Mars • Les petits nouveaux

Voici les livres qui sont entrés dans mes bibliothèques au mois de mars. Pour découvrir de nouvelles poétesses, pour découvrir des textes méconnus, pour remettre en avant des auteur·ice·s oublié·e·s, pour soutenir des autrices de BD, pour découvrir des autrices ukrainiennes et islandaises, et pour toutes les raisons auxquelles je ne pense pas.

Et vous, quels petits nouveaux ont rejoint votre bibliothèque en mars ?

Bilan book haul | Février 2020

C’est parti pour le bilan des mes achats littéraires du mois de février ! Je sens que je me laisse de plus en plus tenter par des thématiques différentes, même si les questions sociétales ne sont jamais bien loin. J’ai été immensément enthousiaste face aux propositions éditoriales de ce début d’année et mars et avril s’annoncent également passionnants !

Les mesures actuellement prises sur l’ensemble du territoire français (que je ne remets pas en cause car je n’ai aucune qualification qui puisse le justifier) auront cependant une incidence sur l’économie du livre et de l’édition. Soutenons, plus que jamais, les maisons et les auteurs en continuant à valoriser les pépites littéraires venant de tous les continents.

Et vous, quelles sont vos nouvelles trouvailles ?

 

Bilan book haul | Janvier 2020

C’est officiel, je me suis laissée tenter par le format booktube. La première vidéo vient de paraître et il s’agit du book haul du mois de janvier que je suis heureuse de vous partager ! J’en appelle donc à votre bienveillance (j’ai encore quelques réglages à maîtriser) et j’espère que ce format vous plaira !

Et vous, quelles sont vos nouvelles trouvailles ?

 

#jaimemonlibraire | 25 janvier 2020

Je vous retrouve comme chaque semaine pour faire un focus sur quelques nouveautés qui ont rejoint ma bibliothèque. Mon objectif : rester fidèle à mes sujets de prédilection mais me pousser aussi un peu hors de ma zone de confort.

  • Le nuage et la valse de Ferdinand Peroutka, publié chez La Contre Allée le 19 avril 2019 :

 

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« L’  histoire n’ a rien d’  un récit linéaire. L’  unité est assurée par la thématique. Entre le prologue, où le lecteur fait connaissance avec un peintre raté errant par les rues de Vienne, et l’  épilogue, à la fois apaisé et inquiétant, il y a les camps, mais pas seulement. Karel Novotný, employé de banque aisé, interné par erreur, constitue le fil directeur. Mais il n’est pas ce que l’ on appelle un personnage central, car dans ce carrousel, chacun, à un moment ou à un autre, se trouve dans le faisceau de lumière projeté par Peroutka sur les situations.

Le rythme est nerveux, la caméra bouge tout le temps, d’ un lieu à l’ autre, d’  une personne à l’ autre, offrant une vision à la fois kaléidoscopique et panoramique. Peroutka, journaliste expérimenté, livre des faits. Malgré l’ apparente sécheresse de ton, le refus de tout pathos, la volonté de distance et de neutralité, une grande émotion se dégage du récit. Comme jouant avec un élastique, Peroutka tire et relâche la tension. Ces hommes et ces femmes ne sont pas des héros, ou alors malgré eux, sans le savoir. Ils sont simplement des humains, ils traversent la vie, ridicules, admirables, répugnants, tragiques, et l’ensemble, mine de rien, est bouleversant. C’ est la grande histoire arrachée au plus profond de la vie telle qu’  elle fut, telle qu’ elle est, cristallisée là dans le microcosme des camps.

Ferdinand Peroutka aborde, avec Le Nuage et la valse, des thèmes rarement abordés dans la littérature concentrationnaire de la Seconde Guerre mondiale, que sont le cannibalisme et la prostitution. »

  • Avant le repos d’Eléna Gianini Belotti, publié chez les éditions Do le 14 janvier 2020 :

 

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« L’histoire d’Italia Donati, une jeune enseignante de la campagne de Pistoia, en Toscane, qui, victime de sa beauté et de son inexpérience, harcelée et persécutée par des rumeurs mensongères, est poussée vers le seul geste qui puisse laver sa réputation. Martyre de l’obscurantisme, esclave de son appartenance à un genre qui ne comptait pour rien et ne pouvait donc être éduqué, empêchée de vivre, Italia acquit une gloire posthume en étant célébrée par le Corriere della Sera. Son nom est ainsi venu s’ajouter à la longue liste des femmes qui tentèrent de se libérer de la domination imposée par les hommes. Inutile d’insister sur l’importance de raconter une fois encore l’histoire d’une femme dont la fin fut tragique inutile de dire à quel point elle trouve des échos dans notre monde actuel inutile d’expliquer combien il est nécessaire de faire connaître cette terrible destinée. »

  • Mauvaise herbe – Tome 1 de Keigo Shinzo, publié chez Le Lézard noir le 16 janvier 2020 :

 

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« Au cours d’une descente de police dans une maison close miteuse maquillée en salon de massage, le lieutenant Yamada rencontre Shiori, une lycéenne fugueuse qui lui rappelle sa propre fille aujourd’hui décédée. À peine raccompagnée chez elle par la police, Shiori disparaît de nouveau, fuyant les coups de sa mère abusive. Yamada part à sa recherche, mais la jeune fille désemparée trouve refuge chez un inconnu à la bienveillance plus qu’équivoque. »

 

Et vous, quelles sont vos nouvelles trouvailles ?

 

#jaimemonlibraire | 18 janvier 2020

Je vous retrouve comme chaque semaine pour faire un focus sur quelques nouveautés qui ont rejoint ma bibliothèque. Mon objectif : rester fidèle à mes sujets de prédilection mais me pousser aussi un peu hors de ma zone de confort.

  • Liens de sang de Damian Duffy et John Jennings d’après Octavia E. Butler, publié chez Presque Lune le 13 septembre 2019 :

 

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« Dana, jeune femme noire vivant dans les années 1970, est soudainement et inexplicablement transportée de sa maison en Californie vers le Sud d’avant la guerre civile (1861-1865). Alors qu’elle voyage dans le temps en plusieurs allers et retours entre sa réalité contemporaine où elle est une femme libre et l’époque de la guerre de Sécession, elle se retrouve à devoir survivre dans une plantation sudiste, confrontée à Rufus, son ancêtre blanc et esclavagiste. Adapté du célèbre roman d’Octavia E. Butler, Liens de sang (Kindred) a reçu l’Eisner Awards 2018 de la meilleure adaptation d’une oeuvre littéraire. Dans son roman, Octavia E. Butler explore en profondeur la violence et la perte d’humanité causées par l’esclavage aux Etats-Unis, et souligne son impact complexe et durable sur le monde actuel. »

  • La petite apocalypse de Tadeusz Konwicki, publié chez les éditions du Typhon le 14 janvier 2020 :

 

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« Nous voudrions te proposer quelque chose. Au nom de tous les camarades… Que, ce soir, tu te fasses brûler devant l’immeuble du comité central du Parti.

Dans une Varsovie dédalesque et dévoreuse, plus personne ne croit en rien, si ce n’est en l’absurde. Le narrateur, un écrivain qui n’écrit plus, décide donc de réfléchir sérieusement à cette proposition : se sacrifier pour une cause perdue d’avance. Il se donne 24 heures lors desquelles il rencontre les hommes qu’il aimait détester et les femmes qu’il a déçues. Mais une horde d’opportunistes – des apparatchiks devenus artistes aux dissidents faisant de l’œil à l’Occident – le retarde sur son chemin de croix.

