
J’avais découvert Oh Jung-hi avec son roman L’oiseau paru en 2005, qui parlait de deux enfants laissés seuls dans la misère. Un texte qui m’avait marqué par son sujet ainsi que par la langue de l’autrice. Il fallait donc que je renouvelle l’expérience.
Quatrième de couverture : « Haeryông, petit port au nord de la Corée. C’est ici que se joue l’histoire d’une famille en cet été de seconde guerre mondiale qui s’achèvera avec la mise en place du gouvernement communiste. Tous les jours, Hyôndo, petit garçon de neuf ans, est à son poste de guet dans le quartier où se trouve une pierre tombale, témoin de la violence de l’histoire, tandis que son monde bascule en même temps que celui des grands. »
Hyôndo est un jeune garçon qui va assister à l’effondrement de son monde. Nous sommes en 1945, la Corée est envahie par le Japon et la guerre touche à sa fin. Et la paix promis aura une saveur particulièrement amère.
Ce roman est presque une nouvelle, faisant à peine une centaine de pages, et pourtant il aborde énormément d’aspects de la guerre et de l’après-guerre en Corée, montrant que des événements tragiques s’étant déroulés au Japon ont impacté la population coréenne déplacée pour le travail.
A hauteur d’enfant nous découvrons la vie d’un village portuaire fracturé entre familles coréennes et japonaises, les discriminations vécues dès le plus jeune âge, l’horreur des séquelles des bombes atomiques et de la prise d’opium, la mise en place d’une politique communiste qui prend violemment pour cible les propriétaires. Jusqu’à la question qui traumatisera de nombreuses familles : rester ou partir ?
Chose surprenante, en fermant ce roman je n’ai pas ressenti de coup de coeur . Pourtant, plus j’y repense et plus mes émotions s’emballent. Un coup de coeur curieusement à retardement qui confirme mon envie de continuer à découvrir Oh Jung-hi qui sait voir et transmettre les émotions humaines dans leur immense variété et leur complexité.
Cette lecture entre dans le cadre du Challenge coréen organisé par le blog Depuis le cadre de ma fenêtre ainsi que pour l’automne coréen organisé par @antastesialit.
Ils/Elles l’ont aussi lu et chroniqué : Pas d’autre chronique trouvée pour le moment.
Et vous, participez-vous à un challenge en lien avec la littérature étrangère ?
Retrouvez-moi aussi sur :
[…] Rentrée littéraire ❤ « Talashi » d’Alexis Cordesse (Atelier EXB, 2021) ❤ « La pierre tombale » de Oh Jung-hi (Picquier, 2004) ❤ « Que sur toi se lamente le Tigre » d’Emilienne Malfatto (Elyzad, 2020) 👁 […]
J’aimeJ’aime