21 avril 2022. Quelques évolutions des règles mais l’objectif reste le même : découvrir des oeuvres culturelles diverses qui touchent à la culture et l’histoire coréenne. Comme l’année passée, j’ai eu quelques mois sans lectures coréennes (ou sans chroniques), je vais donc me rattraper début 2022.

Tour du monde du Pingouin

J’avais adoré ce challenge estival en 2020 (j’avais lu 27 auteur·ice·s de 19 pays différents), donc impossible de ne pas le refaire en 2021. Les règles ont évolué : il ne s’agissait plus de varier les nationalités des auteur·ice·s mais les lieux où se déroulent les romans. J’ai tout de même souhaité varier les nationalités (car j’aime découvrir un pays et une culture par les textes de personnes qui les connaissent intimement). J’ai moins explosé les scores que l’année précédente mais le contrat a été rempli !

Autrices du monde

S’il y a bien un challenge qui a marqué mon année 2021 et qui marquera sans aucun doute 2022 c’est le challenge @autricesdumonde qui se déroule principalement sur Instagram. Organisé par Claire de Des pages et des lettres (@despagesetdeslettres), il vise à rendre davantage visibles les autrices de tous les pays du monde. Chaque mois, suite à un vote, un pays est désigné. A chacun·e ensuite de lire un livre d’une autrice de ce pays (ou plusieurs livres, c’est possible aussi). Vraiment, je suis totalement séduite par cette formule qui me fait, certes, encore plus acheter de livres, mais qui satisfait surtout ma curiosité et ma soif de découvrir. Et ça, ça n’a pas de prix.

Et vous, avez-vous une thématique de lecture préférée ?
A quels challenges avez-vous particulièrement aimé participer ?

Bilan de l’année 2021 (1/5)

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Je vous souhaite une excellente nouvelle année, qu’elle fasse éclore de beaux moments – moins déterminés par l’actualité que depuis presque deux ans – et mette sur votre chemin de belles lectures !

Je ne vous cacherai pas que 2021 n’a pas été simple pour moi et que 2022 va débuter avec une succession de rendez-vous médicaux.

  • Points positifs : j’ai réussi à arrêter de fumer et j’en suis très chiante fière, et je suis devenue maman d’une charmante chatte – Agatha, 6 ans et toutes ses dents – qui, après avoir été abandonnée, est totalement gâtée.
  • Point négatif : il semblerait que je n’aie pas une maladie autoimmune, mais deux. J’espère donc que l’expression jamais deux sans trois ne s’appliquera pas dans mon cas. Merci d’avance à la déesse des santés merdiques.

Je dévoile cet aspect de ma vie pour vous prévenir de possibles absences ponctuelles, étant très fatiguée dans l’attente d’un traitement adapté. Cependant, je vais essayer de laisser le moins de place possible à la maladie.

Mais démarrons cette nouvelle année bloguesque avec un petit bilan de l’année écoulée ! Le sujet du jour est : les coups de cœur de 2021.

Les livres coups de cœur de 2021 :


Je profite de ce bilan pour remettre en avant mes coups de cœur de l’année, que ces livres aient été publiés en 2021 ou qu’ils soient antérieurs. J’ai le coeur tendre, le nombre de livres m’ayant fait chavirer le prouve :

☛ Pour trouver directement mes coups de cœur quand vous le souhaitez, vous pouvez cliquer ici.

Et vous, quels livres ont marqué votre année ?

Bilan janvier-avril 2021

Déjà quatre mois écoulés alors que j’ai l’impression que nous venons seulement de commencer l’année ! Il faut dire qu’à rester chez soi et ne pouvoir sortir que pour travailler, le rapport au temps est devenu assez particulier. Qu’à cela ne tienne, avec des livres, nous avons une infinité de voyages à faire et de temporalités à explorer !


58 chroniques publiées
& 82 livres lus

Je commence ainsi l’année avec du retard dans ma rédaction de chroniques. Mais je ne m’en formalise pas. Certaines ne paraîtront jamais, je le sais déjà, laissant leur place à des livres qui m’auront davantage marquée. D’autres lectures m’ont tellement secouée que la chronique n’arrive pas à aboutir, mais il va bien falloir que je parvienne à vous en parler.

Lors de mon précédent bilan, je me lançais le défi de trouver un équilibre dans mes lectures entre les parutions de l’année en cours et des publications antérieures, je me suis donc amusée à faire le point fin avril.

Livres de 2021 : 39
Livres de 2020
* : 13
Livres antérieurs : 31

*J’isole 2020 car certains livres peuvent avoir moins d’un an, je les considère encore comme des nouveautés même s’ils ne font plus forcément partie de l’actualité éditoriale.

Je suis très contente de constater que j’ai naturellement papillonné entre différentes années. C’est avec Aimé Césaire et l’auteur yiddishophone Isaïe Spiegel que je suis remontée jusque dans les années 1960-70.

Je ne fais pas attention au fait de lire des femmes ou des hommes : je lis des idées sur des sujets précis. Mais, comprenant et partageant certaines considérations quant à la longue invisibilisation des femmes en littérature, j’ai aussi souhaité faire le point sur cet aspect de mes lectures.

Autrices lues : 50
Auteurs lus : 52

Pour des lectures choisies à l’instinct, sans me poser la question du genre, ce sont des chiffres que je trouve intéressants. Je ne pensais pas frôler autant la parité. J’en suis ravie dans le sens où, vraiment, ce n’était pas du tout pensé ou calculé.

Autour de ce questionnement, je vais inaugurer en mai ma première participation au challenge Instagram #autricesdumonde avec pour destination le Liban. Je vous donne donc rendez-vous très vite avec des livres qui, j’espère, m’auront conquise.
Ce qui est amusant – je trouve – c’est qu’en faisant mes recherches pour choisir des livres à commander je n’ai pas pû m’empêcher de noter des titres écrits par des hommes afin de les lire un peu plus tard. Parce que je suis tout simplement incapable de ne lire que des autrices de la même manière que je suis incapable de ne lire que des auteurs – et c’est la première fois il me semble que je cherche des livres avec un critère de genre, ce qui a été un exercice assez particulier.


Book haul & PAL

J’ai pris beaucoup de plaisir en ce début d’année à explorer de nombreuses bibliographies, à élaborer les miennes et à enrichir ma bibliothèque de nouveautés comme de parutions plus anciennes.

C’est d’ailleurs cette focalisation rétrospective qui m’a un peu fait dépasser mon horreur des livres de poche (les grands formats n’étant plus disponibles et trop chers en occasion). J’ai toujours du mal avec ce format pour les romans longs (je trouve que le confort de lecture est complètement mis de côté) mais pour les romans allant jusqu’à un peu moins de 300 pages, mes yeux semblent désormais l’accepter. Cependant, je reste une amoureuse des grands formats, de préférence brochés.

Après d’innombrables tentatives, je me suis à nouveau lancé le défi d’inventorier l’intégralité de ma bibliothèque (ma semaine de vacances confinées a été passionnante). Je suis désormais à jour dans mes comptes ! Enfin presque, car je dois encore ajouter manuellement 176 livres à Livraddict… Ou comment avoir le sentiment de lire des livres qui n’intéressent que moi…

J’arrive à un joli résultat de 1223 livres. Prochaine étape : faire un petit tri, dénicher ceux que je veux offrir à mes proches, donner à des associations et vous faire gagner.

Pour découvrir ma bibliothèque, vous pouvez parcourir mon profil Livraddict.

Concernant ma PAL, elle est bien dodue et le restera car c’est comme cela que je l’aime : j’ai besoin d’avoir beaucoup de choix. Sans compter que je fonctionne beaucoup par rebonds et thématiques, donc j’aime avoir des livres qui répondent à d’autres livres en permanence.


Les challenges

J’ai commencé l’année en lançant le mois des nouvelles, challenge auquel j’ai été heureuse de voir plusieurs d’entre vous participer et je vous en remercie de tout coeur ! La nouvelle étant un genre assez peu lu – j’ai l’impression que ça change un peu, comme pour la poésie – j’ai voulu la mettre en avant car j’aime les histoire courtes qui sont souvent bien plus difficiles à écrire que les romans. C’est tout un art de faire court, de réduire à l’essentiel un récit et les auteurs•trices qui parviennent à nous embarquer dans leurs univers en peu de pages sont vraiment doué•e•s. Je vous donne rendez-vous en janvier prochain pour sa reconduction !

J’ai terminé le Challenge coréen avec de nombreuses belles lectures et j’ai signé pour une nouvelle participation sur 2021-2022. J’ai déjà quelques lectures programmées et je suis impatiente de faire de nouvelles découvertes ! Un grand merci à Cristie pour ce projet qui m’a permis d’avoir de gros coups de coeur pour des auteurs et des autrices !


