Pour l’anniversaire des 100 ans de la naissance de Primo Levi (31 juillet), il y a des chances que plusieurs livres soient chroniqués sur le blog cette année. Cette parution ne pouvait que trouver sa place dans ma bibliothèque, non seulement pour son sujet mais aussi pour sa collection Ceux qui ont dit non, que j’apprécie beaucoup.
Quatrième de couverture : « Dans les années 1980, au moment où certains nient l’extermination des Juifs dans les chambres à gaz, Primo Levi rencontre Vittorio, 11 ans. Le jeune garçon en veut terriblement à son grand-père de refuser de raconter son passé. Primo Levi décide de l’aider à exhumer le secret ainsi enfoui. Quarante ans après avoir témoigné de son expérience concentrationnaire, il comprend qu’il n’en a pas encore fini avec le récit de la Shoah. Lui qui fut déporté à Auschwitz à 24 ans, et écrivit le témoignage le plus implacable sur l’horreur concentrationnaire sait que la mémoire doit plus que jamais être entretenue. Il s’y engage corps et âme. »
Voilà un récit de fiction qui nous invite à suivre Primo Levi qui va apprendre à connaître un garçon, Vittorio. Ce dernier a beaucoup de questions suite à la lecture de son livre Si c’est un homme. Des questions, pas forcément sur l’histoire du survivant mais plutôt sur ce que son grand-père – qui refuse de parler – a bien pu faire pendant la guerre.
Nous sommes en 1983, Klaus Barbie est emprisonné à Lyon, les pensées attribuées à Primo Levi sont alors : ils sont encore parmi nous, la justice doit encore être rendue et il ne faut jamais oublier. Va alors commencer un travail entre l’homme et le garçon pour trouver des indices dans un premier temps, puis pour faire parler le grand-père.
Ce roman nous emmène sur les chemins de la mémoire, de la justice et de la transmission pour que l’oubli ne s’installe jamais parmi les hommes. La personnalité de Primo Levi demande de ne jamais oublier les victimes de la Shoah, les auteurs rappellent également en fin d’ouvrage d’autres personnalités qui ont également refusé l’oubli : Serge et Beate Klarsfeld (auxquels je souhaite personnellement associer Ita-Rosa Halaunbrenner et Fortunée Benguigui dans le cas de la traque de Klaus Barbie), les mères de la place de Mai, Ceija Stojka, Jean Hatzfeld et tous les témoins directs d’expériences traumatiques.
Même si le livre rappelle des faits difficiles, il reste abordable par de jeunes lecteurs à partir de 12 ans. Les auteurs ont réussi à rendre vivant et parfois léger ce récit, notamment grâce au personnage de Vittorio qui séduit par son culot et son besoin de savoir.
Ils/Elles l’ont aussi lu et chroniqué : Pas de chronique trouvée pour le moment.
Et vous, est-ce une collection pour la jeunesse qui vous intéresse ?
A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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J’ai jamais lu Primo Levi, j’ai honte… alors que j’en ai envie, hein ! Cette série de livres, j’en ai quelques-uns en e-book, ils ont l’air intéressant !
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Oh, il ne faut surtout pas avoir honte. Je vais t’avouer quelque chose : j’ai lu sur lui mais je n’ai jamais lu non plus de lui. ^^ Donc nous sommes deux ! 😉
C’est une très chouette collection, je trouve parfois à redire (parce que bougonner dans mon lit est une passion), mais globalement je l’apprécie beaucoup. La partie fiction me plait souvent beaucoup plus que le commentaire contemporain de la fin en fait. (Ils ont osé dire du mal des musiques extrêmes une fois, ça passe pas. XD)
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C’est déjà pas mal d’avoir lu sur lui 😛
Musiques extrêmes ? Genre métal, rap ?
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Metal surtout, il y a vite de beaux amalgames qui sont faits avec cette musique (avec le rap aussi tu me diras). Et s’il y a bien des mouvances néo-nazies dans le milieu, ce n’est pas du tout la majorité des groupes, donc bon, j’ai été un peu refroidie sur le coup. Surtout que ces livres s’adressent à des ados dont une partie va aimer ce type de courants musicaux, alors bon, si on peut éviter de les braquer… ^^’
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Pas cool, en effet… Je n’aime pas trop le métal, mais le très peu que j’écoutais, ils étaient pas néo-nazis… Fallait y aller pour les trouver ceux-là…
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J’ai mon petit site fétiche pour les identifier. XD Dès que tu en trouves un et que tu tires dessus il y a toute une grappe qui vient avec. XD Mais ils restent minoritaires. J’ai été active dans ce milieu durant une dizaine d’années (punaise, le coup de vieux…), j’ai rencontrée des personnes racistes, xénophobes, antisémites mais ils restaient rares. Heureusement.
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Je suis restée très marquée de ma lecture de Si c’est un homme, et j’adore cette collection… résultat, ce titre va sûrement rejoindre mes bibliothèques 😉
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J’espère qu’il te plaira ! 😀 Il y a juste une coquille à la fin (je pense ajouter l’info à l’article). Il est question de 80 000 victimes du génocide au Rwanda au lieu de 800 000. Sinon, rien à signaler, il est vraiment intéressant. 😀
Je vais m’attaquer à « Si c’est un homme » dans les jours à venir. Je repousse depuis… très très longtemps !
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Je l’ai aussi repoussé longtemps, par peur de sa charge émotionnelle… et bien qu’elle soit très forte, je regrette de ne pas avoir découvert ce livre avant 😉 par contre, si tu es comme moi, évite la lecture de ce livre dans les transports en commun et prépare les mouchoirs.
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Je vais prévoir les mouchoirs alors, et le papier toilette si jamais je n’ai pas assez de stock. ^^’ Je lis et travaille sur la Shoah (et j’arrive à ne pas avoir lu les livres de référence, oui oui) mais je suis convaincue qu’il est impossible de s’habituer, que ce soit aux témoignages ou aux faits. Bon, eh bien je vais me lancer alors.
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A reblogué ceci sur Le Vélin et la Plumeet a ajouté:
initialement posté sur https://lesmiscellaneesdusva.wordpress.com
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