C’était come qui dirait la course la semaine dernière au boulot, j’étais donc un peu décalquée en rentrant le soir. J’ai lu comme j’ai pu, moins que je ne l’aurais voulu… Mais qu’importe, voici mes lectures en cours, en espérant pouvoir en faire la chronique courant de la semaine prochaine.
Mets le feu et tire-toi de James McBride, paru en mai 2017 chez Gallmeister :
« Au cours de ses quarante-cinq ans de carrière, James Brown a vendu plus de deux cents millions de disques, il a enregistré trois cent vingt et un albums, dont seize ont été des hits, il a écrit huit cent trente-deux chansons et a reçu quarante-cinq disques d’or. Il a révolutionné la musique américaine. Il était extraordinairement talentueux. Un danseur génial. Un spectacle à lui tout seul. Un homme qui aimait rire. Un drogué, un emmerdeur. Un type qui avait le chic pour s’attirer des ennuis. Un homme qui échappait à toute tentative de description. La raison ? Brown était l’enfant d’un pays de dissimulation : le Sud des États-Unis. »
Jazzman et romancier, lauréat du National Book Award, James McBride se lance sur les traces d’une icône de la musique américaine. De rencontres en entretiens, il nous offre un tableau magistral de l’univers de James Brown et nous livre une vision troublante de la société américaine actuelle.
Comme l’ombre qui s’en va d’Antonio Muñoz Molina, paru aux éditions du Seuil en août 2016 :
« Le 4 avril 1968, James Earl Ray assassine Martin Luther King à Memphis et prend la fuite. Entre le 8 et le 17 mai de la même année, il se cache à Lisbonne où, en 2013, Antonio Muñoz Molina part sur ses traces et se remémore son premier voyage dans la capitale portugaise, alors qu’il essayait d’écrire son deuxième roman, L’Hiver à Lisbonne, une histoire d’amour sur fond de musique de jazz et de roman noir.
La fascinante reconstruction des jours de l’assassin croise alors le propre passé de l’auteur, et les deux récits alternent, avec Lisbonne pour épicentre. L’un, autobiographique, relate, sur un mode très personnel et intime, l’apprentissage de la vie et des mécanismes du roman ; l’autre, à la manière d’un thriller, témoigne de ce qu’est la création romanesque, quand, fondée sur le réel, elle va au-delà des faits pour pénétrer dans la conscience des personnages. Pour entrer dans le mystère de l’univers mental de l’assassin, Antonio Muñoz Molina imagine ses obsessions, assiste à ses déambulations nocturnes dans les bars et les hôtels de passe, le suit pas à pas aux États-Unis, au Canada, au Portugal, et revient à Memphis afin de comprendre pourquoi James Earl Ray, certain que l’on peut impunément tuer un Noir militant des droits civiques, appuie le canon de son fusil sur la fenêtre des toilettes d’une pension misérable et exécute Martin Luther King sur le balcon du Lorraine motel.
Antonio Muñoz Molina, né à Úbeda en 1956, est reconnu dans le monde entier comme l’un des plus grands écrivains de langue espagnole. Il est l’auteur d’une quinzaine de romans, de deux recueils de nouvelles et de nombreux essais et écrits journalistiques. Il a reçu de nombreux prix, dont le prix Jérusalem et le prix Príncipe de Asturias pour l’ensemble de son œuvre. »
Deux lectures qui s’ancrent dans la thématique du mois, d’où mon envie de les finir et de les chroniquer rapidement. J’ai surtout avancé Mets le feu et tire-toi et il s’avère vraiment passionnant, moins ciblé que le résumé pourrait le laisser penser. L’histoire tourne autour de la vie de James Brown, mais elle s’ouvre à la multiplicité de vies en orbite autour de lui, à des faits d’époque qui ont secoué l’Amérique. Je ne peux pas vous en dire plus pour le moment, mais je peux déjà vous le recommander !
Et vous, quelles sont vos lectures en cours ?