Publié dans la clandestinité en 1979, ce roman transforme la tragédie en comédie noire. Précurseur de la lame de fond qui traversera la société polonaise, La petite apocalypse annonce le mouvement Solidarność qui emportera un régime à bout de souffle. »

  • Je suis au pays avec ma mère d’Isabelle Pralong et Irene de Santa Ana, publié chez Atrabile le 20 septembre 2019 :

 

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« C’est dans le cadre d’une psychothérapie qu’Irene de Santa Ana a rencontré Cédric; Cédric, jeune requérant, sort de plusieurs mois d’errance, dormant dans des parcs après avoir essuyé un premier refus à sa demande d’asile. Le statut de débouté prive Cédric de bien des droits accordés aux êtres humains, et le plonge dans d’épaisses limbes administratives, mais également existentielles. Au pays, plus rien ne l’attend; en Suisse, l’espoir de pouvoir rester est plus que ténu. De cette psychothérapie, Irene de Santa Ana va faire un article, et c’est de cet article qu’Isabelle Pralong s’est emparée pour Je suis au pays avec ma mère. Isabelle Pralong s’est intéressée plus particulièrement aux rêves de Cédric, qu’elle met ainsi en image. Le texte de l’article, complètement repensé et réécrit par Irene de la Santa Ana, vient ici introduire, commenter voire compléter les pages dessinées. Eminemment métaphorique, porteuse de sens, cette matière onirique rend compte à sa façon de l’état psychologique dans lequel doit évoluer et (sur)vivre Cédric, la complexité de son ressenti, de ses sentiments. Livre singulier dans une bibliographie singulière, Je suis au pays avec ma mère s’immisce dans des territoires politiques et sociaux sans une once de misérabilisme, et tente d’aborder autrement une question de société toujours irrésolue. »

 

Et vous, quelles sont vos nouvelles trouvailles ?

 

#jaimemonlibraire | 11 janvier 2020

Je vous retrouve comme chaque semaine pour faire un focus sur quelques nouveautés qui ont rejoint ma bibliothèque. Mon objectif : rester fidèle à mes sujets de prédilection mais me pousser aussi un peu hors de ma zone de confort.

Cette semaine j’ai couru (et mon amoureux aussi) après le premier tome de Mutafukaz’Loba Loca et à l’heure qu’il est il m’attend gentiment dans une librairie que je ne connais pas encore mais que je vais découvrir avec plaisir. En effet, ne comptez pas trouver le premier volume de ce nouveau spin-off facilement (c’est là que la notion d’édition limitée prend tout son sens). Je l’ai découvert à mes risques et périls après avoir acheté les deux volumes suivants sans le premier, désormais introuvable dans la plupart des librairies. *Mais que c’est malin de ma part !* Pas de panique pour les curieux, les six volets (qui sont publiés à un rythme assez rapide) seront ensuite édités en intégrale. Petite info supplémentaire en passant : le quatrième tome est d’ores et déjà annoncé pour février.

  • Mutafukaz’Loba Loca – Tomes 1 à 3 de Run et Guillaume Singelin, publié chez 619 Label entre octobre et décembre 2019 :

 

« Élevée par sa mère et en manque de repères, Guada accumule les frustrations et cherche sa voie dans la mégalopole crasseuse de Dark Meat City. Un road trip surprenant qui conduira la jeune fille sur le chemin de son avenir, et sur les traces de son passé, quitte à rencontrer des personnages aussi insolites qu’infréquentables… »

J’ai aussi passé une petite commande qui sera récupérée la semaine prochaine, sur un sujet qui m’intéresse particulièrement :

  • L’art de fuir : enquête sur une jeunesse dans le ghetto d’Alice Goffman, publié chez Seuil le 9 janvier 2020 :

 

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« Cette très belle ethnographie, qui se distingue par la qualité de son écriture, est le fruit de six années d’enquête en immersion dans un quartier noir de Philadelphie frappé par les effets conjoints de la misère, de la délinquance et de la politique d’incarcération de masse.

Elle reconstitue l’existence précaire des jeunes hommes qui tentent de se soustraire à un harcèlement policier et judiciaire constant et dont l’ensemble des actions et relations, y compris les plus quotidiennes et les plus intimes, sont marquées par l’activité des agents du système pénal et par les pressions qu’ils exercent sur leurs familles et leurs proches. L’ampleur du déploiement policier et des incarcérations dans le secteur de la « 6e Rue » transforme les vies en profondeur, non seulement celle des jeunes hommes qui sont leurs cibles, mais aussi celle de leurs familles, de leurs compagnes et de leurs voisins.

Composant avec sensibilité et talent entre récit, notes de terrain et dialogues, Alice Goffman donne à comprendre ce que vit une communauté en fuite à l’heure où, aux États-Unis, un jeune Noir sur neuf est en prison contre moins de 2 % des jeunes Blancs.

La postface de Didier Fassin, titulaire de la chaire de sciences sociales à l’Institute for Advanced Study, éclaire la réception très singulière de l’ouvrage aux États-Unis, où il a connu un immense succès avant de susciter une intense polémique. »

 

Et vous, quelles sont vos nouvelles trouvailles ?

 

#jaimemonlibraire | 9 novembre 2019

Je vous retrouve comme chaque semaine pour faire un focus sur quelques nouveautés qui ont rejoint ma bibliothèque. Mon objectif : rester fidèle à mes sujets de prédilection mais me pousser aussi un peu hors de ma zone de confort.

  • Et pourtant elles dansent… de Vincent Djinda, publié chez Des Ronds dans l’O le 20 février 2019 :

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« Marie-Noëlle, Denise, Asyath, Odile, Lizana, Emina ou encore Augustine et d’autres, toutes femmes réfugiées en France, se retrouvent à l’association Femmes en Luth à Valence et se sont confiées sur les raisons qui les ont contraintes à quitter leurs pays, souvent pour leur survie, laissant parfois leurs proches et leurs biens derrière elles. Portant le poids d’une culpabilité qui ne les quittera pas, elles évoquent les violences subies, les tortures au travers de leurs témoignages, affichent leur courage et transmettent malgré tout un message de paix. Elles chantent, dansent, peignent et sourient ! Seul homme présent dans l’association, Vincent Djinda les a accompagnées durant une année. »

  • Je veux manger ton pancréas – Tome 1 de Yoru Sumino et Idumi Kirihara, publié chez Pika le 6 novembre 2019 :

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« Sakura est une lycéenne à la personnalité solaire, toujours entourée d’amis et au centre de l’attention de la classe. Elle est aux antipodes de Haruki, un simple élève banal et transparent. Celui-ci préfère fuir son prochain pour se réfugier dans ses livres de fiction jusqu’au jour où il trouve un journal intime, celui de Sakura. Il découvre alors que cette camarade si pleine de vie souffre d’une infection du pancréas et que ses jours sont comptés… Unis à Haruki par ce secret, Sakura demande une faveur au garçon : vivre avec elle une vie entière le temps d’un printemps…

Grâce au trait délicat de Idumi Kirihara, découvrez l’adaptation en manga du roman de Yoru Sumino qui a ému le Japon, à l’origine du film d’animation encensé par la critique. Plongez dans l’intimité de deux lycéens unis par un secret qui changera à jamais leurs visions de la vie. »

  • La mort à Rome de Wolfgang Koeppen, publié chez les Editions du Typhon le 8 octobre 2019 :

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« Depuis les années 2000, les sexualités féminines sont sorties du silence grâce aux séries télévisées : après Sex and The City, les productions les plus récentes ambitionnent de raconter la singularité de l’expérience des femmes.

En quatre chapitres, Sex and The Series explore les métaphores et les schémas inédits que proposent ces séries récentes, et la révolution télévisuelle que nous vivons : comment le « regard masculin » est-il transformé ou contredit ? Quelles nouvelles narrations nous sont proposées ?

Érudit, malicieux, cet essai détonant est également un éloge de notre plaisir de téléspectateur. »

  • Entre deux de Kujira, publié chez Akata le 12 septembre 2019 :

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« Avec une sensibilité unique qui la caractérise, Kujira dresse le portrait de deux individus, à travers différentes époques de leur jeunesse. De l’enfance à l’adolescence en passant par la puberté, l’autrice scrute avec bienveillance et amertume l’évolution des sentiments au fil des années… Du même coup, elle questionne au passage sur les stéréotypes de genres et les apparences.

Lui s’appelle Nozomi. Elle s’appelle Saku. Ils se connaissent depuis l’enfance et ont construit une amitié basée sur le soutien tacite qu’ils se sont apportés mutuellement dans les épreuves que leur imposait le quotidien. Mais à l’adolescence, tandis que Saku sent ses sentiments évoluer en même temps que son corps change, la relation entre eux deux semble devoir se complexifier… »

Et vous, quelles sont vos nouvelles trouvailles ?

 

#jaimemonlibraire | 2 novembre 2019

Je vous retrouve comme chaque semaine pour faire un focus sur quelques nouveautés qui ont rejoint ma bibliothèque. Mon objectif : rester fidèle à mes sujets de prédilection mais me pousser aussi un peu hors de ma zone de confort.

