J’aime dévorer les parutions récentes, mais les lectures rétrospectives portent moins en elles cette urgence induite par le temps qui passe et les nouveautés qui s’accumulent. Pour prendre une grande inspiration sans pression, j’ai choisi, il y a quelques temps maintenant, ce recueil de nouvelles persanes.
Quatrième de couverture : « Un bassin, des massifs de roses et un plaqueminier donnent de quoi s’occuper au jardinier d’une vieille dame qui, depuis la mort de son mari, se sent très seule et en danger dans sa grande maison au cœur de la ville. Les fleurs donnent des fruits, les kakis mûrissent et elle ne se prive pas d’en offrir, notamment à son locataire.
Des liens subtils se tissent entre eux, que vient troubler l’apparition d’une fiancée…
Dans le Goût âpre des kakis, Zoyâ Pirzâd explore sous divers angles, avec subtilité, lucidité, tendresse et une certaine nostalgie, la vie de couple en Iran. Une quête passionnante et universelle qu’on retrouve et qu’on a déjà pu apprécier dans son recueil de nouvelles Comme tous les après-midi ou son roman On s’y fera. »
La quatrième de couverture ne propose qu’un aspect des différentes nouvelles du recueil, qui se répondent parfois. Ce livre propose une série de nouvelles, donc, qui décrivent des situations de couples, du point de vue des femmes en particulier, dans une société iranienne non située dans le temps (du moins, je n’ai pas réussi à la situer). On assiste à l’échec de couples, à des compromis ainsi qu’au passage du temps qui implique le deuil et la solitude.
Les principaux personnages sont des femmes, qui ont chacune leurs forces et leur caractère et qui sont liées à des espaces de vie, que ce soit des appartements ou une maison : trop petite pour les souvenirs de toute une vie, trop grande pour une vieille femme seule ou presque.
J’ai été très séduite par ce livre, j’ai eu beaucoup de mal à le lâcher, comme c’est souvent le cas avec les livres des éditions Zulma. Zoyâ Pirzâd a une écriture qui vous embarque, elle a une justesse dans la description des émotions humaines qui se savoure du début à la fin, avec toujours le même délice, malgré les situations difficiles décrites.
Je recommande absolument ce livre et je prévois de m’offrir toutes les œuvres de cette auteure publiées chez Zulma. Attention, coup de cœur !
Ils/Elles l’ont aussi lu et chroniqué : Navigare necesse est
Et vous, quel livre de cette auteure recommanderiez-vous ?