Les auteur•e•s marquant•e•s

J’ai été récemment subjuguée par la poésie humaniste d’Abdellatif Laâbi et c’est excitée comme une puce que j’attends la parution d’une anthologie de ses oeuvres en mai.

J’étais déjà amatrice du travail de Keum Suk Gendry-kim et mes lectures de cette autrice de début d’année confirment que je vais continuer à la suivre de près, de très près même (mais sans que ce soit flippant pour autant, je vous rassure). Et ça tombe bien, la semaine prochaine paraît son dernier roman graphique ! Un travail littéraire et graphique qui explore avec talent l’histoire contemporaine de la Corée.

J’ai découvert avec émotions plusieurs romans de Hwang Sok-yong et j’ai bien l’intention de lire l’intégralité de son oeuvre à la sensibilité humaine et sociale. Son engagement lui a dailleurs valu d’être longtemps emprisonné. Une commande de livres d’occasion est en cours d’élaboration, ça va faire mal à mes mètres carrés.

Difficile de passer à côté de Waka Hirako en ce début d’année si on apprécie les mangas, qui plus est engagés. My Broken Mariko est son seul livre traduit en français pour le moment – il me semble qu’elle a peu d’oeuvres publiées pour le moment au Japon – et je suis impatiente de découvrir ses prochains ouvrages.

J’ai souhaité poursuivre ma découverte d’auteurs•trices yiddishophones cette année et mon choix s’est notamment porté sur Isaïe Spiegel. Seuls deux de ses romans sont disponibles et, après avoir fini le premier – Les flammes de la terre -, j’ai commandé le second. Impossible de faire autrement.

J’ai un rapport particulier à Birgit Weyhe : ses livres ne sont jamais des coups de coeur pour moi et pourtant j’aime la suivre et l’annonce d’une traduction me met automatiquement en joie. Sa façon d’aborder l’histoire m’intéresse, son engagement me plaît, ce qui fonctionne moins c’est son style graphique qui ne parvient pas à me séduire. Pour autant, je suis au rendez-vous.

Enfant terrible des lettres autrichiennes, j’ai été émue par Thomas Bernhard, notamment sa façon de dire ses blessures d’enfance et son regard sans concession sur le monde. Une lecture, un coup de coeur, et d’autres lectures en vue pour la suite de l’année !

J’ai beaucoup apprécié la plume de Claire Keegan et le regard humain qu’elle porte tout au long de son dernier roman paru. Ses précédentes oeuvres feront partie de mes achats rétrospectifs. Elle a beaucoup travaillé le genre de la nouvelle, raison de plus de la découvrir à nouveau.

J’ai commencé l’année avec un court roman et un recueil de nouvelles d’Ernest J. Gaines et j’ai été sous le charme. Pour mes 30 ans j’avais reçu plusieurs de ses livres, de prochaines lectures seront donc facilement réalisables.

Comme prévu fin 2020, j’ai lu un autre roman de Gertrud Kolmar, le très beau Susanna, et j’ai à nouveau été hypnotisée par son style et l’ambiance un peu étrange qu’elle y installe. Je vais prochainement me plonger dans la correspondance qu’elle a tenue avec sa soeur avant d’être déportée et assassinée début 1943. Viendront ensuite ses recueils de poésie. C’est une autrice dont je n’avais jamais entendu parler et que j’ai découverte à force de recherches, j’espère que les petits espaces que je lui aménage sur ce blog vous donneront envie de la découvrir.

Pour retrouver tous mes coups de coeur, vous pouvez cliquer sur le symbole présent dans les tags des articles concernés. Ou directement >>> ici <<<.


Mon challenge personnel :
1 pavé par mois

Je suis intimidée par les gros livres, j’aime tellement varier les univers et les auteurs•trices que devoir tenir plusieurs semaines sur un seul livre me frustre avant même de le commencer. Je me suis donc lancée courant mars un petit challenge personnel : essayer de lire chaque mois un pavé afin de ne plus tourner le dos à certains textes sur un critère aussi idiot qu’un nombre de pages.

Mon choix pour le mois de mars s’est porté sur le roman A pas aveugles de par le monde de Leïb Rochman (Folio Gallimard, 2013). Il ne s’agit pas d’un texte facile, loin, très loin de là. Je pense qu’il s’agit du livre le plus difficile à lire que j’aie pu croiser jusqu’à présent. Par son sujet, la Shoah et l’immédiat après guerre. Par son style qui demande une extrême concentration. C’est donc une lecture que je n’arrive à avancer que petit bout par petit bout. Je suis dessus depuis deux mois, je ne sais pas s’il sera terminé dans six mois mais je poursuis mes petits bouts. Le pavé mensuel… j’en suis loin ! Mais pour découvrir un monument de la littérature de l’anéantissement, je suis prête à y passer l’année s’il le faut.


Et pour la suite ?

Je vous concocte un mois thématique pour juin. J’y travaille déjà depuis un petit moment pour vous proposer un mois totalement consacré à la thématique choisie. J’ai hâte de vous dévoiler les chroniques car le sujet me tient fort à coeur et me semble très important : l’exil, les migrations et l’accueil des réfugiés, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés du 20 juin organisée par les Nations Unies.

Un autre mois thématique est en cours de préparation pour novembre. Je m’y prends dès maintenant pour bien organiser mes recherches d’auteurs•trices ainsi que pour répartir le budget de commandes de livres à lire. Il s’agira d’un mois consacré aux écrivain•e•s emprisonné•e•s, assassiné•e•s, menacé•e•s ou poussé•e•s à l’exil à l’occasion de la Journée de l’écrivain en prison organisée par le PEN International, le 15 novembre. Ce mois sera consacré à des auteurs•trices d’hier et d’aujourd’hui, vivant•e•s ou disparu•e•s, dont la volonté de dire a été l’un des combats de leur vie. Ce sera également un mois pour rappeler que la liberté d’expression n’est pas un droit acquis partout et pour tout le monde mais est un droit nécessaire pour l’humanité.

Je souhaite également vous proposer des chroniques qui approchent des romans adaptés en films et explorent les deux : la lecture et le visionnage. Cela me permettra à la fois de parler de livres et films, récents ou non. Malheureusement, les premiers titres que je voulais vous proposer n’ont pas leur adaptation disponible en VOD… Je vais donc voir si les DVD sont disponibles dans mes médiathèques ou s’il est pertinent de les acheter.

Comme vous l’avez peut-être vu dernièrement, j’ai lancé un nouvel article hebdomadaire : Un mot, trois livres. Ce format me permet à la fois de remettre en avant un livre lu, de retrouver chaque semaine un oublié de ma PAL et – encore et toujours – de découvrir des livres qui rejoindront un jour où l’autre mes bibliothèques. Vous pouvez sans problème le reprendre si l’idée et le format vous plaisent ou proposer des titres en commentaire.

J’espère que les prochaines chroniques vous plairont et que vous avez aussi fait de magnifiques découvertes littéraires au cours de ces quatre derniers mois !

Et vous, quel est votre bilan ?
Que prévoyez-vous de faire prochainement ?

Bilan de l’année 2020 (5/5)

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Poursuivons ensemble le bilan de l’année écoulée ! Le sujet du jour est : les objectifs visés en 2021.


Les objectifs de 2021

Je n’ai pas mené de front toutes les évolutions que je prévoyais pour 2020 mais je persiste à y croire et à relancer certains articles en sommeil. En parallèle du blog, j’ai mené tout au long de l’année un projet de partage de veille qui sera bientôt disponible (en lien direct avec le constat de l’année dernière). Je vous en parlerai quand le lancement sera officiel mais d’ici-là, voici ce que je prévois pour cette année :

❥ Prendre encore et encore plus de temps pour vous lire

❥ Découvrir de nouvelles maisons d’édition indépendantes

❥ Poursuivre ma découverte des littératures du monde

❥ Reprendre les bibliographies thématiques

❥ Proposer des chroniques rétrospectives

❥ Relancer les mois thématiques

❥ Réfléchir au quotidien

Et vous, quels sont vos objectifs et/ou projets bloguesques pour cette année ?

Bilan de l’année 2020 (4/5)

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Poursuivons ensemble le bilan de l’année écoulée ! Le sujet du jour est : le bilan book haul de 2020.

Le chaos a poursuivi sont œuvre cette année dans le sens où je n’ai pas du tout fait de document de suivi concernant mes achats. Cependant, j’avance sur l’inventaire de ma bibliothèque, j’aurai un jour connaissance de ce que j’ai (cette phrase est symptomatique). Je sais juste que j’ai dépassé la barre psychologique des 1000 livres et qu’il me faudra sûrement prévoir un petit désherbage dans l’année.