  • Le vieil homme et son chat – Tome 3 de Nekomaki, publié chez Casterman le 23 octobre 2019 :

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« Le quotidien d’un vieil homme et son chat. Humour, tendresse et nostalgie. Le petit coin de paradis de Daikichi et Tama n’est pas épargné par les querelles entre voisins de toujours. L’arrivée d’une jeune et charmant docteur apaisera-t-elle les tensions ou, au contraire, provoquera-t-elle des crises de jalousie chez les grands-mères de l’île ? Daikichi observe ces chamailleries de loin, occupé qu’il est à se plier aux désidératas félins de son comparse. »

  • La rose la plus rouge s’épanouit de Liv Strömquist, publié chez Rackham le 4 octobre 2019 :

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« La légende urbaine voudrait que Leonardo DiCaprio ait enchaîné trente-deux conquêtes – toutes de sublimes top models – mais sans tomber amoureux d’une seule. Faut-il en chercher les raisons dans les arcanes de la société de consommation et sa propension au narcissisme ? Dans les lois de la biologie ? Ou, tout bêtement, dans le fait que ce cher Leo ne soit pas encore tombé sur la bonne ? Et nous, dans tout ça, sommes-nous, comme lui, des complexés de l’engagement ? Liv Strömquist, que l’on ne présente plus, a choisi d’intituler sa nouvelle bande dessinée La Rose la plus rouge s’épanouit, en référence et hommage à un vers de la poétesse américaine féministe Hilda Doolittle (H.D.) qui, dans sa vie comme dans ses écrits, prônait des amours libérées. Une nouvelle occasion pour elle de disséquer les comportements amoureux à l’ère du capitalisme tardif et de les interroger : comment maîtriser les élans du cœur ? Que faire en cas de chagrin d’amour ? Pourquoi les histoires d’amour finissent-elles mal, en général… ? Et pourquoi certaines personnes papillonnent-elles sans jamais se poser ? Avec sa pertinence et son humour habituels, l’auteure entrechoque les références attendues et d’autres qui le sont moins – entre Beyoncé, les Schtroumpfs, des acteurs de télé-réalité, Jésus ou encore des sociologues… – pour sonder les coulisses de la passion. Savez-vous que Socrate était un véritable don Juan avant l’heure, ou bien ce qu’est devenu Thésée, une fois le fil amoureux d’Ariane rompu ? Ou, encore, connaissez-vous Lady Caroline Lamb, ici érigée en modèle, dont les coquetteries avec Lord Byron ont défrayé la chronique de l’époque ? Autant d’exemples qui permettent à Liv Strömquist de dévoiler une véritable anatomie de l’éros en quelques battements… »

  • Sex and the series d’Iris Brey, publié chez L’Olivier le 31 octobre 2018 :

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« Depuis les années 2000, les sexualités féminines sont sorties du silence grâce aux séries télévisées : après Sex and The City, les productions les plus récentes ambitionnent de raconter la singularité de l’expérience des femmes.

En quatre chapitres, Sex and The Series explore les métaphores et les schémas inédits que proposent ces séries récentes, et la révolution télévisuelle que nous vivons : comment le « regard masculin » est-il transformé ou contredit ? Quelles nouvelles narrations nous sont proposées ?

Érudit, malicieux, cet essai détonant est également un éloge de notre plaisir de téléspectateur. »

  • Athos le forestier de Maria Stefanopoulou, publié chez Cambourakis le 21 août 2019 :

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« Le 13 décembre 1943, une tragédie a frappé la ville de Kalavryta : en représailles aux actions des résistants grecs, les soldats allemands ont assassiné tous les hommes présents. Parmi eux, Athos est laissé pour mort. Afin de surmonter son traumatisme, il se réfugie dans la forêt, qu’il ne quittera plus qu’à de très rares occasions, laissant sa femme et sa fille dans le doute quant à sa disparition.

Sa présence planera comme une ombre sur les trois générations de femmes de sa descendance, chacune oscillant entre la volonté d’en savoir davantage sur cet homme qu’elles ont peu ou pas connu, et celle d’oublier, pour se consacrer aux vivants.

Dans son premier grand roman, récompensé par le prix de l’académie d’Athènes, Maria Stefanopoulou convoque l’Histoire en mettant en regard les conséquences de la catastrophe historique et la vie dans la forêt garante de la liberté. Avec virtuosité et une impressionnante compréhension de l’âme humaine, elle bâtit ce bouleversant récit qui interroge la transmission des mythes et de la mémoire. »

Et vous, quelles sont vos nouvelles trouvailles ?

 

#jaimemonbibliothécaire | 12 octobre 2019

Je vous retrouve comme chaque semaine pour faire un focus sur quelques nouveautés qui ont rejoint ma bibliothèque. Mon objectif : rester fidèle à mes sujets de prédilection mais me pousser aussi un peu hors de ma zone de confort. Cette semaine, comme vous l’avez peut-être constaté dans le titre, j’adapte un peu l’article car je suis officiellement une usagère du réseau des médiathèques de Lyon ! *Effets pyrotechnique de folie* Donc des emprunts viendront rythmer un peu ces publications, en plus des achats que je me dois de réduire un peu beaucoup.

  • Manifesto de Léonor de Récondo, publié chez Sabine Wespieser le 10 janvier 2019 :

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« Pour mourir libre, il faut vivre libre. La vie et la mort s’entrelacent au coeur de ce Manifesto pour un père bientôt disparu. Proche de son dernier souffle, le corps de Félix repose sur son lit d’hôpital. A son chevet, sa fille Léonor se souvient de leur pas de deux artistique – les traits dessinés par Félix, peintre et sculpteur, venaient épouser les notes de la jeune apprentie violoniste, au milieu de l’atelier. L’art, la beauté et la quête de lumière pour conjurer les fantômes d’une enfance tôt interrompue. Pendant cette longue veille, l’esprit de Félix s’est échappé vers l’Espagne de ses toutes premières années, avant la guerre civile, avant l’exil. Il y a rejoint l’ombre d’Ernest Hemingway. Aujourd’hui que la différence d’âge est abolie, les deux vieux se racontent les femmes, la guerre, I’oeuvre accomplie, leurs destinées devenues si parallèles par le malheur enduré et la mort omniprésente. Les deux narrations, celle de Léonor et celle de Félix, transfigurent cette nuit de chagrin en un somptueux éloge de l’amour, de la joie partagée et de la force créatrice comme ultime refuge à la violence du monde.  »

  • Journal d’une fille chien d’e Laura Jaffé, publié chez La ville brûle le 20 septembre 2018 :

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« La Belle et la Bête, Docteur Jekyll et Mister Hyde, Esmeralda et Quasimodo, la Princesse et le Crapaud… Au jeu des contraires, je suis celle qui perd. Je m’appelle Josépha Bellini, mais à part ma mère, qui s’en souvient ? Je suis laide comme un pou mutant et depuis treize ans que je suis née, ma laideur me tient lieu d’identité. Est-ce une raison pour vouloir me tuer ? »

  • Lucas et les machines extraordinaires de Lissa Evans, publié chez Bayard jeunesse le 12 mars 2015 :

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« Lucas Hutin n’est pas content. Ses parents ont décidé de déménager sans lui demander son avis. Le voici errant dans les rues de Beeton, berceau de la famille paternelle. Au cours d’une promenade, il apprend l’existence de son grand-oncle Tony, un magicien disparu dans des circonstances mystérieuses, pendant la Seconde Guerre mondiale. Lucas retrouve également une tirelire que Tony avait remis à son père avant de disparaître. En la manipulant, il actionne un mécanisme et découvre un double fond, qui contient un message… »

  • Animabilis de Thierry Murat, publié chez Futuropolis le 1er novembre 2018 :

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« Hiver 1872. Le journaliste Victor de Nelville débarque de Paris dans le nord du Yorkshire pour relater les faits extraordinaires qui se déroulent dans la lande de Fylingdales dont l’écho est venu jusqu’en France. Padfoot, le loup-garou, le chien noir aux yeux rouges, annonciateur de mort, serait revenu dans la région. Depuis, une maladie décime les troupeaux. L’engouement du lectorat mondain de la capitale, friand de ces péripéties ésotériques à la mode, saupoudrées de celtitude et d’exotisme anglo-saxon, a poussé son journal à l’envoyer là-bas relater ces balivernes… Au village où il s’installe, l’accueil est glacial. L’aubergiste le prévient : il ne trouvera aucune explication à ces phénomènes. Puis, le vieil Hodgkin, un berger qui avait la réputation d être un magicien magnétiseur disparaît… avant d’être retrouvé pendu. Serait-ce la fin du padfoot ? Lors d’une promenade nocturne dans la lande, Victor croise Mëy, une femme aussi belle que mystérieuse, qui va le pousser délaisser son article pour écrire de la poésie… »

Et vous, quelles sont vos nouvelles trouvailles ?

