
Si je vous en parle aujourd’hui c’est parce que ce 27 janvier marquera les 100 ans de la disparition de cette autrice et journaliste qui marqua sa profession et ses lecteur·rice·s.
Quatrième de couverture : « Engagée en 1887 au journal New World du célèbre Joseph Pulitzer, Nellie Bly se voit confier une mission pour la moins singulière : se faire passer pour folle et intégrer un asile, le Blackwell’s Island Hospital sur Roosevelt Island à New York.
Intrépide, courageuse et soucieuse de dénoncer les conditions des laissées-pour-compte, elle accepte le défi et endosse le rôle. Elle reste dix jours dans l’établissement et en tire un brûlot. D’abord publié en feuilleton, ce reportage undercover met en lumière les conditions épouvantables d’internement des patientes ainsi que les méthodes criminelles du personnel. L’oeuvre de Nellie Bly, jusqu’alors inédite en France, marque la naissance du journalisme dit infiltré et préfigure les luttes pour l’émancipation des femmes. »
Trois reportages sont réunis dans ce livre. Le premier et le plus important en termes de nombre de pages est l’infiltration que connut Nellie Bly dans un asile – dans l’aile des femmes – afin de témoigner des conditions de vie, du manque d’humanité de la majorité des salariés et des maltraitances quotidiennes subies par les dites malades. Car au-delà même de l’encadrement et de l’indignité de celles et ceux qui sont sensés soigner et rassurer, Nellie Bly montre une société qui enferme les femmes, victimes de maladies mentales ou saines d’esprit. A partir du moment où le comportement froissait la société et ses mœurs, ou encore quand la femme était de trop pour un homme ou une famille, l’enfermement pour folie existait bel et bien.
Le reportage de Nellie Bly, publié en 1887, fit beaucoup de bruit à l’époque et permis de rendre visibles des délits, des crimes, des manquements graves. Des décisions politiques furent prises, mais nous savons bien que la prise en charge de la santé mentale dû faire encore de grands progrès…
Ce récit est suivi de deux courts reportages : l’un dans un service de recrutement de domestiques, l’autre dans une usine. Chacun a pour objectif de confirmer des rumeurs et de mettre en avant des injustices sociales (et des causes féministes).
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