Le plaisir rétrospectif

Si je devais retenir une chose sur mes achats de l’année ce serait mon intérêt pour des livres parus il y a plusieurs années. J’aime suivre les nouveautés et les lire mais j’aime aussi lire des livres antérieurs (quelle que soit cette antériorité tant que le sujet m’intéresse).

J’ai donc enrichi ma bibliothèque de livres plus anciens afin de découvrir et de remettre en avant des livres dont on ne parle plus forcément. C’est une façon de parler de littérature sans m’enfermer dans l’immédiateté des publications : je ne vais pas proposer autant de chroniques de nouveautés mais je redonne de l’actualité à d’autres livres à mon échelle. J’espère pouvoir proposer des chroniques sur un modèle 50/50 : moitié de livres des 12 derniers mois/moitié de livres antérieurs.

Et vous, est-ce que le fait de remettre en avant des livres parus il y a plusieurs années vous intéresse ?


Les éditeurs coups de cœur de l’année et les espoirs :

Comme vous l’avez peut-être lu dans les articles bilans précédents, je souhaite poursuivre la mise en avant d’éditeurs indépendants. En plus des éditeurs découverts les années précédentes (n’hésitez pas à parcourir les archives de ce quatrième volet des bilans), j’ai particulièrement noté en 2020 : La Peuplade, Le Quartanier, Hors d’Atteinte, Zoé, la collection Titres des éditions Christian Bourgois, Motifs, Circé, Noir sur Blanc, Ankama, La fosse aux ours. Je les connaissais presque tous de nom mais je n’avais encore jamais lu leurs publications avant 2020. Il me tarde de découvrir de nouveaux éditeurs et leurs catalogues ainsi que de poursuivre l’exploration des catalogues de ceux que je connais déjà.

Pour les éditeurs déjà suivis et que je vais continuer à suivre de près : éditions do, Bruno Doucey, Sabine Wespieser, l’Antilope, CambourakisSillage, La Contre-Allée, Le Lézard noir, L’Iconoclaste, Zulma, Globe et d’autres que j’oublie sûrement.

Et vous, quel est votre bilan book haul de 2020 ?
Avez-vous découvert de nouveaux éditeurs ?

Bilan de l’année 2020 (3/5)

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Poursuivons ensemble le bilan de l’année écoulée ! Le sujet du jour est : le bilan des thématiques mensuelles et des challenges.

Cette année j’ai fait peu de mois thématiques, j’espère pouvoir en oganiser plus en 2021 car c’est une façon de découvrir des livres et des auteur•e•s que j’apprécie particulièrement ; ce que j’aime également avec les challenges. Concernant ces derniers, si ceux auxquels j’ai participé en 2020 étaient organisés par d’autres blogueur•se•s, j’en ai concocté un qui se déroule en ce mois de janvier : le mois des nouvelles. N’hésitez pas à nous rejoindre !


Les mois thématiques

Février
Mois hommage à Hubert Mingarelli

C’est le cœur lourd que je me suis engagée dans ce mois thématique : le décès d’Hubert Mingarelli m’a secouée car il était (et reste) mon auteur français préféré. J’ai donc voulu vous donner envie de le lire au cours de ce mois tout en poursuivant ma découverte de ses romans. Un mois émouvant que je ne pouvais que faire tant cet auteur a marqué ma vie de lectrice. Je l’en remercie une nouvelle fois.

Mars
Le printemps des poètes : éditions Bruno Doucey

La poésie n’est pas un genre très présent au sein de la blogosphère littéraire même si certaines auteures ont dernièrement participé à la popularisation de ce genre. Lectrice timide de poésie, j’ai souhaité poursuivre mon exploration de ce monde littéraire en voyageant dans le catalogue de mon éditeur de poésie préféré : les éditions Bruno Doucey. J’aime l’engagement de cette maison et je suis tombée en amour pour Maram al-Masri grâce à elle. ♥ Je pense prévoir un nouveau Printemps des poètes en 2021, ne reste plus qu’à savoir si je choisirai à nouveau une maison en particulier ou si je me dirigerai à l’instinct vers des recueils. Ce mois thématique a été confirmé par une superbe rencontre dans ma librairie de quartier en présence de Bruno Doucey, Murielle Szac et Fabienne Swiatly, alors même que tous les événements poétiques allaient ensuite être annulés, d’où l’importance pour moi de maintenir la mise en avant de cette très belle maison humaniste.

Avril
Focus : les éditions do

Il me tenait vraiment à coeur de mettre en avant des maisons d’édition au cours de l’année. Après les éditions Bruno Doucey en mars j’ai choisi de vous parler des publications des éditions do au cours du mois d’avril. C’est une maison qui me rend immensément curieuse et qui me fait sortir de mes lectures habituelles avec une facilité et un enthousiasme particuliers. ♥ Je ne peux que vous inviter à découvrir leur catalogue et à vous jeter sur les romans qui vous font envie, vous ne le regretterez pas ! J’ai été honorée de pouvoir collaborer avec cette maison en 2020 afin de vous proposer les chroniques de leurs publications et suis heureuse d’avance de poursuivre ce travail en 2021 ! Je souhaite pouvoir à nouveau vous proposer un focus éditeur dans l’année afin de faire une belle place à l’édition indépendante sur le blog (ce sur quoi je travaille déjà depuis un moment).


Les challenges

Challenge coréen | 2020-2021

J’aime les challenges longs et avec celui-ci vous avez une année pour découvrir des auteur•e•s coréen•ne•s ! Organisé par Cristie du blog Depuis le cadre de ma fenêtre, il se déroule du 21 avril 2020 au 21 avril 2021, le but est de découvrir des oeuvres culturelles diverses qui touchent à la culture et l’histoire coréenne.

Si j’ai lu plusieurs livres dans le cadre de ce challenge, je suis un peu à la ramasse concernant les chroniques. Ce début d’année sera donc consacré à la mise à jour des chroniques et aux autres lectures qui m’attendent. Je ne pense pas atteindre mes objectifs personnels (même si je vais m’investir pour) mais ce n’est pas bien grave, de belles découvertes ont été faites et je resterai attentive aux prochaines parutions. Je participerai sûrement à la prochaine édition avec plus de régularité.

Le club des Noctambules

En mai 2020 j’ai participé à mon premier challenge nocturne. Ce fut singulier et amusant de voir les réactions des participant•e•s en direct sur la page du groupe durant la nuit, mais je dois dire une chose : j’adore dormir. Si l’expérience a été amusante je ne pense pas la reproduire car le contexte ne me convient pas vraiment et j’ai vraiment eu le sentiment de devoir me forcer et aller contre un besoin naturel ce qui a un peu réduit le plaisir. Bref, je suis une marmotte qui se couche tard, mais quand même pas si tard que ça.

Tour du monde du Pingouin

Ce challenge tombait à pic pour l’été car j’adore l’idée de faire un tour du monde littéraire, ce que j’avais plus ou moins commencé sans le formaliser. J’ai donc adoré participer à ces trois mois de lectures internationales et je m’y suis investie jusqu’à la dernière heure pour un beau résultat : trois listes de 9 livres validées pour 27 auteur•e•s de 19 pays différents.

Il me reste encore beaucoup de pays à visiter en tournant des pages (notamment car ma PAL du challenge a pas mal évoluée et donc certains livres prévus n’ont pas été lus) et j’ai hâte de repartir en voyage avec ce challenge mais aussi toute l’année. Un grand merci donc, pour ce challenge qui efface les frontières ! ♥

Le mois de la BD par Ludo

S’il y a une échelle de l’échec pour les challenges, je décroche la palme. Je me suis préparée à ce mois de la BD avec beaucoup d’idées et d’envies et finalement je n’ai pas réussi à me lancer. J’ai officiellement été la pire participante de l’histoire des challenges, pour la deuxième année consécutive. Je vais donc en rester là et garder ma lecture de romans graphiques telle qu’elle est : régulière mais mêlée aux autres genres littéraires.

Erich Maria Remarque (1898-1970)

Petit challenge personnel cette fois-ci : découvrir l’oeuvre d’Erich Maria Remarque à l’occasion des 50 ans de sa disparition. Les lectures sont réparties entre le 25 septembre 2020 et le même jour de 2021. De belles découvertes en perspective dont nous parlerons au cours de l’année mais aussi dans le prochain bilan.

Les feuilles allemandes

Malgré le fait que je lise beaucoup de littérature internationale, je me suis rendue compte à la découverte de ce challenge que je ne lisais que peu de littérature allemande. J’ai donc participé avec plaisir à ce mois organisé par le blog Et si on bouquinait un peu ? pour m’engager dans cette littérature. J’ai fait le choix de me diriger en grande partie vers des auteur•e•s de la première moitié du 20ème siècle, en lien avec la Seconde Guerre mondiale ou avec la notion de totalitarisme/fascisme. Je me suis également intéressée à des auteur•e•s victimes de persécutions antisémites et/ou assassiné•e•s. Je participerai à nouveau avec plaisir à la prochaine édition.