 

#jaimemonlibraire | 5 octobre 2019

Je vous retrouve comme chaque semaine pour faire un focus sur quelques nouveautés qui ont rejoint ma bibliothèque. Mon objectif : rester fidèle à mes sujets de prédilection mais me pousser aussi un peu hors de ma zone de confort. Cette semaine, c’est d’ailleurs une sélection spéciale mangas !

  • Harmony – Tome 1 d’après Project Itoh et adapté par Project Itoh, publié chez Pika le 3 juillet 2019 :

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« Après une succession de guerres nucléaires qui faillit sonner son extinction, l’humanité décida de fixer comme priorité absolue la préservation de la santé de son espèce.

Ainsi furent implantées dans chaque corps humain, via une nanotechnologie de pointe, des molécules médicales reliées à un serveur chargé de contrôler la santé de chacun.

Dans cette société dite harmonieuse régie par la biopolitique, Tuan, une jeune femme membre de l’Organisation Mondiale de la Santé, doit pourtant élucider le suicide collectif de milliers de personnes partout dans le monde, auquel son amie a pris part… »

  • Orange – Tome 1 d’Ichigo Takano, publié chez Akata le 9 octobre 2014 :

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« Un matin, alors qu’elle se rend au lycée, Naho reçoit une drôle de lettre… une lettre du futur ! La jeune femme qu’elle est devenue dix ans plus tard, rongée par de nombreux remords, souhaite aider celle qu’elle était autrefois à ne pas faire les mêmes erreurs qu’elle. Aussi, elle a décrit, dans un long courrier, les évènements qui vont se dérouler dans la vie de Naho lors des prochains mois, lui indiquant même comment elle doit se comporter. Mais Naho, a bien du mal à y croire, à cette histoire… Et de toute façon, elle manque bien trop d’assurance en elle pour suivre certaines directives indiquées dans ce curieux courrier. Pour le moment, la seule chose dont elle est sûre, c’est que Kakeru, le nouvel élève de la classe, ne la laisse pas indifférente… »

  • La vie devant toi d’après Taichi Yamada et adapté par Hideki Arai, publié chez Akata le 29 mai 2019 :

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« Hideki Arai fait partie des auteurs qui ne laisse personne indifférent. Lorsqu’il découvre le roman de Taichi Yamada, il vit un véritable choc artistique. Pour la première fois de sa carrière, cet agitateur décide d’adapter en manga une oeuvre dont il n’est pas à l’origine. Le résultat, bien que toujours aussi cru, est d’une beauté absolue, délivrant un fort message d’espoir.

Sôsuke, auxilaire de vie dans la vingtaine, vient de démissionner de l’EHPAD au sein duquel il travaillait. Mais grâce à Mlle Shigemitsu, aide à domicile quadragénaire, le jeune homme retrouve très vite un travail : c’est désormais sous le toit d’un vieillard connu pour sa mauvaise humeur, monsieur Yoshizaki, que Sôsuke exercera son métier… Encore écrasé par le poids d’une culpabilité inavouée, pourra-t-il assumer ce nouveau quotidien

Avec ce manga adapté d’un roman, Hideki Arai revient sur le devant de la scène ! Décrivant le quotidien de trois délaissés de la société, il livre du même coup son œuvre la plus lumineuse ! »

  • Bonne nuit Punpun d’Inio Asano, publié chez Kana le 2 février 2012 :

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« Punpun est un enfant dont la vie bascule le jour où son père blesse sa mère lors d’une violente dispute. C’est l’histoire d’une vie comme toutes les autres, truffées de pièges, d’obstacles, de doutes et de ces petits bonheurs qu’il ne faut pas perdre de vue. »

Et vous, quelles sont vos nouvelles trouvailles ?

 

#jaimemonlibraire | 28 septembre 2019

Je vous retrouve comme chaque semaine pour faire un focus sur quelques nouveautés qui ont rejoint ma bibliothèque. Mon objectif : rester fidèle à mes sujets de prédilection mais me pousser aussi un peu hors de ma zone de confort.

  • Le bateau de Thésée – Tome 4 de Toshiya Higashimoto, publié chez Vega le 12 septembre 2019 :

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« Brutalement projeté dans le passé, Shin tente par tous les moyens d’empêcher la réalisation d’un fait divers qui aura de terribles conséquences sur sa propre vie : l’affaire d’Oto Usu, qui fera 21 victimes dans une école primaire d’un petit village de Hokkaido

Mais plus le jeune homme influe sur le passé, plus il engendre de drames supplémentaires, qui n’étaient pas même répertoriés dans son cahier de notes sur le drame, et qui finissent par éveiller les soupçons de l’inspecteur Kanemaru. Shin pourra-t-il sauver sa peau sans avoir à révéler la terrible vérité à son père ? »

  • Ami de ma jeunesse d’Amit Chaudhuri, publié chez Globe le 28 août 2019 :

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« Il est de retour dans la ville et le pays qu’il a quittés il y a trente ans pour présenter son dernier livre, donner un concert, et aussi échanger deux paires de chaussures de luxe, pour sa mère et sa femme.

Tout a changé à Bombay. Partout règne le désir frénétique d’acheter et de vendre. Dans le quartier où il a vécu enfant, un pont est apparu, des tours snobent les villas, l’aluminium remplace le bois, et le geste d’ouvrir une fenêtre est effacé de la carte du monde.

Pourtant, rien ne change. Car c’est avec Ramu qu’il déambule, s’étonne d’un détail architectural, s’émerveille d’un plat parsi. Ramu, son seul ami d’ici, qui a survécu à une overdose et s’est enfui du centre de désintox où on le frappait. Ramu, qui excellait en boxe, en gym et n’est devenu champion que de son propre échec. Ramu toujours disponible, qui lui a dit un jour, face au portail de leur ancienne école : « C’est pas pour tout le monde, la vie. »

Avec qui d’autre errer, lost in translation, dans ce paysage de ruines invisibles devenues des fondations, dans la ville qu’il n’aimait pas mais à laquelle il appartient, définitivement ? »

  • Boo de Neil Smith, publié chez L’École des Loisirs le 21 août 2019 :

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« Lorsqu’il se réveille au Village, Oliver Boo Dalrymple est à peine surpris. Son coeur malade, croit-il. Mais quelque temps après son arrivée dans cet au-delà réservé aux trépassés de treize ans, le jeune garçon découvre, horrifié, qu’il a été victime d’une fusillade. Pire encore : son assassin pourrait bien se trouver lui aussi au paradis. Avec l’aide de Johnny, un camarade de classe arrivé au Village peu de temps après lui, Boo se lance dans une chasse à l’homme pour retrouver le mystérieux Gunboy qui leur a ôté la vie. Mais dans cette antichambre de la mort où les fenêtres brisées repoussent comme par magie et où le ciel demeure éternellement gris, les apparences ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être… »

  • Coffret Maus d’Art Spiegelman, nouvelle édition publiée chez Flammarion le 25 septembre 2019 :

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« Récompensé par le prix Pulitzer en 1992, Maus, le premier chef-d’oeuvre de l’histoire de la bande dessinée (The New Yorker) revient ici dans un coffret. En son sein, les deux tomes dans leur format original et un booklet de 16 pages, pour la plupart inédites. Lithographies à tirage limité et planches de jeunesse viennent éclairer le travail préparatoire de Maus et dévoilent certaines interrogations qui ont précédé sa conception même. L’arbre généalogique de la famille Spiegelman, avant et après la Shoah, offre un arrière-plan saisissant. »

 

Et vous, quelles sont vos nouvelles trouvailles ?

