
Avec la rentrée littéraire les éditions L’Iconoclaste ont lancé leur nouvelle collection L’Iconopop dédiée à la poésie. Si depuis de nombreuses années ce genre littéraire paraît boudé par les lecteurs•trices, il semblerait que plusieurs maisons d’édition se (re)lancent dans l’aventure. Effet Rupi Kaur peut-être ? Faites-moi confiance pour surveiller cela de près.
Quatrième de couverture : « Te faire douter. Te faire avoir peur. / Te faire avoir honte de ta couleur. […] / Qui oubliera ? Qu’à un noir, on disait tu…
Antiracistes, féministes, politiques, les mots de Lisette Lombé font battre le pavé et le coeur. Le poing levé, à coups de mots et de collages, elle dénonce les injustices et poursuit le combat de ses aînées, d’Angela Davis à Toni Morrison. »
Sur trois recueils publiés par la maison d’édition, pourquoi ai-je choisi celui-ci ? Pour ses engagements décrits en quatrième de couverture. Car j’ai besoin de cette puissance des mots qui demandent justice et qui ouvrent les yeux et le cœur.
Des combats, il y en a tellement qu’il faudrait bien plus que ce recueil, on le sent, pour que s’exprime en intégralité la colère de Lisette Lombé. Sans compter que chaque jour est porteur de son injustice et de sa violence. Alors l’auteure écrit, découpe du papier glacé et réalise des collages. Son expression est son arme : dire, slammer, écrire, nous confronter aux réalités.
Sexisme, violences faites aux femmes, violences faites aux enfants, racisme, homophobie, isolement, assignation, pauvreté, hypocrisie, perte, deuil, transgression des règles imposées pour vivre, ne serait-ce qu’un peu, sensualité libre. Les sujets s’additionnent et le rythme musicalise à nos oreilles.
L’ensemble claque, cogne nos neurones et le centre de nos émotions, pour que nous réagissions. Et si tous les poèmes ne m’ont pas parlé de la même façon, avec la même intensité, ils m’ont transmis leur hargne, qui s’ajoute à celle que j’avais déjà, pour refuser chaque jour de baisser les yeux devant l’indigne, pour ne pas accepter.
Un mélange en vers et en prose (et en collages), qui prend source dans des faits de société précis ou dans des faits systémique et qui peut s’apparenter à de la poésie documentaire. Si vous aimez ce positionnement je ne peux que vous recommander de découvrir Claudia Rankine qui fait immensément vibrer mon cœur.
Ils/Elles l’ont aussi lu et chroniqué : Le boudoit de Nath • L’ivresse littéraire • Lire et voyager
Et vous, quelle place a la poésie dans votre quotidien de lecteur•trice ?
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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Possible que Rupi Kaur y soit pour quelque chose, elle a su abattre les barrières et faire lire de la poésie à celles et ceux qui n’en avaient pas l’habitude !
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Tout à fait, je pense qu’elle a clairement ouvert une porte littéraire et je crois que de nombreux lecteurs/nombreuses lectrices pensaient jusqu’à présent que ce genre littéraire n’était pas fait pour eux/elles, dont c’est positif ! 🙂 Je suis curieuse de voir ce que le monde de l’édition va proposer dans ce domaine.
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En sachant qu’il y a de très bonnes maisons de poésie qui s’en sortent comme elles peuvent, mais je n’ai pas le sentiment qu’elles aient bénéficié de cette nouvelle visibilité du genre. (Mais tout ça demande a être regardé de plus près).
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[…] son blog, Usva a chroniqué Brûler Brûler Brûler de Lisette Lombé qui a rejoint ma wishlist, je commence à m’intéresser de plus en plus à la […]
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