Et vous, avez-vous une thématique de lecture préférée ?
A quels challenges avez-vous particulièrement aimé participer ?

Bilan de l’année 2020 (2/5)

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Poursuivons ensemble le bilan de l’année écoulée ! Le sujet du jour est : les coups de cœur de 2020.

Les livres coups de cœur de 2020 :


Je profite de ce bilan pour remettre en avant mes coups de cœur de l’année, que ces livres aient été publiés en 2020 ou qu’ils soient antérieurs :

« Le tram de Noël » de Giosuè Calaciura, illustré par Gérard Dubois (Noir sur Blanc, 2020)

« Les ombres » de Zabus et Hippolyte (Dargaud, 2020)

« Le bouquiniste Mendel » de Stefan Zweig (Sillage, 2013)

« 100 ans. Tout ce que tu apprendras dans la vie » de Heike Faller et Valerio Vidali (Seuil/Editions du sous-sol, 2019)

« Rhapsodie en bleu » d’Andrea Serio d’après Silvia Cuttin (Futuropolis, 2020)

« Passeport » de Noelle Q. de Jesus (Editions do, 2020)

« L’enfant, la taupe, le renard et le cheval » de Charlie Mackesy (Les arènes, 2020)

« Nouvelles » d’Edgar Hilsenrath (Le Tripode, 2020)

« Les Bosniaques » de Velibor Čolić (Editions du Rocher-Motifs, 2000)

« Vivants » de Mehdi Charef (Hors d’atteinte, 2020)

« Blues pour l’homme blanc » de James Baldwin (Zones, 2020)

« Radium Girls » de Cy (Glénat, 2020)

« Le vieil homme. Des adieux » de Noga Albalach (Editions do, 2020)

« Là où vont nos pères » de Shaun Tan (Dargaud, 2007)

« L’enfant et le maudit – Tomes 1 à 8 » de Nagabe (Komikku, 2017-2020)

« Girls’ Last Tour – Tome 1 » de Tsukumizu (Omaké Books, 2020)

« L’homme qui tua Chris Kyle » de Fabien Nury et Brüno (Dargaud, 2020)

« Le drap blanc » de Céline Huyghebaert (Le Quartanier, 2019)

« Les neiges bleues » de Piotr Bednarski (Le Livre de Poche, 2008)

« Ce qui nous sépare » d’Hélène Aldeguer (Futuropolis, 2020)

« Affaires personnelles » d’Agata Tuszyńska (L’Antilope, 2020)

« Diên Biên Phù » de Marc Alexandre Oho Bambe (Sabine Wespieser, 2018)

« Avant le repos » d’Elena Gianini Belotti (Editions do, 2020)

« L’âge du fer » d’Arja Kajermo, illustré par Susanna Kajermo (Editions do, 2019)

« Comment j’ai rencontré les poissons » d’Ota Pavel (Editions do, 2016)

« Ilona. Ma vie avec le poète » de Jana Juráňová (Editions do, 2019)

« Citizen : ballade américaine » de Claudia Rankine (L’Olivier, 2020)

« Je ne peux le croire : Fukushima, Nagasaki, Hiroshima, haïkus & tankas » anthologie établie par Dominique Chipot (Bruno Doucey, 2018)

« Pour une poignée de ciel : poèmes au nom des femmes dalit » anthologie établie par Jiliane Cardey (Bruno Doucey, 2020)

« La robe froissée » de Maram al-Masri (Bruno Doucey, 2012)

« Allé, mémé ! » de Gilles Baum et Amandine Piu (Amaterra, 2020)

« Métropoèmes » de Maram al-Masri (Bruno Doucey, 2020)

« Au point du jour » de Hans-Ulrich Treichel (Gallimard, 2019)

« Le bateau de Thésée – Tomes 3 à 5 » de Toshiya Higashimoto (Vega, 2019-2020)

« Mutafukaz’Puta Madre – Intégrale » de Run et Neyef (Ankama, 2017)

« Elles sont au service » de Fabienne Swiatly (Bruno Doucey, 2020)

« Mutafukaz’Loba Loca – Tomes 1 à 3 » de Run et Guillaume Singelin (Ankama/619 Label, 2019)

« Mutafukaz’Loba Loca – Tome 4 » de Run et Guillaume Singelin (Ankama/Label 619, 2020)

« La dernière neige » d’Hubert Mingarelli (Seuil, 2000 ; Points, 2002)

« Le lièvre et les lapins » de Timothée Le Véel (L’Ecole des Loisirs, 2019)

« L’année du soulèvement » d’Hubert Mingarelli (Seuil, 2010)

« Ce qu’on entend quand on écoute chanter les rivières » de Barney Norris (Seuil, 2017)

« Simple » de Julie Estève (Stock, 2018)

☛ Pour trouver directement mes coups de cœur quand vous le souhaitez, vous pouvez cliquer ici.

Et vous, quels livres ont marqué votre année ?

Bilan de l’année 2020 (1/5)

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Pour commencer, je tiens à vous souhaiter une excellente nouvelle année, qu’elle soit porteuse de beaux moments et de belles lectures ! Démarrons cette année sur le blog avec un petit bilan sur l’année écoulée et sur celle qui s’amorce ! Le sujet du jour est : le bilan de mes lectures et les auteur•e•s que je souhaite suivre de près.


211 livres lus

A chaque fois que je fais le compte je me retrouve sur les fesses. Mais mon honnêteté me pousse à le dire : je lis rarement de très gros livres, ce que j’ai prévu de changer en 2020 avec quelques livres qui seront mes Everest. Sur ces 211 livres, 135 ont été chroniqués. Les autres chroniques viendront dans les prochaines semaines, certaines demanderont une relecture et d’autres tomberont dans les abymes faute de m’avoir inspiré un sentiment particulier.


Les auteur•e•s marquant•e•s

Comme chaque année, mon cœur a chaviré.

Dans le sens de l’immense tristesse fin janvier avec la disparition d’Hubert Mingarelli qui est présent sur le blog depuis ses débuts. Si cette catégorie est réservée aux auteur•e•s découvert•e•s, je ne peux pas faire autrement que de rappeler son nom et je vous invite vraiment à découvrir son œuvre. ♥

Concernant les découvertes,
j’ai été particulièrement touchée par :

Colson Whitehead : découvert cette année grâce à son dernier roman Nickel Boys, je me suis pris en pleine figure une plume vive et incroyablement forte sans avoir à en faire des tonnes. Un ton à l’efficacité redoutable que j’ai encore plus aimé à la lecture d’Underground Railroad (Albin Michel, 2017). Nul doute que je vais remonter petit à petit le fil de sa bibliographie.

Erich-Maria Remarque : cela faisait une éternité que je devais lire l’auteur d’A l’ouest rien de nouveau et c’est désormais chose faite. D’une grande modernité et d’un grand pacifisme, j’ai été très émue par la façon dont il a décrit l’horreur de la Première Guerre mondiale. Septembre 2020 marquait le début de la commémoration des 50 ans de sa disparition, des chroniques de ses romans seront donc à découvrir d’ici septembre 2021.

Gertrud Kolmar : voilà une auteure qui crée une attractivité très particulière sur moi. Son histoire personnelle me touche, son écriture me touche, mais elle reste un mystère que je souhaite mieux saisir avec de nouvelles lectures. Une chose est sûre : même si je ne pense pas avoir saisi toutes les subtilités de La mère juive, je ne peux l’oublier. Quelque chose s’est passé.

Stefan Zweig : il était grand temps que je découvre cet auteur réputé pour ses descriptions pointues des sentiments ainsi que pour son pacifisme. J’ai été heureuse de lire la nouvelle Le bouquiniste Mendel, lecture qui sera suivie par d’autres, rapidement j’espère. Sa délicatesse et sa minutie dans l’écriture des caractères de ses personnages m’ont conquise.

Velibor Čolić : cet auteur a été également très marquant pour moi du fait de son pacifisme et de son attention portée aux individus confrontés à la violence et à la guerre. Une plume  grande en humanité mêlée d’un humour qui se révèle salvateur, j’ai été infiniment émue (même si parfois la lecture était à la limite du soutenable avec Les Bosniaques) et nous en reparlerons cette année car je n’ai pu résister à l’envie de commander une grande partie de sa bibliographie.