 

#jaimemonlibraire | 13 septembre 2019

Je vous retrouve comme chaque semaine pour faire un focus sur quelques nouveautés qui ont rejoint ma bibliothèque. Mon objectif : rester fidèle à mes sujets de prédilection mais me pousser aussi un peu hors de ma zone de confort.

  • Les réfugiés de Viet Thanh Nguyen, publié chez Belfond le 5 septembre 2019 :

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« Auteur du retentissant Sympathisant, Viet Thanh Nguyen livre un recueil de nouvelles d’une justesse, d’une acuité et d’une élégance peu communes, et offre sa voix à tous les déracinés. Dans un pays où tout était affaire de possessions, nous ne possédions rien d’autre que nos histoires.

Vietnamiens, ils ont fui le communisme à la fin des années 1970 pour s’exiler de l’autre côté du Pacifique, en Californie. Ils vivent entre deux rives, entre pays d’adoption et pays de naissance, pas encore Américains, plus tout à fait Vietnamiens. Certains sont figés dans le passé, hantés par les fantômes, effarés par l’hédonisme occidental ; d’autres veulent aller de l’avant, pour eux, pour les enfants, pour la possibilité d’une autre vie. Pour n’être plus simplement des réfugiés. »

  • Love in Vain : Robert Johnson, 1911-1938 de Jean-Michel Dupont et Mezzo, publié chez Glénat le 24 septembre 2014 :

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« Plus qu’un musicien, une légende. Figure mythique du blues, Robert Johnson est mort à 27 ans, sans doute empoisonné par un rival amoureux. Guitariste prodige, il aurait hérité de ses dons en vendant son âme au diable. De ce personnage énigmatique dont on ne connaît le visage qu’à travers deux photos retrouvées longtemps après sa mort, les auteurs dessinent un portrait fascinant qui explore son âme tourmentée et son existence sulfureuse.

Un hommage digne du culte phénoménal dont Robert Johnson est l’objet auprès des amateurs de blues et de rock. Non seulement pour son œuvre magistrale, mais aussi parce que son style a influencé plusieurs générations de musiciens, notamment les Rolling Stones, Eric Clapton, Bob Dylan, Led Zeppelin ou plus récemment les White Stripes.

En filigrane de ce portrait de Robert Johnson, Love in Vain est également une chronique aussi poignante que truculente de la vie quotidienne des Noirs dans le Mississippi ségrégationniste des années 1930. »

  • Journal d’un amour perdu d’Éric-Emmanuel Schmitt publié chez Albin Michel le 4 septembre 2019 :

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« Maman est morte ce matin et c’est la première fois qu’elle me fait de la peine.

Pendant deux ans, Eric-Emmanuel Schmitt tente d’apprivoiser l’inacceptable : la disparition de la femme qui l’a mis au monde. Ces pages racontent son devoir de bonheur : une longue lutte, acharnée et difficile, contre le chagrin. Demeurer inconsolable trahirait sa mère, tant cette femme lumineuse et tendre lui a donné le goût de la vie, la passion des arts, le sens de l’humour, le culte de la joie. Ce texte explore le présent d’une détresse tout autant que le passé d’un bonheur, tandis que s’élabore la recomposition d’un homme mûr qui n’est plus « l’enfant de personne ». Éric-Emmanuel Schmitt atteint ici, comme dans La nuit de feu, à l’universel à force de vérité personnelle et intime dans le deuil d’un amour. Il parvient à transformer une expérience de la mort en une splendide leçon de vie. »

  • Le ghetto intérieur de Santiago H. Amigorena, publié chez P.O.L le 22 août 2019 :

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« Buenos-Aires, 1940. Des amis juifs, exilés, se retrouvent au café. Une question : que se passe-t-il dans cette Europe qu’ils ont fuie en bateau quelques années plus tôt ? Difficile d’interpréter les rares nouvelles. Vicente Rosenberg est l’un d’entre eux, il a épousé Rosita en Argentine. Ils auront trois enfants. Mais Vicente pense surtout à sa mère qui est restée en Pologne, à Varsovie. Que devient-elle ? Elle lui écrit une dizaine de lettres auxquelles il ne répond pas toujours. Dans l’une d’elles, il peut lire : « Tu as peut-être entendu parler du grand mur que les Allemands ont construit. Heureusement la rue Sienna est restée… »

 

Et vous, quelles sont vos nouvelles trouvailles ?

 

#jaimemonlibraire | 7 septembre 2019

Je vous retrouve comme chaque semaine pour faire un focus sur quelques nouveautés qui ont rejoint ma bibliothèque. Mon objectif : rester fidèle à mes sujets de prédilection mais me pousser aussi un peu hors de ma zone de confort.

  • Jour de courage de Brigitte Giraud, publié chez Flammarion le 21 août 2019 :

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« Lors d’un exposé en cours d’histoire sur les premiers autodafés nazis, Livio, 17 ans, retrace l’incroyable parcours de Magnus Hirschfeld, ce médecin juif-allemand qui lutta pour l’égalité hommes-femmes et les droits des homosexuels dès le début du XXe siècle. Homosexuel, c’est précisément le mot que n’arrive pas à prononcer Livio : ni devant son amie Camille, dont il voit bien qu’elle est amoureuse de lui, ni devant ses parents. Magnus Hirschfeld pourrait-il parler pour lui ? Sous le regard interdit des élèves de sa classe, Livio accomplit alors ce qui ressemble à un coming out.

Deux histoires se mêlent et se répondent pour raconter ce qu’est le courage, celui d’un jeune homme prêt à se livrer, quitte à prendre feu, et celui d’un médecin qui résiste jusqu’à ce que sa bibliothèque de recherche soit brûlée vive. À un siècle de distance, est-il possible que Magnus Hirschfeld et Livio se heurtent à la même condamnation ? »

  • Automne d’Ali Smith, publié chez Grasset le 4 septembre 2019 :

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« Daniel Gluck, centenaire, ne reçoit pas d’autres visites dans sa maison de retraite que celles d’une jeune femme qui vient lui faire la lecture. Aucun lien familial entre les deux pourtant, mais une amitié profonde qui remonte à l’enfance d’Elisabeth, quand Daniel était son voisin. Elisabeth n’oubliera jamais la générosité de cet homme si gentil et distingué qui l’a éveillée à la littérature, au cinéma et à la peinture.

Les rêves – ceux des gens ordinaires, ou ceux des artistes oubliés – prennent une place importante dans la vie des protagonistes d’Ali Smith, mais le réel de nos sociétés profondément divisées y trouve également un écho. Le référendum sur le Brexit vient d’avoir lieu, et tout un pays se déchire au sujet de son avenir, alors que les deux amis mesurent, chacun à sa manière, le temps qui passe. Comment accompagner le mouvement perpétuel des saisons, entre les souvenirs qui affluent et la vie qui s’en va ?

L’écriture d’Ali Smith explore les fractures de nos démocraties modernes et nous interroge sur le sens de nos existences avec une poésie qui n’appartient qu’à elle, et qui lui a permis de s’imposer comme l’un des écrivains britanniques les plus singuliers, les plus lus dans le monde entier. »

  • De pierre et d’os de Bérengère Cournut, publié chez Le Tripode le 29 août 2019 :

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« Les Inuit sont un peuple de chasseurs nomades se déployant dans l’Arctique depuis un millier d’années. Jusqu’à très récemment, ils n’avaient d’autres ressources à leur survie que les animaux qu’ils chassaient, les pierres laissées libres par la terre gelée, les plantes et les baies poussant au soleil de minuit. Ils partagent leur territoire immense avec nombre d’animaux plus ou moins migrateurs, mais aussi avec les esprits et les éléments. L’eau sous toutes ses formes est leur univers constant, le vent entre dans leurs oreilles et ressort de leurs gorges en souffles rauques. Pour toutes les occasions, ils ont des chants, qu’accompagne parfois le battement des tambours chamaniques. (note liminaire du roman)

Dans ce monde des confins, une nuit, une fracture de la banquise sépare une jeune femme inuit de sa famille. Uqsuralik se voit livrée à elle-même, plongée dans la pénombre et le froid polaire. Elle n’a d’autre solution pour survivre que d’avancer, trouver un refuge. Commence ainsi pour elle, dans des conditions extrêmes, le chemin d’une quête qui, au-delà des vastitudes de l’espace arctique, va lui révéler son monde intérieur.

