« Les impatientes » de Djaïli Amadou Amal (Emmanuelle Collas, 2020)

Trois femmes, troix voix. Ramla, Hindou et Safira sont confrontées à des situations qui ont toutes pour points communs le patriarcat écrasant, le poids des traditions qui assimilent les femmes à des objets, la négation de leur soif de liberté alors même qu’on les exhorte sans cesse à la patience. Mais comment être patiente de vivre, d’être libre et de disposer de son corps ?

Quatrième de couverture : « Trois femmes, trois histoires, trois destins liés. Ce roman polyphonique retrace le destin de la jeune Ramla, arrachée à son amour pour être mariée à l’époux de Safira, tandis que Hindou, sa soeur, est contrainte d’épouser son cousin. Patience ! C’est le seul et unique conseil qui leur est donné par leur entourage, puisqu’il est impensable d’aller contre la volonté d’Allah. Comme le dit le proverbe peul : Au bout de la patience, il y a le ciel. Mais le ciel peut devenir un enfer. Comment ces trois femmes impatientes parviendront-elles à se libérer ?

Mariage forcé, viol conjugal, consensus et polygamie : ce roman de Djaïli Amadou Amal brise les tabous en dénonçant la condition féminine au Sahel et nous livre un roman bouleversant sur la question universelle des violences faites aux femmes. »

Dans la région du Sahel, des mariages sont célébrés. Des mariages qui inspirent aux trois femmes crainte, colère, tristesse. Car ces mariages sont souhaités par les hommes – maris, oncles, pères – mais pas par les femmes elles-mêmes qui vont voir leur vie bouleversée à jamais, souvent pour le pire, contre leur gré.

Révoltant, ce roman met en avant différentes violences et injustices subies par les trois protagonistes principales. Il nous ouvre les yeux sur la place de femmes d’aujourd’hui dans une partie du monde – parmi d’autres – ainsi que sur la pratique de la polygamie.

Si j’ai apprécié la dénonciation des faits, la volonté de les rendre visibles ainsi que la construction narrative à trois regards, je suis un peu restée en retrait. J’ai trouvé que l’autrice n’avait pas tout à fait incarné chacune des femmes, ne leur avait pas donné à chacune une voix assez reconnaissable. Les trois points de vue se succèdent et heureusement car s’ils avaient été tressés je doute que nous les aurions facilement différenciés.

Un roman fort mais qui aura manqué d’un petit quelque chose dans le style pour me convaincre pleinement.

Ils/Elles l’ont aussi lu et chroniqué : A venir…

Et vous, quel roman ayant convaincu de nombreux·ses lecteur·ice·s vous a déçu·e ?

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