Edgar Hilsenrath : s’il y a bien un auteur qui me faisait peur et que j’avais jusqu’à présent échoué à lire c’est bien Edgar Hilsenrath. La publication de ses Nouvelles cette année m’a permis de le découvrir autrement, à travers différents prismes, et de mieux le comprendre. Une lecture qui, j’espère, a enfin dévérouillé la serrure de papier qui nous séparait.

Mehdi Charef : j’aime les grandes sensibilités et je suis persuadée de Mehdi Charef n’a pas fini de me séduire sur ce point. La lecture de Vivants a été comme une immense vague qui mêle responsabilité de la France dans l’histoire contemporaine et souvenirs d’enfance. Une écriture sincère et poignante qui invite et rapproche. 2021 verra la lecture de son ouvrage Rue des pâquerettes.

Noga Albalach : son premier roman traduit en français, Le vieil homme. Des adieux a été publié en 2020 aux éditions do et il m’a retournée dans le bon sens du terme. Un texte sur le deuil du père, sur la maladie et l’absence, écrit en capsules, au rythme des souvenirs, des émotions et des réflexions. Une écriture bouleversante qui donne indéniablement envie de lire Noga Albalach à nouveau.

Keum Suk Gendry-Kim : c’est à l’occasion d’un challenge sur la littérature coréenne que j’ai rencontré littérairement cette auteure de romans graphiques. Son intérêt pour l’histoire et la société coréenne a attisé le miens, sans oublier sa propre histoire et celle de son père. Un travail graphique sur la mémoire qui a tout pour m’attirer.

Tsukumizu : si je ne lis pas beaucoup de mangas j’ai fait de très belles découvertes cette année et notamment grâce à Tsukumizu. Ce mangaka nous a offert avec Girls’ Last Tour une série post-apocalyptique à la fois fataliste, poétique, philsophique et tendre. Un traitement du sujet que j’ai adoré, des illustrations douces malgré le contexte : le manga que j’ai préféré en 2020. Je suis d’ores et déjà impatiente de découvrir la traduction de ses autres séries. Mais d’ici-là, il faut que je me bouge pour faire la chronique globale de la série…

Antoine Choplin : découvert aux côtés d’Hubert Mingarelli (amour toujours) dans le roman épistolaire L’incendie, j’ai poursuivi mon chemin avec Une forêt d’arbres creux (La fosse aux ours, 2015) que j’ai trouvé bien pensé et bien écrit. Une plume à la fois douce et poétique qui s’attèle à nous parler de sujets forts : tout pour me plaire. Plusieurs de ses romans sont déjà dans ma bibliothèque (son dernier roman était par ailleurs au programme lors de la rentrée littéraire d’automne), je suis prête pour les longues soirées d’hiver.

Eduardo Halfon : si je n’ai pas eu de véritable coup de cœur pour les livres lus de cet auteur je passe toujours un très beau moment et j’aime son écriture. Eduardo Halfon s’intéresse à ce qui m’intéresse aussi : l’histoire familiale qui se croise avec l’histoire du monde, les douleurs et les drames, les moments précieux. C’est cette quête des origines qui me touche et qui me fait passer à chaque fois un très agréable moment. Note : son nouveau roman, Canción, sortira ce 14 janvier aux éditions de La Table Ronde.

Marc Alexandre Oho Bambe : c’est par hasard que j’ai pris Diên Biên Phù qui attendait patiemment dans ma bibliothèque et je suis tombée en amour. Pour sa poésie, pour sa musique, pour son humanisme, pour sa douceur et pour sa franchise, pour ses lumières et ses ombres. Vous pourrez prochainement retrouver mon avis sur son dernier roman, Les lumières d’Oujda (Calmann-Lévy).

Claudia Rankine : une claque. Une claque poétique. Claudia Rankine est une poétesse du réel, une observatrice active des troubles de la société. Elle interroge notamment le racisme aux États-Unis et m’a subjuguée avec Citizen : ballade américaine que je relis régulièrement, par extraits quand j’arrive à m’arrêter. Son ouvrage Si toi aussi tu m’abandonnes (José Corti, 2010) a été un peu plus difficile à appréhender pour moi mais contient également des déflagrations poétiques et morales qui ont encore alimenté mon enthousiasme. Vivement une prochaine traduction !

Ota Pavel : c’est avec une langue magnifique qu’Ota Pavel nous conte son enfance dans Comment j’ai rencontré les poissons ainsi que des anecdotes sportives dans A chacun sa part de gâteau. C’est avec un ton à la fois tendre et réaliste que l’auteur tchèque nous décrit le monde à travers son regard. Irrésistible.

Maram al-Masri : désormais ma poétesse préférée. Lire Maram al-Masri c’est faire vibrer son humanité, réveiller ses sens et embrasser le monde d’un regard qui se veut protecteur. L’amour plein et entier est une force, il lutte contre l’oppression et refuse l’injustice. Cette auteure m’a fait entrer en poésie et je ne peux que vous encourager à la découvrir si vous souhaitez, vous aussi, vous rapprocher de ce genre littéraire.

Hans-Ulrich Treichel : découvert avec la magnifique lettre d’une mère à son fils qui ne pourra la lire, Au point du jour, j’ai eu un véritable coup de cœur pour l’écriture de Hans-Ulrich Treichel. C’est à partir d’histoires familiales qu’une part de l’histoire allemande se révèle, notamment à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ma découverte se poursuivra en 2021.

Run et Guillaume Singelin : découverts grâce au spin-off Mutafukaz’ Loba Loca, j’ai ensuite poursuivi mes lectures de ces auteurs avec Mutafukaz’ Puta Madre, P.T.S.D. ou encore des numéros de la série DoggyBags. Et ça continuera en 2021, notamment avec le nouveau spin-off que j’attends de pied ferme : Mutafukaz’ 1886. Pourquoi je les cite particulièrement ? Car ils ont réussi à me faire sortir de ma zone de confort, des mes thématiques de lecture habituelles (quoi que la notion d’injustice soit abordée) pour m’offrir des coups de cœur. C’est quand même non négligeable !

Et vous, quels auteur•e•s ont marqué votre année 2020 ?

Bilan de l’année 2019 (5/5)

Poursuivons ensemble le bilan sur l’année écoulée ! Le sujet du jour est : les évolutions prévues pour le blog en 2020.

Les évolutions pour 2020


Les changements vécus cette année ont fait que j’ai arrêté un certain nombre d’articles récurrents pour me concentrer principalement sur les chroniques. J’ai également cessé mes articles de partage de veille – ils ne me satisfaisaient pas entièrement, un échange entre blogueuses a alimenté ma réflexion sur la question. J’en profite donc pour orienter mes neurones vers d’autres chemins pour l’année 2020. Ne soyez pas surpris•es, certains points sont reportés de la liste de 2019…

❥ Prendre encore et encore plus de temps pour vous lire

❥ Faire du lien avec des acteurs du milieu littéraire

❥ Relancer la valorisation des associations littéraires

❥ Découvrir de nouvelles maisons d’édition indépendantes

❥ Poursuivre ma découverte des littératures du monde

❥ Repenser l’offre d’articles récurrents (actuellement en pause)

❥ Reprendre ma présence sur les réseaux sociaux

❥ Penser et vous proposer des projets collaboratifs

❥ Réfléchir au quotidien

 

Je croise les doigts pour réussir à tenir une majeure partie de ces engagements et j’espère que les améliorations et changements vous plairont. Je me fais une joie de repenser les contenus, de revenir à l’essentiel avant d’ouvrir davantage aux contenus complémentaires.

 

Et vous, quels sont vos projets bloguesques pour cette année ?

Bilan de l’année 2019 (4/5)

Poursuivons ensemble le bilan sur l’année écoulée ! Le sujet du jour est : le bilan book haul de 2018.

Si je me suis montrée studieuse en 2018, l’année 2019 a été un peu plus chaotique en ce qui concerne le suivi de mes acquisitions… A vue de nez, on est entre 250-300 nouveaux livres, parmi lesquels Emmaüs et les occasions de chez Gibert Joseph ont eu une jolie participation.

J’ai élargi le spectre de ma bibliothèque !