Deux ans après son roman Née contente à Oraibi, qui nous faisait découvrir la culture des indiens hopis, Bérengère Cournut poursuit sa recherche d’une vision alternative du monde avec un roman qui nous amène cette fois-ci dans le monde inuit. Empreint à la fois de douceur, d’écologie et de spiritualité, De pierre et d’os nous plonge dans le destin solaire d’une jeune femme eskimo. »

  • Traité comme une bête de Park Kun-Woong, publié chez La Boîte à Bulles le 4 septembre 2019 :

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« L’auteur Park Kun Woong nous conte l’histoire du démocrate Kim Keun-tae. Président de la Fédération de la jeunesse démocratique, puis dirigeant de l’Alliance nationale démocratique de la Corée, il a été emprisonné à Namyong-dong en septembre 1985 et torturé.

Pendant ces 22 jours de captivité, il a pratiquement été laissé pour mort après avoir été battu à plusieurs reprises. à la suite des aveux faits sous la torture, il a été condamné à cinq ans d’emprisonnement pour violation de la loi sur la sécurité nationale. Traité comme une bête montre également comment des gens ordinaires peuvent devenir des tortionnaires quand ils sont pris au piège des institutions.

Le récit poignant et bouleversant du martyr d’un homme ayant risqué sa vie au nom de la démocratie de son pays. »

 

Et vous, quelles sont vos nouvelles trouvailles ?

 

#jaimemonlibraire | 22 juin 2019

Je vous retrouve comme chaque semaine pour faire un focus sur quelques nouveautés qui ont rejoint ma bibliothèque. Mon objectif : rester fidèle à mes sujets de prédilection mais me pousser aussi un peu hors de ma zone de confort. Cete semaine, j’ai effectué plusieurs emprunts mais je n’ai qu’un seul achat à vous présenter.

  • Le modèle noir : de Géricault à Matisse, la chronologie de Pap Ndiaye avec la collaboration de Louise Madinier, une coédition Flammarion / Musée d’Orsay parue le 19 juin 2019 :

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« De Géricault à Matisse, le travail des peintres, sculpteurs, photographes a été profondément influencé par l’histoire : l’esclavage et ses abolitions, la colonisation, les migrations des colonies vers la métropole, les expositions coloniales, la Première Guerre mondiale et ses soldats noirs, le Paris noir de l’entre-deux-guerres… Les représentations que les artistes ont pu faire des modèles noirs en témoignent et constituent une clé de lecture de la vie des Noirs de France de la première abolition de l’esclavage au congrès des écrivains et artistes noirs de 1956.

Illustré de documents d’époque et d’œuvres de Chassériau, Cordier, Manet, Degas ou Gauguin, cet ouvrage propose un parcours chronologique qui entrecroise commentaires d’œuvres, biographies des artistes et de leurs modèles, le plus souvent méconnus, ainsi que des événements politiques, sociaux et culturels révélateurs de l’histoire longue de la présence noire en France.»

 

Et vous, quelles sont vos nouvelles trouvailles ?

 

#jaimemonlibraire | 15 juin 2019

Je vous retrouve comme chaque semaine pour faire un focus sur quelques nouveautés qui ont rejoint ma bibliothèque. Mon objectif : rester fidèle à mes sujets de prédilection mais me pousser aussi un peu hors de ma zone de confort.

  • L’enfant océan de Jean-Claude Mourlevat, réédité aux éditions Pocket jeunesse le 7 mars 2019 :

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« La longue marche de sept frères guidés par leur benjamin, en direction de l’Océan, vue et racontée par 21 narrateurs. Venez découvrir ce roman grandiose dans cette édition collector à tirage limité !

Une nuit, Yann réveille ses six frères aînés, tous jumeaux. Il faut fuir : leur père a menacé de les tuer. Irrésistiblement attirés par l’océan, les sept enfants marchent vers l’ouest. De l’assistante sociale au routier qui les prend en stop, du gendarme alerté de leur disparition à la boulangère qui leur offre du pain, chacun nous raconte à sa façon un peu de leur incroyable équipée. »

  • Nous qui n’étions rien de Madeleine Thien, paru aux éditions Phébus le 3 janvier 2019 :

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« À Vancouver, en 1991, une fillette de 10 ans, Marie, et sa mère accueillent chez elles Ai-Ming, une jeune femme fuyant la Chine après la répression des manifestations de la place Tian’anmen. En discutant avec elle, Marie se rend compte des liens qui unissent sa famille, qui a émigré de Chine au Canada à la fin des années soixante-dix, à la sienne. Elle découvre surtout un père qu’elle n’a presque pas connu, sa jeunesse au moment de la Révolution Culturelle, son amour de la musique, sa soif de liberté… Cinquième roman de Madeleine Thien, née en 1974, grande saga familiale et roman total, Nous qui n’étions rien a valu une reconnaissance internationale à son auteure. Il est en cours de traduction dans le monde entier. »

  • L’esclavage d’Antonio de Almeida Mendes, Clément Thibaud et Nicolas Otero, paru dans la collection Chronologix et co-édité par Les Arènes et L’Histoire le 15 mai 2019 :

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« L »histoire se déplie sous nous yeux…

60 dates essentielles sélectionnées et expliquées par des spécialistes.
• Chronologix réinvente la chronologie
• Un livre qui se déplie sur 3 mètres pour restituer les événements dans la continuité.
• L’histoire d’un grand commerce mondial d’humains et de biens entre l’Europe, le Maghreb, l’Afrique et les Amériques.
• De la traite arabo-berbère à la traite atlantique, du Moyen Âge aux abolitions du XIXe siècle. »

  • L’autodafé de l’esprit de Joseph Roth, paru aux éditions Allia le 2 mai 2019 :

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« Aux prises avec le génocide littéraire visant les écrivains juifs ou jugés “décadents” sous le Troisième Reich, Joseph Roth dénonce la destruction spirituelle qui agite son époque. Nous sommes fin 1933. Roth, lui-même exilé, écrit à chaud. Et, au nom de tous les écrivains juifs de langue allemande, il reconnaît : “Oui, nous sommes battus.” Mais il ajoute plus loin : “Nous sommes fiers de notre défaite.”

Peu de temps après l’arrivée au pouvoir du parti national-socialiste en 1933, la chancelier Adolf Hitler lance une “action contre l’esprit non allemand”. Le 10 mai 1933, devant l’opéra de Berlin et dans 21 autres villes allemandes, est mise en scène une cérémonie mortuaire : des dizaines de milliers de livres sont publiquement jetés au bûcher par des étudiants, des enseignants et des membres du parti nazi.

Face aux dérives nationalistes du savoir institutionnel, Roth se fait le défenseur des “écrivains véritables”, dont les œuvres sont détruites sur ordre de dirigeants qu’il juge analphabètes. Cette opération d’anéantissement de la pensée s’appuie selon Roth sur une idéologie matérialiste et militaire qui remonterait à Bismarck et dont l’Allemagne hitlérienne figurerait le paroxysme. Ces écrivains, bien avant Hitler, se sentaient déjà des émigrés et des sans-patrie “dans le royaume de la technique, des caporaux, des parades et du garde-à-vous”. Sous le Troisième Reich, ce sentiment devient effectif.

Or, les autodafés menés par les idéologues nazis annihilent par glissement l’origine même de la culture judéo-chrétienne. En brûlant un seul livre, ce sont les livres dans leur ensemble qu’ils détruisent. Et surtout ils portent atteinte au « livre des livres », à savoir la Bible. En brûlant ces livres sur leurs bûchers, c’est leur propre culture que les Allemands ont vouée aux gémonies. Là où l’Église catholique a passé un “concordat” avec le Reich et où les protestants ont créé une “église allemande” en brûlant la Bible, les écrivains juifs restent les seuls défenseurs de l’Europe spirituelle. »

Et vous, quelles sont vos nouvelles trouvailles ?

 

#jaimemonlibraire | 8 juin 2019

Je vous retrouve comme chaque semaine pour faire un focus sur quelques nouveautés qui ont rejoint ma bibliothèque. Mon objectif : rester fidèle à mes sujets de prédilection mais me pousser aussi un peu hors de ma zone de confort.

