❤ 👁 « La robe froissée » de Maram al-Masri (Bruno Doucey, 2012)

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La voix de Maram al-Masri a une douceur que que j’écoute avec plaisir et que j’entends très facilement quand je la lis. Et dans ce recueil, c’est la voix d’une femme, d’une mère qui s’exprime à nouveau. Une femme qui a quitté sa Syrie natale et qui, ici, nous parle du Nord. Ce Nord qui représente une partie de mon histoire familiale, que je n’ai pas revu depuis de nombreuses années, mais que je tiens en affection.

Quatrième de couverture : « D’où vient-elle ? D’un pays de soleil, sur les rives orientales de la Méditerranée, là où furent trouvées les tablettes des premiers alphabets. Ses souvenirs ont la couleur des jardins suspendus, l’odeur du cumin et de la menthe, la transparence du verre soufflé. Maram al-Masri est née à Lattaquié, en Syrie. Ce n’est pas dans son pays que je l’ai rencontrée, mais à Paris où les pas de l’exil l’ont portée. En 2009, une résidence d’écriture l’entraîne dans le nord de la France : Maram découvre les villes noyées de brume, les maisons qui se serrent les unes contre les autres comme pour se tenir chaud, une région aux antipodes de sa terre natale. Et pourtant… Pourtant, lorsque se mêlent rires d’enfants et fragilités sociales, crises économiques et ambiance de fêtes foraines, le regard du poète ne connaît plus de frontières. »

Une fenêtre qui donne sur la place de la ville. Derrière elle, une femme. Elle regarde la vie qui s’écoule, avec les acteurs heureux et moins heureux qui la composent et l’hiver qui les éloigne, le soleil un peu pâle, les maisons collées les unes contre les autres, comme voulant se réchauffer entre elles, un hiver de plus dans leur longue histoire.

Derrière cette fenêtre, elle nous parle des fêtes foraines comme de réflexions sur l’exil. Ce sont des instants vus avec le bagage d’une vie. Des mots qui veulent aussi gâter les enfants, les protéger et faire qu’ils ne manquent ni d’amour ni de sucreries. Faire qu’ils gardent le plus longtemps possible leur enfance.

Ce mélange de douceur et de clairvoyance sur la dureté de la vie ouvre une réflexion sans fin, de celles qui vous accompagnent, au chaud dans nos pensées. Une rencontre, une alliance culturelle portée par un regard bienveillant qui fait du bien, tout simplement même s’il m’a rendue un peu nostalgique.

Le recueil se termine par un ensemble différent Petit cheval et autres poèmes qui rappelle l’humanisme de l’auteure qui dépasse toute les frontières et dénonce la violence de la guerre, mais aussi les douleurs quotidiennes.

Note à moi-même : faire grandir encore ma collection des titres de Maram al-Masri. Car sa sensibilité et sa délicatesse me font gonfler le coeur.

Pour en savoir plus

 


Ils/Elles l’ont aussi lu et chroniqué : Pas de chronique trouvée pour le moment.


 

Et vous, voulez-vous lire le Nord à travers les yeux et les mots de cette auteure ?

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8 réflexions sur “❤ 👁 « La robe froissée » de Maram al-Masri (Bruno Doucey, 2012)

    • Il est très beau et j’adore Maram al-Masri, c’est une femme forte qui a eu une vie avec plusieurs épreuves douloureuses et je trouve sa poésie d’une immense sensibilité. 🙂

      J’aime

  1. A force de te lire parler de poésie, moi qui n’en lit jamais, je me suis laissé tenter. Par du plus mainstream cela-dit. Je suis en train de lire Le soleil et les fleurs de Rupi Kaur, et j’avoue que ça me plait, la poésie, quelques poèmes grappillés par ci par là 😉

    Aimé par 1 personne

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