Le plus essentiel que je perçoit dans mes achats de l’année c’est le fait que je me suis beaucoup plus aventurée dans les lectures illustrées, que ce soit les romans graphiques ou les mangas. Les thématiques de lecture n’y sont pas pour rien. J’ai aussi enrichi ma collection de littérature africaine, arabe et d’Europe de l’Est. Donc je suis assez contente de constater ce petit virage même si j’embarque presque automatiquement les livres sur les sujets qui représentent la majeure partie de mes étagères : ceux sur la mémoire des conflits contemporains, quels que soient les pays touchés et les âges de lecture. *On ne se refait pas.*

Les éditeurs coups de cœur de l’année et les espoirs :


Ma politique d’acquisition (oui, vu le nombre de nouveautés à caser dans l’appartement, il faut prendre le taureau par les cornes de la bibliothéconomie) est toujours influencée par les éditeurs et leurs lignes éditoriales. Je me détache un peu de certains qui, bien qu’ils offrent de très belles et régulières publications, sont de moins en moins sur mes sujets et je vais à la recherche de petites maisons qui ont beaucoup de choses à dire. Mais, dans l’absolu, je suis à l’affût auprès de toutes les tailles de maison. Pas de discrimination entre les pages : une jeune maison va m’enthousiasmer autant qu’un acteur historique. Mais, comme l’an dernier, je n’ai pas encore décidé de passer le cap de l’auto-édition. Il y a déjà beaucoup à faire avec les canaux traditionnels et je suis une lectrice qui a besoin d’être rassurée et assurée d’une démarche fiable, d’autant plus quand il s’agit de livre sur la mémoire de crimes de masse ou sur la violation des droits de l’homme. C’est bien entendu un avis qui m’est propre et je ne m’étonnerais pas d’être contredite.

Je continue à être une groupie une admiratrice des éditions Zulma, Globe, de L’Antilope, Bruno Doucet et j’ajoute à ces maisons de nouvelles qui font ou vont faire palpiter mon petit cœur :

Editions du Typhon : créées en 2018, cette maison marseillaise propose déjà un catalogue qui me fait mourir d’envie (oui, j’ai commencé la collection), notamment dans leur collection Après la tempête qui propose « des auteurs qui, bien qu’éloignés dans le temps et l’espace, se retrouvent à être habités par une ambition commune : sonder les êtres après des périodes de conflits. » Quand je suis tombée sur cette présentation j’ai su qu’il se passait quelque chose entre eux et moi. Découverte récemment, je n’ai pas encore eu l’occasion de vous en proposer de chroniques mais ça ne saurait tarder.

Editions do : comme pour les éditions du Typhon, cette maison bordelaise créée en 2015 est entrée dans ma bibliothèque très récemment et je pense qu’elle occupera une place de choix au cours de l’année. Qu’ils sont beaux ces livres ! Qu’ils sont tout en sensibilité ces textes ! Que ça fait plaisir ce genre de découvertes ! Parce que moi aussi, j’aime les formes brèves dans la littérature, comme un saut soudain et intense.

Editions Sillage : j’ai découvert cette maison par hasard, en flânant (encore et toujours) mais aussi et surtout en cherchant de la littérature d’Europe de l’Est. Et voilà, le charme a opéré, tout simplement. Des petits formats qui remettent à l’honneur des textes qui ont quelques années au compteur mais qui résonnent encore dans le présent. C’est presque plus facile pour moi d’approcher la littérature du 19ème et début du 20ème siècle avec des textes moins connus que les grands classiques qui me terrifient (il faut dire que j’ai peur de tout), alors je positionne sans aucune hésitation cette maison dans ma sélection de l’année !

La Boîte à Bulles : je ne me jette pas sur toutes les publications de cette maison mais une bonne partie m’attire l’œil malgré tout. Je trouve qu’il y a toujours une grande sensibilité dans les choix réalisés, des œuvres graphiques presque à fleur de peau parfois et en même temps solides et claires.

Cambourakis : que ce soit en littérature générale ou en littérature graphique je trouve que cette maison ne fait jamais de publication anodine. C’est engagé, c’est osé, ça prend des chemins de traverse et ça traverse l’esprit justement. Le travail sur le livre est magnifique et l’offre variée. Je vous encourage à découvrir cette maison créée en 2006.

Et cet article n’est pas un bilan sans suite car, comme vous le lirez peut-être demain, certaines de ces maisons seront mises en avant au cours de l’année 2020. J’espère que ce sera l’occasion de magnifiques découvertes partagées !

 

Et vous, quel est votre bilan book haul de 2019 ?

Avez-vous découvert de nouveaux éditeurs ?

Bilan de l’année 2019 (3/5)

Poursuivons ensemble le bilan sur l’année écoulée ! Le sujet du jour est : le bilan des thématiques mensuelles.

Les thématiques sont été pensées à la fois pour approfondir des sujets qui m’intéressent mais aussi pour en apprendre davantage sur des sujets que je connaissais peu. Une occasion d’ouverture que ce soit sur des faits mais aussi sur des auteurs et courants littéraires internationaux. Voici un petit retour sur les différentes thématiques abordées en 2019 !

 

Janvier
Will Eisner et son œuvre

J’ai été véritablement conquise par le travail de cet auteur, père du roman graphique. Je sentais bien qu’il fallait que je remonte un peu le temps sur ce sujet car si j’ai beaucoup de mal avec les bandes dessinées traditionnelles, le format du roman graphique me convient beaucoup mieux. Et que dire de ceux de Will Eisner si ce n’est qu’ils vous embarquent dans le quotidien des villes, des vies et des époques avec à la fois franchise, humour et poésie ? J’ai cependant noté quelques propos qui m’ont un peu contrariée, question de sensibilité personnelle, question d’époque aussi j’imagine.

 

Février
Black History Month

J’avais exprimé mes réserves quant à ce thème car il peut suggérer une histoire dissociée de l’histoire mondiale, mais l’idée de mettre en valeur des droits bafoués et des luttes courageuses l’ont emporté. J’ai donc poursuivi mes lectures qui pouvaient être la suite de ma thématique de 2018, car ce sujet m’intéresse depuis longtemps et continue de me toucher. Vous m’avez d’ailleurs suggéré des titres que je n’ai pas eu le temps de lire, donc la liste est déjà bien étoffée pour cette année ! Merci à vous !

 

Mars
Barroux, auteur-illustrateur jeunesse

Quand on est à la ramasse sur quelque chose il faut savoir le reconnaître. Je reconnais donc que je suis une truite concernant les illustrateurs, notamment jeunesse. Mais j’avais noté au cours de mes explorations littéraires professionnelles que Barroux abordait des sujets qui me parlaient. Alors je me suis lancée dans un voyage au cœur de son travail et j’ai découvert un auteur-illustrateur sensible et délicat au style affirmé et qui sait s’entourer d’auteurs qui partagent ses qualités. Bilan : plusieurs découvertes en une.

 

Mai
Découverte d’un genre : le manga

Cela faisait des années que je n’avais pas lu de mangas, et encore je n’avais principalement lu que Fullmetal Alchemist et Nana, autant dire que la liste était assez courte… Et je me suis dit pourquoi pas ! Je sais que certains genres ne sont pas fait pour moi et j’ai appris à un peu mieux choisir, à savoir détecter ce qui pourrait me plaire. J’ai fait des découvertes assez géniales et je me suis rendue compte que j’arrivais davantage à sortir de ma zone de confort avec les mangas qu’avec la littérature générale. Donc banco, je poursuis ma découverte du genre. Une thématique qui m’aura beaucoup marqué en 2018.

 

Juin
La Chine contemporaine

Alors sur ce sujet précisément j’étais dans l’ignorance totale. Je me suis lancée en espérant comprendre deux ou trois choses et j’en suis sortie absolument passionnée par l’histoire contemporaine de cette nation, émue par les expériences et témoignages des opposants au Parti. Parfois en colère, parfois pleine de tendresse, parfois paumée, aussi. L’histoire de la Chine au 20ème siècle est d’une densité juste impressionnante et elle mérite d’être connue. Il faudrait maintenant que je remonte au 19ème siècle.

 

Décembre / Janvier 2020
Exil(s)

J’avais envie de parler de ce sujet depuis un moment et, étant donné que je suis un peu taquine, je me suis dit que les fêtes de fin d’année se prêtaient bien à l’exercice. Les parcours, les tranches de vie, les raisons ou non du départ, les épreuves sur le chemin puis à l’arrivée, les mains tendues aussi. Tout cela me semble essentiel à aborder étant donné la montée des intolérances. Un thème qui débordera sûrement un peu sur janvier…

 

Et vous, avez-vous une thématique de lecture préférée ?

Bilan de l’année 2019 (2/5)

Poursuivons ensemble le bilan sur l’année écoulée ! Le sujet du jour est : le bilan des chroniques et des coups de cœur de 2019.

Jusqu’à présent, je vous proposais cinq chroniques par semaines, du lundi au vendredi. Enfin, en théorie. Car comme vous l’avez peut-être remarqué, le dernier semestre 2019 a été un peu libre en termes de rythme de publication. Après réflexion, j’ai décidé de me fixer l’objectif de trois chroniques par semaine en 2020.

J’ai eu le plaisir de proposer 144 chroniques !