 

  • Primo Levi : non à l’oubli de Daniele Aristarco et Stéphanie Vailati, paru aux éditions Actes Sud junior le 15 mai 2019 :

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« Dans les années 1980, au moment où certains nient l’extermination des Juifs dans les chambres à gaz, Primo Levi rencontre Vittorio, 11 ans. Le jeune garçon en veut terriblement à son grand-père de refuser de raconter son passé. Primo Levi décide de l’aider à exhumer le secret ainsi enfoui. Quarante ans après avoir témoigné de son expérience concentrationnaire, il comprend qu’il n’en a pas encore fini avec le récit de la Shoah. Lui qui fut déporté à Auschwitz à 24 ans, et écrivit le témoignage le plus implacable sur l’horreur concentrationnaire sait que la mémoire doit plus que jamais être entretenue. Il s’y engage corps et âme. »

 

  • L’enfant de Noé d’Éric-Emmanuel Schmitt, paru aux éditions du Livre de Poche le 30 janvier 2008 :

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« – Nous allons conclure un marché, veux-tu ? Toi, Joseph, tu feras semblant d’être chrétien, et moi je ferai semblant d’être juif. Ce sera notre secret, le plus grand des secrets. Toi et moi pourrions mourir de trahir ce secret. Juré ?
– Juré.

1942. Joseph a sept ans. Séparé de sa famille, il est recueilli par le père Pons, un homme simple et juste, qui ne se contente pas de sauver des vies.
Mais que tente-t-il de préserver, tel Noé, dans ce monde menacé par un déluge de violence ?

Un court et bouleversant roman dans la lignée de Monsieur Ibrahim… et d’Oscar et la dame rose qui ont fait d’Eric-Emmanuel Schmitt l’un des romanciers français les plus lus dans le monde. »

 

  • Ai Weiwei : histoire d’une arrestation de Barnaby Martin, paru aux éditions Globe le 2 mars 2016 :

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« Octobre 2010. Ai Weiwei expose plusieurs millions de graines de tournesol peintes à la main dans le grand hall de la Tate Gallery à Londres. Son œuvre émeut des millions de visiteurs car elle illustre la lutte qu’il mène contre les abus du régime totalitaire le plus puissant du monde.

Avril 2011. La police secrète chinoise l’arrête : Ai Weiwei est emprisonné et condamné à un isolement complet pendant plus de deux mois. À sa sortie, le gouvernement chinois l’accuse d’évasion fiscale et le somme de payer un million de pounds dans les quinze jours.

Juillet 2011. Barnaby Martin se rend à Pékin quelques jours après la libération conditionnelle de l’artiste assigné à résidence. Les entretiens qu’il mène secrètement avec Ai Weiwei dans son atelier permettent de dresser un portrait rare fondé sur le témoignage inédit du plus célèbre artiste et dissident chinois.»

 

  • Le jour où ils frappèrent à nos portes de Janine di Giovanni, paru aux éditions Globe le 11janvier 2017 :

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« Janine di Giovanni est la plus grande reporter de guerre de sa génération. Bosnie, Somalie, Rwanda, Sierra Leone, Liberia, Kosovo, Gaza, Cisjordanie, Timor oriental, Tchétchénie, Irak, Afghanistan… Elle aura tout couvert.

Les récits qu’elle a recueillis depuis les débuts du conflit en Syrie donnent la parole à celles et ceux qui vivent la guerre au quotidien. Ils racontent l’un des conflits les plus brutaux et les plus fratricides de l’Histoire. Dans la tradition de Ryszard Kapuściński et récemment Svetlana Alexievitch, Le jour où ils frappèrent à nos portes témoigne de l’incroyable résilience humaine face au nihilisme et à l’avilissement de la dignité. »

 

Et vous, quelles sont vos nouvelles trouvailles ?

#jaimemonlibraire | 25 mai 2019

Vous n’allez jamais me croire (en tout cas, moi, je ne me crois pas) mais je n’ai abosulument RIEN acheté cette semaine ! Je n’en reviens pas ! 👻 Bon, j’ai quand même passé quelques commandes, faut pas pousser non plus… Parce que j’aime mes libraires même si il y a des semaines un peu plus creuses que d’autres ! ♥

On se donne donc rendez-vous la semaine prochaine pour découvrir les petits nouveaux !

 

Et vous, quelles sont vos nouvelles trouvailles ?

#jaimemonlibraire | 18 mai 2019

Je vous retrouve comme chaque semaine pour faire un focus sur quelques nouveautés qui ont rejoint ma bibliothèque. Mon objectif : rester fidèle à mes sujets de prédilection mais me pousser aussi un peu hors de ma zone de confort.

 

  • Le patient de Timothé Le Boucher, paru aux éditions Glénat le 10 avril 2019 :

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« À quoi bon se souvenir qu’on a vécu l’enfer ?

La police arrête une jeune fille errant dans la rue, couverte de sang, un couteau à la main. En se rendant chez elle, les agents découvrent avec effroi une scène de massacre : toute sa famille a été assassinée… 6 ans plus tard, Pierre Grimaud, l’unique survivant du « massacre de la rue des Corneilles », se réveille d’un profond coma. L’adolescent de 15 ans qu’il était au moment des faits est aujourd’hui un jeune homme de 21 ans. Désorienté, encore paralysé et souffrant d’amnésie partielle, il est pris en charge par le docteur Anna Kieffer, psychologue spécialisée sur les questions de criminologie et de victimologie. Pendant leurs séances, Anna tente de l’amener à se souvenir des circonstances du drame, malgré ses pertes de mémoire. Pierre lui évoque la présence mystérieuse d’un « homme en noir » qui hante ses rêves, probable réponse inconsciente à son traumatisme. Après plusieurs rendez-vous, Anna découvre en Pierre un être sensible et très intelligent. Touchée par son histoire, elle se met même à le prendre en affection. Petit à petit, une véritable complicité s’installe entre eux. Anna n’imagine pas à quel point ce patient va changer sa vie…

Après le remarqué Ces jours qui disparaissent, Timothé Le Boucher revient avec un ouvrage témoignant une nouvelle fois de sa science narrative exemplaire. S’inscrivant dans une veine plus réaliste, Le Patient est un thriller psychologique prenant et surprenant, laissant entrevoir quelques-uns des thèmes de prédilection de l’auteur : le rapport à l’autre, la notion du « temps », de l’identité et de la mémoire. »

 

  • Un chien formidable de Davide Cali et Miguel Tanco, paru aux éditions Gallimard jeunesse le 25 avril 2019 :

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« Quand on est un jeune chien, que rêve-t-on de devenir en regardant les portraits de famille ? Un policier au flair imparable comme oncle Angus, un pompier très courageux comme tante Doris ou une peintre de renom comme tante Frida ? Et si finalement on devenait un chien formidable, tout simplement ? »

 

  • Les groseilles de novembre d’Andrus Kivirahk, paru aux éditions Le Tripode le 2 mai 2019 :

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« Après L’Homme qui savait la langue des serpents, la deuxième œuvre majeure d’Andrus Kivirähk.

Lire Andrus Kivirähk, c’est à chaque fois se donner la certitude que l’on va entrer de la façon la plus naturelle dans un monde proprement extraordinaire. Les Groseilles de novembre démontrent un peu plus les talents de conteur de l’écrivain. Nous voici cette fois-ci immergés dans la vie quotidienne d’un village où tout pourrait sembler normal et où, très vite, plus rien ne l’est. Les seigneurs sont dupés par leurs serfs, des démons maraudent, des vaches magiques paissent sur les rivages, les morts reviennent, le diable tient ses comptes, une sorcière prépare ses filtres dans la forêt et, quotidiennement, les jeux de l’amour et du désir tirent les ficelles. À la fois drôle et cruel, le texte relève autant de la farce que de la chronique fantastique. Les Groseilles de novembre est un best-seller et est considéré en Estonie comme le meilleur roman d’Andrus Kivirähk. »

 

Et vous, quelles sont vos nouvelles trouvailles ?

#jaimemonlibraire | 10 mai 2019

Je vous retrouve comme chaque semaine pour faire un focus sur quelques nouveautés qui ont rejoint ma bibliothèque. Mon objectif : rester fidèle à mes sujets de prédilection mais me pousser aussi un peu hors de ma zone de confort.

