« Les fantômes d’Issa » d’Estelle-Sarah Bulle (L’École des Loisirs, 2020)

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J’avais beaucoup aimé découvrir Estelle-Sarah Bulle avec son premier roman, Là où les chiens aboient pas la queue, c’est donc avec peu d’hésitation que je me suis tournée vers ce roman pour la jeunesse.

Quatrième de couverture : « Il y a des secrets qu’on s’empresse de répéter, même si on a promis le contraire. Et puis il y en a d’autres qui poussent dans un jardin tellement secret qu’on ne veut pas les partager. C’est le cas d’Issa. Son secret, elle le cache si bien qu’il ne sort que la nuit, quand des cauchemars la réveillent en sursaut malgré la petite lampe allumée près du lit. Que faire ? Bien sûr, Issa devrait se confier, mais à qui ? Pas à ses parents – ils mourraient de honte. A des amis, alors ? Mais s’ils ne comprenaient pas… Reste son journal. Maintenant qu’elle a 12 ans, Issa peut revenir en arrière et tout écrire. Peut-être que coucher son cauchemar sur le papier le fera diminuer dans sa tête ? »

Mes lecture habituelles m’ont fait projeter sur ce roman des hypothèses complètement faussées et j’ai été vraiment surprise en découvrant l’intrigue. Pas de déception, mais de la surprise, réellement. L’auteure aborde la culpabilité, les fantômes d’un drame qui hantent une jeune fille qui n’en peut plus de garder un secret qui la ronge. Issa est une jeune fille qui ne se fond pas dans la masse, elle n’est pas populaire, elle est dans son monde. Un monde assombri, un monde auquel elle tente de survivre après ce jour où…

Décryptant un cadre familial avec des parents qui ne veulent pas se faire remarquer (et la peur d’Issa de leur avouer ce qu’elle tait), un cadre scolaire où la jeune fille peine à s’intégrer, une amitié forte qui pourrait libérer, Estelle-Sarah Bulle parle de la culpabilité qui dévore mais aussi de l’acceptation des erreurs d’enfance, de l’importance de parler pour essayer de (se) réparer. De l’acceptation de soi, aussi. Pour moi, elle parle enfin des réactions violentes que la mise à l’écart peuvent engendrer. Avoir mal et faire mal. Quand l’émotion prend le pas sur la raison.

Je n’ai pas été transportée par ce roman mais je dois bien avouer que j’avais très envie d’en connaître le dénouement. Un bon moment mais sans plus. Je salue cependant la construction du personnage principal qui parvient à porter presque toute l’histoire ainsi que l’utilisation de la littérature pour trouver des réponses, pour s’aider.

Malgré une petit réserve quant à ce roman pour la jeunesse, je serai au rendez-vous du prochain roman d’Estelle-Sarah Bulle, avec à nouveau, une agréable curiosité.

Pour en savoir plus

 


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Et vous, accompagnerez-vous Issa dans la libération de sa mémoire ?

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3 réflexions sur “« Les fantômes d’Issa » d’Estelle-Sarah Bulle (L’École des Loisirs, 2020)

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