Malgré mes aléas de productivité et de temps disponible à leur rédaction, je suis très contente de constater que j’ai réalisé presque autant de chroniques qu’en 2018. J’ai à nouveau pris énormément de plaisir à vous partager mes impressions de lecture, mes découvertes, mes coups de cœur et j’ai été honorée de lire vos retours et d’avoir pu créer l’envie de découvrir certains livres.

Les livres coups de cœur de 2019 :


Je profite de ce bilan pour remettre en avant mes coups de cœur de l’année, que ces livres aient été publiés en 2019 ou qu’ils soient antérieurs :

« Les riches heures de Jacominus Gainsborough » de Rébecca Dautremer (Sarbacane, 2018)

« Vigile » d’Hyam Zaytoun (Le Tripode, 2019)

« La lumière volée » d’Hubert Mingarelli (Folio junior / Gallimard jeunesse, réimp. 2017)

« New York Trilogie – Intégrale » de Will Eisner (Delcourt, 2018)

« Les loyautés » de Delphine De Vigan (JC Lattès, 2018)

« Thelonious » de Roland Brival et Bruno Liance (Gallimard, 2018)

« Un trou dans le ciel » de Philippe Aronson (Inculte, 2015)

« La petite fille de Monsieur Linh » de Philippe Claudel (Stock, 2005)

« Les invités » de Pierre Assouline (Gallimard, 2009)

« Avant de partir » de Mi-Jin Jung et Ja-Seon Gu (Sarbacane, 2019)

« Un si petit oiseau » de Marie Pavlenko (Flammarion jeunesse, 2019)

« Heimat : loin de mon pays » de Nora Krug (Gallimard BD, 2018)

« Alpha : Abidjan – Gare du Nord » de Bessora et Barroux (Gallimard, 2014)

« En attendant Eden » d’Elliot Ackerman (Gallmeister, 2019)

« Je sais pourquoi chante l’oiseau en cage » de Maya Angelou (Les Allusifs, 2008 / Le livre de poche, 2009)

« Sunny – Tome 1 » de Taiyou Matsumoto (Kana, 2014)

« Les fabuleuses aventures d’Aurore – Tome 1 » de Douglas Kennedy et Joann Sfar (PKJ, 2019)

« Le rapport de Brodeck » de Philippe Claudel (Stock, 2007 / Le Livre de Poche, 2009)

« My home hero – Tome 1 » de Masashi Asaki et Naoki Yamakawa (Kurokawa, 2019)

« Les liens du sang » de Shuzo Oshimi (Ki-oon, 2019)

« Le mari de mon frère – Tome 1 » de Gengoroh Tagame (Akata, 2016)

« Last Hero Inuyashiki – Tome 1 » de Hiroya Oku (Ki-oon, 2015)

« Le renard et l’étoile » de Coralie Bickford-Smith (Gallimard jeunesse, 2017)

« Un chien formidable » de Davide Cali et Miguel Tanco (Gallimard jeunesse, 2019)

« Nos éclats de miroir » de Florence Hinckel (Nathan, 2019)

« Le bateau de Thésée – Tomes 1 & 2 » de Toshiya Higashimoto (Vega, 2019)

« Ai Weiwei : histoire d’une arrestation » de Barnaby Martin (Globe, 2016)

« Je ne reverrai plus le monde : textes de prison » d’Ahmet Altan (Actes Sud, 2019)

« Sale gosse » de Mathieu Palain (L’Iconoclaste, 2019)

« Armstrong : l’extraordinaire voyage d’une souris sur la Lune » de Torben Kuhlmann (Nord-Sud, 2016)

« De mémoire » de Yamina Benahmed Daho (Gallimard, 2019)

« Concerto pour main gauche » de Yann Damezin (La Boîte à Bulles, 2019)

« La grande peur sous les étoiles » de Jo Hoestlandt et Johanna Kang (Syros, 2006 ; réed. 2019)

« Orange – Tomes 1 à 5 » d’Ichigo Takano (Akata, 2014-16)

« Kramer contre Kramer » d’Avery Corman (Robert Laffont, 2011)

« Quelqu’un m’attend derrière la neige » de Timothée de Fombelle et Thomas Campi (Gallimard jeunesse, 2019)

« Et pourtant elles dansent… » de Vincent Djinda (Des ronds dans l’O, 2019)

« Bâtard » de Max de Radiguès (Casterman, 2017)

« La valise » de Chris Naylor-Ballesteros (Kaléidoscope, 2019)

☛ Pour trouver directement mes coups de cœur quand vous le souhaitez, vous pouvez cliquer ici.

 

Et vous, quels livres ont marqué votre année ?

Bilan de l’année 2019 (1/5)

L’année qui vient de se terminer a été mouvementée et, il y a un an, je ne me serais pas imaginée où je suis aujourd’hui. Comme quoi la vie réserve vraiment des surprises. Démarrons donc cette nouvelle année avec un petit bilan sur l’année écoulée et sur celle qui s’amorce ! Le sujet du jour est : le bilan de mes lectures et les auteurs que je souhaite suivre de près.

Les changements de vie ont eu des répercussions sur mon organisation et sur mon rythme de publication mais je n’ai pas une seule fois envisagé de fermer ce blog. Ce qui convient aujourd’hui de faire, c’est le point sur ce que je suis en mesure de publier ou non étant donné que j’ai changé de rythme.

Ont défilé cette année sous mes yeux 186 livres.


Un peu moins de livres que lors de l’année 2018 mais tant de belles découvertes ! Je reste satisfaite car je n’ai même pas pu tout chroniquer dans l’année donc me pousser à lire plus qu’à mon habitude ne serait absolument pas pertinent. Je ne me prévois aucun objectif pour l’année qui commence, seulement maintenir le cap sans pression et avec beaucoup de plaisir !

Les auteur(e)s qui m’ont marquée :


Encore une belle récolte, entre nouveaux auteurs et découvertes rétrospectives !

Hubert Mingarelli : mon coup cœur de 2018 pour cet auteur s’est confirmé en 2019. Je ne peux que vous encourager à découvrir sa plume et, j’espère, vous entendre battre votre cœur très fort. Cet auteur est subtil, doux, pudique, poétique, il est magique. ♥

Will Eisner : j’ai pris énormément de plaisir à découvrir l’oeuvre du père du roman graphique. J’ai vraiment pris une claque en lisant ses albums qui n’ont presque pas pris une ride et dont l’écriture scénaristique est impressionnante.

Jean-Louis Fournier : j’ignore pourquoi je n’ai pas parlé de cet auteur dans mon bilan précédent mais il ne peut échapper plus longtemps à ma sélection de chouchous. Pour comprendre il faut le tenter : l’essayer c’est l’adopter. Me faisant passer en un clin d’œil des rires aux larmes, Jean-Louis Fournier a largement sa place dans ma bibliothèque.

Jesmyn Ward : j’ai adoré son roman Le chant des revenants paru cette année chez Belfond et il est déjà prévu de poursuivre ma découverte de cette auteure qui ne mâche pas ses mots mais non sans une délicatesse littéraire qui m’attire.

Philippe Claudel : il entre enfin dans mon palmarès annuel ! Oui, Philippe Claudel est immensément lu, connu et adoré et pourtant je ne l’avais encore jamais lu avant cette année. Je me suis rendu compte de mon erreur d’avoir tant attendu. On ne m’y reprendra pas, j’ai fait le plein !

Elliot Ackerman : son roman En attendant Eden a été un immense coup de cœur cette année alors je ne peux pas me permettre de l’oublier. Un roman difficile mais fort que j’ai trouvé extrêmement efficace notamment dans son positionnement antimilitariste (du moins, je l’ai senti ainsi).

Ahmet Altan : toujours emprisonné en Turquie en qualification d’opposant politique, j’ai été extrêmement émue par son témoignage paru cette année chez Actes Sud, Je ne reverrai plus le monde : textes de prison. Entre force, dénonciation et désespoir de ne plus voir autre chose que le ciel depuis sa cellule ou la cour de la prison, ce texte s’annonce comme essentiel parmi ceux qui dénoncent la tyrannie politique et la chasse aux intellectuels. Espérons que l’année 2020 se dévoilera porteuse de bonnes nouvelles.

Mathieu Palain : comment ne pas mentionner cet auteur qui représente des espoirs littéraires après la bombe parue cette année ? Si vous êtes passés à côté, rien de grave (heureusement) mais je vous encourage vivement à découvrir son roman Sale gosse. Vif, incisif et en même temps très juste sur les émotions de ses personnages, je suis impatiente de relire Mathieu Palain avec un deuxième roman.

Avery Corman : j’arrive quarante ans après la bataille mais j’ai enfin découvert cet auteur, connu à l’international pour son chef d’oeuvre Kramer contre Kramer. J’ai été littéralement charmée et suis un peu décontenancée en voyant qu’il est presque impossible de se procurer d’autres de ses romans traduits. Je lance donc une bouteille à la mer.