 

  • Retour à Birkenau de Ginette Kolinka avec Marion Ruggieri, paru aux éditions Grasset le 10 mai 2019 :

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« Moi-même je le raconte, je le vois, et je me dis c’est pas possible d’avoir survécu… Arrêtée par la Gestapo en mars 1944 à Avignon avec son père, son petit-frère de douze ans et son neveu, Ginette Kolinka est déportée à Auschwitz-Birkenau : elle sera seule à en revenir, après avoir été transférée à Bergen-Belsen, Raguhn et Theresienstadt. Dans ce convoi du printemps 1944 se trouvaient deux jeunes filles dont elle devint amie, plus tard : Simone Veil et Marceline Rosenberg, pas encore Loridan – Ivens.

Aujourd’hui, à son tour, Ginette Kolinka raconte ce qu’elle a vu et connu dans les camps d’extermination. Ce à quoi elle a survécu. Les coups, la faim, le froid. La haine. Les mots. Le corps et la nudité. Les toilettes de ciment et de terre battue. La cruauté. Parfois, la fraternité. La robe que lui offrit Simone et qui la sauva. Que tous, nous sachions, non pas tout de ce qui fut à Birkenau, mais assez pour ne jamais oublier ; pour ne pas cesser d’y croire, même si Ginette Kolinka, à presque 94 ans, raconte en fermant les yeux et se demande encore et encore comment elle a pu survivre à ça »

 

  • Cassius de Catherine Locandro, paru aux éditions Albin Michel jeunesse le 24 avril 2019 :

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« Dans les années 50, aux États-Unis, la ségrégation bat encore son plein. Malgré leur jeune âge et l’amour protecteur de leur mère Odessa, Cassius et Rudy en subissent la violence au quotidien. Ils encaissent les inégalités comme autant de coups. Jusqu’au jour où l’aîné des deux frères découvre la boxe… Dans les gymnases, la couleur de peau importe peu. Sur les tapis et les punching-balls, les distinctions s’effacent dans une même odeur de sueur. Jab ! Crochet ! Uppercut ! Pour Cassius, progresser devient rapidement une obsession. Il pratique chaque jour et gagne peu à peu en technique et en endurance, aidé en cela par son entraîneur Angelo Dundee. Sur le ring, son énergie est stupéfiante, et son jeu de jambes si rapide qu’il fait penser à une danse. Ses adversaires peinent à suivre le rythme ! Et ce n’est encore qu’un début…

Catherine Locandro raconte avec sensibilité et passion le parcours et l’ascension extraordinaire de celui que l’on surnommait The Greatest, l’un des plus grands boxeurs de l’histoire. »

 

  • Les faits & gestes de la famille Papillon – Tome 1 » de Florence Hinckel, paru aux éditions Casterman le 1er mai 2019 :

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« Une aventure loufoque illustrée avec des photos authentiques.

Chez les Papillon, le geste le plus anodin provoque des effets bénéfiques sur le monde, que ce soit la fin d’une guerre ou une invention révolutionnaire. Un simple changement de dentifrice dans la famille pourrait vous faire gagner au loto ! Mais le Bien existe-t-il sans Mal ? Que nenni. Depuis des siècles, une lutte secrète fait rage entre les Papillon et leurs rivaux, les Avalanche, responsables des pires catastrophes de l’Histoire.

Du haut de ses 13 ans, Éva Papillon sera-t-elle digne des exploits de ses aïeux ? »

 

  • Trois gouttes de sang de Sadeq Hedâyat, paru aux éditions Zulma le 2 mai 2019 :

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« Chez Sadeq Hedâyat, trois gouttes de sang au fond d’un jardin nourrissent amplement la folie d’un homme, une mission archéologique suit pas à pas la recette de sorcellerie découverte au creux d’un sarcophage, une jeune fille simple se découvre masochiste dans le mariage, et un fidèle perroquet vaudrait presque tous les serments d’amour.

Dans ce recueil empli d’échos, les chants de l’enfance tournent en boucle comme des obsessions, les arbres ont forme humaine au crépuscule et les ombres des hommes sont bien plus libres que leurs pas – Trois gouttes de sang, comme mille et une nuits cauchemardesques et grinçantes, extraordinaires, cruelles, magnifiques. »

 

Et vous, quelles sont vos nouvelles trouvailles ?

#jaimemonlibraire | 6 avril 2019

Je vous retrouve comme chaque semaine pour faire un focus sur quelques nouveautés qui ont rejoint ma bibliothèque. Mon objectif : rester fidèle à mes sujets de prédilection mais me pousser aussi un peu hors de ma zone de confort.

 

  • Des balles et de l’opium de Liao Yiwu, paru aux éditions Globe le 3 avril 2019 :

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« 1989. La colère monte depuis des mois en Chine. Ce jour-là, le 4 juin, elle éclate. Des millions de citoyens se rassemblent dans les rues et sur la place Tian’anmen, pour réclamer davantage de démocratie et de justice. Le pouvoir répond par des balles, des baïonnettes et des chars d’assaut, et, aussitôt après, propose au peuple défait un nouvel opium : l’argent, à tout prix.

Ce livre – qui évoque aussi la mémoire du meilleur ami de l’auteur, Liu Xiaobo, prix Nobel de la Paix 2010, mort en détention en 2017 –, est un recueil de témoignages de quelques-uns des « émeutiers » du 4-juin.

Leur crime ? Ils ont écrit, photographié, décrit la réalité de ce jour-là. L’un est poète, l’autre, banquier, un troisième, étudiant, un quatrième a pissé sur un char à l’arrêt.
Les qualifications ubuesco-kafkaïennes de leurs actes ? « Tromperie économique », « récriminations réactionnaires furieuses », « incitation à la propagande contre-révolutionnaire ».

Leurs peines ? Tortures, brimades, persécutions, douze ans de bagne, ou seize ans, ou vingt ans. Et ensuite, après la sortie, une condamnation à rester des « parasites de la société » à vie, des marginaux définitifs. Trente ans plus tard, leurs bourreaux sont toujours au pouvoir. »

 

  • En attendant Eden d’Elliot Ackerman, paru aux éditions Gallmeister le 4 avril 2019 :

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« Tous les jours, Mary est tout près de son époux, à l’hôpital. Tous les jours depuis trois ans, après son retour d’Irak. Eden est inconscient, et ses blessures ne guériront pas. Personne ne sait plus comment l’appeler, sauf elle : c’est son mari, et il est toujours en vie. Leur fille, qu’Eden n’a pas eu le temps de connaître, grandit dans cet hôpital où Mary attend avec patience et détermination un changement. Un jour, en son absence, Eden semble trouver un moyen de reprendre contact avec le monde extérieur. Dès lors, c’est Mary seule qui aura la responsabilité d’interpréter ces signaux et de prendre des décisions, ramenée tout d’un coup face à certaines vérités troublantes sur leur mariage. »

 

  • Celle du milieu de Kirsty Applebaum, paru aux éditions Flammarion jeunesse le 4 avril 2019 :

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« En 2081, le monde est en guerre. Une communauté a décidé de se couper de ce monde violent. Dans ce village, dirigé par la maire Anderson, les habitants sont revenus à la vie agricole. Chaque aîné de famille est envoyé à la guerre, loin du village, pour assurer la sécurité de leur famille. Lorsque Maggie rencontre Una, une fille qui vient du monde extérieur et qui est blessée, elle décide de lui venir en aide. Maggie apprend alors que la guerre est finie depuis longtemps… »

 

  • Adieu, mon utérus de Yuki Okada, paru aux éditions Akata le 19 février 2019 :

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« Dans Adieu, mon utérus, récit autobiographique, Yuki Okada raconte sa lutte contre le cancer. Son chemin sera semé d’embûches, de larmes et de doutes, mais trouvera un écho chez de nombreuses personnes.

Yuki Okada, à trente-trois ans, a tout pour être comblée : mariée et heureuse, mère d’une petite fille, elle exerce également le métier qu’elle aime – autrice de mangas. Aussi, quand elle consulte son médecin à cause de règles anormales, elle ne se doute pas de la terrible nouvelle qui l’attend : malgré son jeune âge, elle développe en effet un cancer du col de l’utérus. Chamboulée et perdue, elle ne saura d’abord pas comment réagir, et affronter cette épreuve que la vie lui impose… Pourtant, très vite, elle comprend qu’il lui faudra faire des choix. Mais entre les avis de ses proches et du corps médical, comment savoir ce qu’elle souhaite vraiment. »

 

Et vous, quelles sont vos nouvelles trouvailles ?