Je poursuis avec ce livre ma découverte de l’univers de Jean-Paul Fournier, que j’apprécie beaucoup mais dont le ton de cette autopsie change un peu. Si l’on arrive à rire de tout (ou presque) dans ses précédents livres, ici cela a été pour moi plus sérieux.
Quatrième de couverture : « Je suis mort. C’est pas le pire qui pouvait m’arriver.
Jean-Louis Fournier s’est fait autopsier par la charmante Egoïne pour qu’on sache ce qu’il avait dans la tête, dans le coeur et dans le ventre. »
Jean-Louis Fournier est mort et a souhaité donner son corps à la science. Chapitre après chapitre, une étudiante (aux pratiques qui ne semblent pas très conventionnelles) va procéder à son autopsie. Cette étudiante, il va l’appeler Egoïne.
Egoïne : petite scie à main, composée d’une lame terminée par une poignée.
Mais dans ce nom on trouve aussi le terme d’ego. Commence alors le décortiquage des membres et des organes de l’auteur à la lumière de ce qu’il fut et de son histoire. Ce texte, qui se lit très bien et qui nous met plus que jamais en intimité avec Jean-Louis Fournier, prend des allures de mea culpa en même temps qu’il sonne comme la conclusion d’une vie.
Certains passages doux-amers nous font sourire et nous disent que, même en position de mort, l’auteur ne manque pas de mordant (après tout, il n’a plus rien à perdre). D’autres passages, que l’on sent plus douloureux, nous montrent un homme qui arrive à l’âge auquel ont fait les comptes. Les inquiétudes permanentes, les erreurs, les plaisirs, les amours, les regrets, les mésentantes, les rencontres, les deuils, les absences.
Si vous aimez cet auteur, je pense que ce texte vous surprendra par son sérieux et ses inquiétudes plus difficiles à habiller de malice que pour d’autres de ses ouvrages. Il est parfois une pierre supplémentaire qui permet de comprendre des aspects des autres livres, il est comme un journal de la fin d’une carrière alors que nous, lecteurs, voudrions qu’elle ne s’arrête pas.
Ils/Elles l’ont aussi lu et chroniqué : Lecture féériques • Blablablamia • Les livres de Joëlle • Le brocoli de Merlin • Madimado’s Blog • Uranie • Envies de livres • L’ivresse littéraire • A l’ombre du noyer • Les chroniques de Koryfée • Les livres de George • Lu Cie & co • Liseuse hyperfertile • Le bouquinovore • Mais lis ! • De la plume au clic • Les lectures de Laëti
Et vous, quel est votre livre préféré de Jean-Louis Fournier ?
J’avais beaucoup aimé ce texte.
Les souvenirs qui reviennent au fur et à mesure qu’Égoïne, coupe, découpe, pèse les organes…
Une plume riche en dérision et ironie; j’adore!
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J’aime aussi beaucoup cet auteur mais ce livre a été quand même plus grave que les précédents je trouve. Quoi que je ne les ai pas tous lus… ^^’ Mais oui, le jeu avec les organes et les souvenirs/traits de caractère, j’ai beaucoup apprécié.
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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Tiens c’est en effet assez original et plus « grave »! Je crois que j’aurais peur d’écrire quelque chose de ce genre…
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Oh moi aussi, je crois que ce serait trop déprimant ! ^^’ Mais il le fait sans que ça soit plaintif, il a toujours son ton désinvolte. 🙂
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C’est ça qui semble top, le détourner de manière désinvolte 🙂
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