 

Et vous, quels auteur(e)s ont marqué votre année 2019 ?

Bilan de mai / PAL de juin

Bonjour à toutes et tous ! Je n’ai absolument rien compris au mois de mai. Il est passé sans que j’arrive à ne plus le confondre avec avril (et maintenant je confonds juin avec mai, ça va être simple…) ! J’ai un peu le sentiment d’avoir peu lu par rapport à d’autres mois et peu chroniqué aussi, d’avoir cramé toute mon avance de chroniques (ce n’est pas qu’un sentiment), mais d’avoir passé un mois agréable malgré tout car j’ai rarement été autant à fond dans une thématique de lecture mensuelle ! 🌸


Les lectures de mai

Comment vous dire que ce mois a été dingue ? Et il n’a pas impacté que moi, mon conjoint aussi s’est (re)pris au jeu ! ♥ J’étais très éloignée de l’univers du manga. Oui, j’avais lu des Nana et des Fullmetal Alchemist dans une vie antérieure, mais ça relevait plus de l’exception. Après des années passées sans en avoir lu, je me suis décidée à me bouger un peu pour me faire un avis (même si un mois reste court pour ça aussi).

Nous sommes à l’heure du bilan et j’ai plein de séries à terminer et plein d’autres à commencer. Je pourrais me contenter de dire ça tellement j’ai pris de plaisir à découvrir cet univers littéraire ! Je poursuis donc ces lectures qui vont désormais faire partie des chroniques courantes du blog. ☀


Les chroniques de mai

Voici un petit point rétrospectif sur les livres chroniqués ce mois-ci.

👁 « Genocidal organ – Tome 1 » de Project Itoh, adapté par Gatô Asô (Pika, 2019)

« Haïkus de Sibérie » de Jurga Vilé et Lina Itagaki (Sarbacane, 2019)

❤ 👁 « Sunny – Tome 1 » de Taiyou Matsumoto (Kana, 2014)

👁 « Adieu, mon utérus » de Yuki Okada (Akata, 2019)

« Les fabuleuses aventures d’Aurore – Tome 1 » de Douglas Kennedy et Joann Sfar (PKJ, 2019)

👁 « Blue flag – Tome 1 » de Kaito (Kurokawa, 2019)

« Le rapport de Brodeck » de Philippe Claudel (Stock, 2007 / Le Livre de Poche, 2009)

❤ 👁 « My home hero – Tome 1 » de Masashi Asaki et Naoki Yamakawa (Kurokawa, 2019)

👁 « Jagaaan » de Muneyuki Kaneshiro et Kensuke Nishida (Kazé, 2019)

« On m’appelle Enfant i » de Steve Tasane (Gallimard jeunesse, 2019)

❤ 👁 « Les liens du sang » de Shuzo Oshimi (Ki-oon, 2019)

❤ 👁 « Le mari de mon frère – Tome 1 » de Gengoroh Tagame (Akata, 2016)

« Vous n’aurez pas ma haine » d’Antoine Leiris (Fayard, 2016)

👁 « Noise – Tome 1 » de Tetsuya Tsutsui (Ki-oon, 2018)

❤ 👁 « Last Hero Inuyashiki – Tome 1 » de Hiroya Oku (Ki-oon, 2015)

👁 « Hell’s Paradise » de Yûji Kaku (Kazé, 2019)

« Le renard et l’étoile » de Coralie Bickford-Smith (Gallimard jeunesse, 2017)

👁 « Akû, le chasseur maudit – Tome 1 » d’Akeji Fujimura et Muneyuki Kaneshiro (Pika, 2019)

👁 « The promised neverland – Tome 1 » de Kaiu Shirai et Posuka Demizu (Kazé, 2018)


Bibliographie participative

La bibliographie participative du mois de mai était consacrée à la littérature classique. Elle m’a permis de projeter plusieurs pistes de lectures estivales, moi qui suis une bille molle sur le sujet. Si vous souhaitez y jeter un oeil, c’est par ici et si vous voulez proposer un titre de livre c’est par là !

Merci à tous/tes les participant/es, c’est un plaisir chaque mois renouvelé ! Rendez-vous dès lundi pour découvrir la thématique du mois de juin !


#sendbook

Pas d’activité en lien avec le projet Sendbook ce mois-ci, principalement car j’étais coincée dans une faille temporelle… Mais des paquets sont prêts dans ma voiture, il ne me reste plus qu’à ne pas être à la bourre en allant bosser pour pouvoir les déposer !


Les nouveaux blogs

Comme chaque mois, c’est un immense plaisir de découvrir de nouveaux blogs et une grand joie de voir que l’intérêt pour la littérature se maintient. Vraiment, c’est peut-être un peu idiot, mais à chaque fois que vous arrivez avec vos valises ici, c’est un peu la fête dans ma tête. *Les plaisirs simples du quotidien, c’est important.* J’ai poursuivi mes investigations blogesques en mai pour vous proposer de découvrir, dès la semaine prochaine, au moins 40 nouveaux blogs. Bienvenue à vous !


Veille sur la blogosphère

J’espère de tout coeur que la veille vous apporte des découvertes et des échanges, de mon côté, si je ne peux pas lire tout ce que je voudrais au quotidien (je me fais des sessions de rattrapage le week-end), je trouve des pépites à lire ! ♥

Côté chiffres, le flux est actuellement composé de 2305 sources pour environ 3000 articles remontés chaque semaine (je réalise cependant un travail de filtrage pour ce qui est trop éloigné de la littérature). Tous les genres littéraires sont abordés et tous les avis respectés.


La PAL de juin

Je suis allée hier exploser le moral de mon banquier en même temps que j’ai remonté celui de mes libraires. Bref, je suis allée acheter des livres. L’été est toujours léger en terme de parutions éditoriales alors j’en profite pour m’offrir des livres qui attendaient depuis un moment ou que vous m’avez conseillés. J’ai donc une PAL qui me fait baver d’impatience ce mois-ci.

 

Et comme je suis une cachotière, je ne dévoile pas pour le moment les livres en lien avec la thématique de lecture de juin… Pour en savoir plus, rendez-vous mardi matin !

 

Merci à vous, je vous souhaite un très beau mois de juin !

Bilan d’avril / PAL de mai

Bonjour à toutes et tous ! Décidément, les beaux jours se font un peu attendre mais c’est l’excuse parfaite pour se glisser sous la couette avec un bon livre à la moindre occasion ! Et une fois avachie, tu peux toujours essayer de me désolidariser du matelas, je ne ferai aucun effort ! Les vacances m’ont aussi fait énormément de bien. Je dois dire que depuis Noël j’en ressentais le besoin et ma famille me manquait. #maldupays

Les lectures d’avril


Qui a dit qu’avril devait être frileux ? Pas dans les lectures en tout cas ! J’ai découvert plus encore un genre littéraire que jusqu’à présent je mettais un peu (beaucoup) de côté : le manga. Et je me suis beaucoup amusée ! Comme vous allez le découvrir avec les articles thématiques de mai, j’ai cherché de l’émotion, du fantastique, du thriller, de l’action et même (et ce n’est pas rien) de la romance ! Je vous l’avais dit, pas frileuse ! ☀

Bibliographie participative


C’est tout naturellement que l’enchaînement se fait car vous avez été nombreuses et nombreux à partager vos mangas préférés et ça m’a fait chaud au coeur (en plus de me donner des idées pour mes lectures) ! ❤ J’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir vos propositions et à les partager, je vous dis un merci grand comme une baleine bleue ! #documentaireanimalierpowa

#sendbook


J’ai pu davantage déposer en boîtes aux lettres des livres lors de ma traversée de la France pour retrouver ma famille. Je suis très contente de me dire que, peut-être, ça a fait une jolie surprise aux receveurs. Je l’espère très fort en tout cas !

Les nouveaux blogs


Chaque mois je suis impressionnée par le nombre de lecteurs qui s’embarquent dans l’aventure des blogs littéraires et chaque mois je vois des passions immenses s’exprimer. Le mois d’avril n’a pas dérogé à la règle et j’ai hâte de vous faire découvrir les petits nouveaux dénichés. Allez, je vais un peu teaser parce que je suis une punaise : j’en ai découvert quarante-huit et je vous donne rendez-vous le 12 mai pour les découvrir à votre tour ! 😇

La PAL de mai


Je retombe dans une période de gros (très gros) papillonnage donc je ne vais pas m’aventurer ce mois-ci sur une PAL que je ne tiendrai sûrement pas. Je vais laisser mon instinct me guider et vos conseils m’orienter aussi. Suspens, donc…

 

Merci à vous, je vous souhaite un très beau mois de mai !