« La cicatrice » d’Andrea Ferraris et Renato Chiocca (Rackham, 2018)

Depuis quelques mois j’ai très envie de découvrir les éditions Rackham et j’ai enfin pu trouver un exemplaire en librairie pour me faire un premier avis ! Du roman graphique engagé comme j’aime !


Quatrième de couverture : « Le Mexique et les États-Unis partagent une frontière commune longue de 3200 kilomètres dont un tiers est marqué depuis vingt ans par un haut mur de métal rouillé. Censé empêcher aux migrants d’entrer clandestinement aux États-Unis, cette barrière – que le président Trump voudrait étendre à l’ensemble de la frontière – n’est qu’un rempart dérisoire qui oblige cependant les candidats à l’exil à emprunter les routes dangereuses du désert et des montagnes où beaucoup d’entre eux finissent pour y laisser la vie.

Au printemps 2017, Renato Chiocca et Andrea Ferraris ont voyagé le long de ce monument à la haine et à l’ignorance, ont écouté les histoires de ceux qui vivent à l’ombre du mur et recueilli le témoignage de ceux qui portent de l’aide aux migrants, les sauvant parfois d’une mort certaine et leur assurant un accueil dans la dignité et le respect de leur droits. Dans La Cicatrice, Chiocca et Ferraris racontent leur périple le long de ce mur de la honte nous rapprochant de son effrayante réalité et nous poussant à réfléchir à d’autres manières, plus sensées et humaines, de résoudre cette urgence devenue désormais planétaire. »


Ce livre est court : 40 pages en tout. Ma chronique sera donc courte aussi mais j’espère juste assez longue pour vous donner envie de découvrir ce roman graphique. Composé de deux parties, il donne à voir deux côtés du mur, deux types de réactions. Nous voyons les victimes de bavures qui deviennent des symboles de la folie qui s’empare des hommes, imbus de leur territoire, fanatiques de leur frontière. Nous voyons également des personnes qui s’engagent au quotidien pour permettre de survivre dans l’enfer du désert, une fois le mur franchi. Des engagements qui se sont concrétisés pour différentes raisons mais dont le fondement est l’humanité, ce sentiment d’appartenance à un tout qui ne connaît pas de mur.

Je ne peux que recommander la lecture de ce livre, dont la force des dessins n’a d’égal que la force du propos. Ce mur, cette cicatrice qui déchire deux pays, qui déchire des familles, dont on ne parle peut-être pas assez pour en dénoncer l’horreur et l’absurdité. Merci pour ce témoignage qui donne la parole à ceux que l’on n’entend pas et qui interroge l’engagement au-delà de cette situation spécifique.

Pour en savoir plus

 

Et vous, est-ce une maison d’édition que vous appréciez ?